Cycle « Portrait de Los Angeles » au Forum des Images : du 12 avril au 6 juillet 2023

Cette année, du 12 avril au 6 juillet, le Forum des Images consacre un cycle autour du « Portrait de Los Angeles ». À l’origine d’un paysage dense en créations depuis le début de l’histoire du cinéma, la ville de Los Angeles a bien souvent donné naissance à des films aujourd’hui devenus cultes, et emblématiques d’un genre. Sans oublier, bien sûr, que c’est la capitale d’Hollywood. Symbole du Rêve Américain, la Cité des anges est vite devenue une source d’inspiration artistique et documentaire intarissable : notamment par son ambivalence, entre rêve et cauchemar, par son caractère mythique, et par les stars du cinéma qu’elle a fait naître.

Le Forum des Images a choisi d’offrir une large traversée historique et du genre, autour d’un programme mettant à l’honneur non seulement les créations les plus fondatrices et historiquement marquantes en lien avec la ville de Los Angeles, mais aussi des films plus récents et plus indépendants. Le cycle « Portrait de Los Angeles » proposera alors des projections des grands films noirs du XXe siècle comme Assurance sur la mort (1944) et Boulevard du crépuscule de Billy Wilder (1950) ; Le Grand Sommeil de Howard Hawkes (1946) ; En quatrième vitesse de Robert Aldrich (1955) ; ou encore Le roman de Mildred Pierce de Michael Curtiz (1945) ; ainsi que des films néo-noirs tels que Le Privé de Robert Altman (1973) ; Chinatown de Roman Polanski (1974) ; Mulholland Drive de David Lynch (2001) ; et deux films de Brian de Palma : Le Dahlia noir (2006) et Body Double (1984). Pour mieux contraster le « Portrait de Los Angeles », le Forum des Images a également choisi de mettre en lumière des films appartenant à un versant davantage comique, bien que teinté de noirceur : La fureur de vivre, teen movie de Nicholas Ray (1955) ; The Big Lebowski des frères Coen (1988) ; Once Upon a Time…in Hollywood de Quentin Tarantino (2019) ; ou encore Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson (2022).

actrice de Boulevard du crépuscule de Billy Wilder

Boulevard du crépuscule, Billy Wilder – Copyright Splendor Films

De la fabrique du cinéma (Boulevard du crépuscule ; Mulholland Drive ; Maps to the Stars de David Cronenberg (2014)) à l’illustration des clivages sociaux, à travers les films des cinéastes africains-américains, comme Charles Burnett avec Killer of Sheep (1978), Julie Dash avec Illusions (1982), ou John Singleton avec Boyz’ N the Hood (1991) ; en passant par la peinture des zones sombres de la ville —The Canyons (Paul Schrader, 2013), Starlet (Sean Baker, 2012), Boogie Nights (Paul Thomas Anderson, 1998)—, et son industrie du cinéma pornographique, avec Pleasure de Ninja Thyberg (2021) ; les ambitions de science-fiction (Blade Runner de Ridley Scott, 1982) et de représentations dystopiques (Invasion Los Angeles de John Carpenter, 1988) ;  et les beach movies (Point Break de Kathryn Bigelow, 1991 ; Gidget de Paul Wendkos, 1959), le cycle « Portrait de Los Angeles » s’engage à toucher à tous les pans, tous les contours et toutes les facettes de la Cité des anges.

Dans cette ambition de brosser un portrait de Los Angeles riche, libre, et alimenté par des imaginaires variés, le cycle va également s’animer autour d’un dialogue entre le cinéma et de multiples autres formes artistiques, telles que la la littérature, la photographie, la bande dessinée et le jeu vidéo. À cette occasion, des cours de cinéma auront lieu, entre « Robert Altman cartographe » ; « Géo musicalité en images du rap de Los Angeles » ; « Ecrivains à Los Angeles : du roman noir au film noir », pour n’en citer que trois sur neuf. Une exposition, du 12 avril au 14 mai, mettra à l’honneur le projet « Cruise Night » de la photographe Kristin Bedord, autour de l’univers des lowriders, voitures customisées à partir de modèles anciens, et directement issues de la communauté mexicaine de Los Angeles. Des « séances pop » auront également lieu, consacrant un intérêt particulier au jeu vidéo, à la BD, au dessin et au storyboard.

À l’occasion de ce « Portrait de Los Angeles », le Forum des Images a invité le réalisateur David Robert Mitchell ; K.J. Relth-Miller, programmatrice à l’Academy Museum et professeure de cinéma ; la réalisatrice Laura Gabbert, qui sera présente lors de la projection de son documentaire City of Gold (2016). ; et —virtuellement— l’historien du cinéma Thom Andersen résidant à Los Angeles. David Robert Mitchell, présent au Forum des Images du 5 au 7 mai, présentera sa masterclass le samedi 6 mai, ainsi que ses films : Under the Silver Lake (2018), enquête sombre et fantastique dans les tréfonds de la Cité des anges ; et ses deux teen movies, l’un allègre, l’autre horrifique : The Myth of the American Sleepover (2011) et It Follows (2014). Dans le cadre de sa carte blanche, le réalisateur présentera également Body Double de Brian de Palma ainsi que Le Privé de Robert Altman.

paysage de Los Angeles : un homme marche sur une route au loin

Under The Silver Lake, David Robert Mitchell – Copyright Le Pacte

K.J. Relth-Miller, quant à elle, sera présente les 27 et 28 mai au Forum des Images pour nous proposer sa carte blanche : Mur murs d’Agnès Varda (1981) ; Sweet Sweetback’s Baadasssss Song de Melvin Van Peebles (1971) ; et Appel d’urgence de Steve de Jarnatt (1988) . K.J. Relth-Miller aura aussi l’occasion de nous dévoiler deux programmes de courts métrages, l’un visant à nous accompagner dans un itinéraire des quartiers de Los Angeles avec I remember Beverly Hills d’Ilene Segalove (1980) ; I Stare at You and Dream de Susan Mogul (Highland Park, 1997) ; et l’autre à insuffler le militantisme de la cause LGBT avec trois documentaires du réalisateur activiste gay Pat Rocco : Sign of Protest (1970) ; Meat Market Arrest (1970) ; et We Were There (1976).

Enfin, l’historien du cinéma Thom Andersen a choisi pour sa carte blanche un portrait en huit films de 1960 à nos jours, dont Le Récidiviste de Ulu Grosbard (1978), sur les péripéties d’un criminel en cavale, et Marée nocturne de Curtis Harrington (1961), thriller fantastique rappelant les films de Jacques Tourneur.

Ce portrait de Los Angeles, grâce à une programmation particulièrement dense, variée, et engagée, aura de quoi satisfaire un public désireux de (re)voir les films noirs et néo-noirs majeurs du XXe siècle, mais aussi des créations de bien d’autres genres cinématographiques, tous autour de la ville d’Hollywood, chargée en histoire(s), et relevant aussi bien du rêve et du fantasme, que du cauchemar et de la décadence.

 

Le cycle « Portrait de Los Angeles » a lieu du 12 avril au 6 juillet 2023, au Forum des Images.

Informations complémentaires et programmation complète :

https://www.forumdesimages.fr/les-programmes/portrait-de-los-angeles

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