Il y a quinze ans, Monique Moser-Verrey constatait dans son ouvrage Les cultures du monde au miroir de l’Amérique française ( 2002 ) que les québécois « de souche » avaient – en ce temps là donc – des préoccupations plus proches de leur crise identitaire que les néo-québécois. Aujourd’hui, et comme le soulignait Dominique Dugas en introduction de ce dossier, c’est en se tournant vers l’extérieur que le cinéma québécois a su se ressourcer. Mais aussi en approfondissant ses liens avec les autres formes d’expression audiovisuelles ( vidéo, animation, expérimental ) et les autres disciplines artistiques. Le festival 48 images seconde de Florac, en sus d’une superbe programmation, présentait plusieurs tables rondes qui permettaient de mieux comprendre les conditions d’émergence de tant de nouveaux cinéastes.
« Nous habitons un monde peuplé de sons qui bruissent et qui le trament. Ils sont les reflets d’activités qui indiquent que « quelque chose se passe », que nous côtoyons le vivant. Le son est le signe que quelque chose vit autour de nous, c’est le signe le plus net que nous sommes entourés, que nous sommes au centre d’un monde en mouvement. Nous baignons d’avant notre naissance et jusqu’à notre mort dans le sonore. Et même lorsque nous ne seront plus là pour l’entendre, ça vibrera encore! » Claude Beaugrand *
Si André Gladu a tissé parmi les premiers de nombreux parallèles entre les différents styles de musiques populaires, il aura aussi marqué cette édition du festival par son magnifique documentaire Liberty street blues ( 1988, 1h17 de bonheur ), entièrement dédié à l’esprit festif et au bouillonnement musical de la Nouvelle-Orléans. Juste retour des choses puisque ce grand documentariste québécois a justement découvert le cinéma à l’âge de six ans avec le Louisiana story de Flaherty ! Liberty street blues est une œuvre magistrale car débordante de vie. La captation d’une parade New-Orleans, défilé musical et carnavalesque annuel, coupe gorge à l’occasion, relève du tour de force collectif. Jamais en effet cette manifestation n’avait été filmée de la sorte, depuis le cœur de la marée humaine. Nous descendons les artères de la Crescent city dans les pas de plusieurs musiciens comme le clarinettiste Michael White ou au milieu des membres du Young Olympian social aid and pleasure club. Mais la multitude n’interdit pas des moments plus intimes avec des musiciens aussi modestes que géniaux ou des personnages inoubliables et leur relation avec un auditoire fervent, la plus attachante étant sans doute la vénérable pianiste Sadie Colar. Avec le flux et le reflux, on s’introduit dans les maisons ou les églises le temps d’entrevoir la répétition d’un ensemble choral. Même si la fougue des danseurs, l’extravagance débridée des costumes ( mention spéciale aux ombrelles ), les rituels des différents groupes ( chants et danses des différentes tribus de Black indians au cours de battles libératoires, Young Tuxedo…), les codes des marching bands, de la Dixieland et la transe générale finissent toujours par emporter le cortège et l’équipe du film un peu plus loin, un cran au-dessus pourrait-on dire… jusque sur les toits !
Gnôle et Jazz à tous les étages aurait dit Gainsbourg. Liberty street blues parvient à brasser de nombreux styles, des plus authentiques, sans jamais sombrer dans le catalogue mais en surfant l’instant présent. Et en sus, le documentaire est tout autant social que culturel. Politique car il ne cesse d’exalter la mixité, l’humain et sa créativité. Du cinéma total direct. Et comme dans une longue composition à la Coltrane, les atmosphères alternent avec les soli les plus sauvages. Ici, bien entouré par Claude Beaugrand ( son ) qui mieux que personne parvient à capter cette enveloppe sonore, la clameur et ses différents degrés de proximité, qui assurera plus tard dans le montage la cohérence musicale de l’ensemble, Martin Leclerc ( le colosse photographe qui a su dompter en quarante ans de carrière, cette autre « bête lumineuse », le cinéma ), à la fois ancrage et bras fluide qui tournoie dans ce va et viens perpétuel, André Gladu – assisté de son assistante et double de chair – condense son art dans un territoire très précis et d’une densité folle. Pas un documentaire mais un tourbillon, un film d’une richesse ahurissante, effervescent, dont le secret est cette organisation organique, ce véritable esprit de corps digne de la génération des années 60.
Plus près de nous ( 2015 ), une poignée de spectateurs purent se réveiller à Paris dans l’Hôtel la Louisiane, cadre privilégié du très beau documentaire à la narration limpide de Michel La Veaux. Des numéros de chambre en guise de paragraphes pour nous raconter St Germain des prés au temps de Miles Davis et Juliette Gréco, des portraits de naufragés reclus volontaires sur cette île du 6ème arrondissement, dont le guide serait ce Robinson, Albert Cossery. Même la parole se dérobant, son regard et son allure témoignent d’une curiosité intacte envers le monde et l’existence. Personne à Paris ne semble alors mieux pratiquer la dérive poétique. Hôtel la Louisiane lui est dédié et est de fait, peu-être le plus beau film qui lui a été consacré. Rien que ces moments précieux en sa compagnie valent l’ensemble des films consacrés à la littérature. Ailleurs sur l’esquif ou plutôt dans ses limbes, quelques archives (Simone de Beauvoir, Miles Davis ) mais surtout du présent. Olivier Py, à l’écoute de la souffrance du monde et des autres pour mieux en porter la beauté ( ce n’est donc pas un hasard s’il a mis en scène les écrits de Babouillec, qui relie si bien la douleur de l’autisme à l’énergie vitale cosmique ), n’a jamais paru aussi fervent, ténébreux. Claudélien. Un jeune écrivain rimbaldien aborde lui aussi ce rivage mythique avec déférence et respect. Inspirant.
