Cinéma de la catastrophe, 1: Just Philippot- “Acide » ( Hors compétition); The Gon Kim – “Project Silence” ( Hors compétition).

Ère du temps oblige, la catastrophe se fait la part belle dans les différentes sélections cannoises. 

Avec Acide, Just Philippot tricote les mêmes fils que dans La Nuée, son premier film: crise sociale, familiale et environnementale s’y entremêlent. Mais cette fois-ci, quelque chose s’épuise. Qui trop embrasse mal étreint. Thriller environnemental, film catastrophe et horrifique, épopée post-apocalyptique: l’oeuvre se veut tout à la fois et le spectateur finit par saturer devant la succession de cataclysmes. Le film a obtenu le prix Écoprod, qui récompense l’oeuvre la plus éco-responsable. C’est son principal et indéniable mérite. 

 

Mais la palme du film catastrophique revient au blockbuster coréen Project Silence de Tae Gon Kim ( hors compétition). On y retrouve des motifs fort semblables à ceux qui étayent la narration d’Acid, préoccupation environnementale ( la plus intéressante pourtant) en moins: la mort d’une mère, une relation père-fille mise à mal, que l’héroïsme soudain révélé du père vient réparer, un pont qui s’écroule, une population prise au piège, etc. A quoi l’on ajoute une histoire abracadabrante de chiens clonés dressés pour la guerre et rendus fous par un bug informatique. Chaque élément du scénario est ridiculement prévisible. Dans le rôle du père courage, un politicien dont la catastrophe va révéler la droiture et le courage, Sun-kyun Lee est transparent, alors que sa prestation dans Sleep, dont il sera bientôt question dans ces lignes, est assez jubilatoire. Il existe donc bel et bien de très mauvais films coréens, même à Cannes.

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A propos de Noëlle Gires

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