On croise encore le cinéaste québécois Robert Lepage ( Le confessionnal ) ou l’excellent éditeur et écrivain Gérard Oberlé, pour les figures plus décontractées. Enfin, Juliette Gréco nargue toujours la caméra, aussi pimpante et hédoniste qu’à la grande époque où elle régnait sur la baignoire du n° 10. C’est du coup un film qui déborde la bâtisse pour suivre ses habitants dans le quartier et retracer un peu de son évolution. Un film amoureux sur le jazz. Ses notes traversent les lieux, s’arrêtent aux embrasures pour écouter ces respirations invitant au recueillement et à la visite. Des plans sereins donnant cette belle patine chaude, qui maintient à distance, au dehors, la crudité de la lumière du jour. À la rigueur, le seul à n’être que folklorique, c’est le réceptionniste dont le témoignage est moins intérieur, lié aux visiteurs ( la séquence Tarantino avec Uma Thurman ) auxquels il se dévoue chaque jour et chaque nuit. Peut-être sa légèreté est elle nécessaire pour contrebalancer la profondeur des enseignements que nous apporte ce film philosophique qui touche parfois à l’essentiel et aura secoué le public. Un projet de longue date mûri en ces murs, dans la paresse – ce temps de la réflexion cher à Cossery – et au fil des séjours effectués à Paris par le cinéaste ( par ailleurs excellent directeur photo ) au numéro dix lui aussi. Nous en sortîmes en bande, émus aux larmes par cette balade hors du temps.
Aujourd’hui, grands voyageurs, les cinéastes québécois arpentent la totalité de la planète et les héroïnes d’Anne Émond ou Sophie Goyette se frottent aux langues inconnues. Le documentaire, toujours lui, ouvre ses yeux et ses oreilles à de nouveaux territoires et on aura largement l’occasion d’y revenir à propos de l’importante carte blanche accordée à Richard Brouillette au festival de Lasalle. Ainsi le Bonfires ( 2017 ) de Martin Bureau, aussi court soit-il, fut le véritable feu d’artifice de ce panorama québécois. Beaucoup plus intense que son projet autour du mur réalisé en Palestine ( Ils n’ont demandé à personne, 2014 ), le tournage de Bonfires bien que rapide, déjoue toute velléité de fiction ou même d’organisation. C’est en Irlande du Nord que les loyalistes, protestants de Belfast, célèbrent par le feu leur victoire lors d’une antique bataille. Le film s’ouvre sur de jeunes irlandais qui édifient un de ces bûchers de palettes démesuré dans une longue séquence naturaliste saisissante.
La matière s’y révèle plus importante que l’humain et l’abstraction semble d’abord défier toute interprétation autre que plastique, la construction de ces fausses tours de Babel étant déjà une performance artistique impressionnante, un temps fort de cette culture populaire ramassée dans ce geste multicentenaire. À la nuit, l’incendie devient mémoire vive de toute une communauté, baignant les silhouettes de ces familles d’un feu sacré en forme de provocation éternelle. Le choix de la caméra était ici crucial car l’ultra netteté décape les couleurs et sanctifie la flamme. C’est là que le film prend de l’ampleur, jusqu’à situer dans l’espace urbain tout entier par un découpage judicieux, ces foyers insurrectionnels comme autant de plaies magmatiques. La chute tranche net dans l’empathie contemplative où nous nous étions réfugiés. Cruelle et redoutable, elle montre mais ne juge pas : en se répandant, les feux ont finalement brûlé leurs propres maisons. Le défilé orangiste final n’apparaît alors que plus désuet. En clôturant sur cette image d’Épinal, Martin Bureau nous renvoie à la portée philosophique et politique de nos traditions.
Enfin, ce regard sur le reste du monde se traduit par une vaste politique de coproduction avec les autres pays, incarnée cette année par le beau film de Damien Odoul entièrement tourné au Québec, La peur. L’ensemble de ces accords, déjà assez nombreux avec la France, s’étend à de nombreux autres pays et genres ( Colombie et Mexique…). Une partie de ces coproductions est en outre présentée aux Rencontres des coproductions francophones organisées par la Sodec, les dernières ayant retenu 18 projets de longs métrages et présenté une quarantaine d’avant-premières. Ce développement rapide a été stimulé par des avantages fiscaux ( crédit d’impôt remboursable géré par la SODEC ), dans le but avoué de générer des retombées économiques au Québec et surtout de l’emploi, à hauteur de 32 % des dépenses éligibles en main d’œuvre ( sachant qu’elles ne peuvent excéder les 50 % de la production totale ), sans limitation aucune de plafond et avec un certain nombre de bonus favorisant le format IMAX, les effets visuels et animés, les sujets québécois, les producteurs régionaux tournant en dehors de la région montréalaise ou les œuvres ne bénéficiant d’aucuns fonds publics. Le fer de lance de cette politique dynamique est le BCQT ( Bureau du Cinéma et de la Télévision du Québec ) fondé en 2006, mais on y retrouve aussi la Grappe audiovisuelle de Montréal, créée par Roger Frappier, un des producteurs les plus importants de l’histoire du cinéma québécois ( Un zoo la nuit, Le déclin de l’empire américain, La grande séduction et tout un tas d’autres ), dans le but de fédérer et encourager la compétitivité du secteur audiovisuel et de tous les acteurs de la métropole québécoise.
La table ronde animée par Daniel Racine sur le Nouveau cinéma québécois entendait interroger l’avenir des nombreux talents ayant explosé dans le court-métrage et faisait la part belle aux nouvelles cinéastes venues en force à Florac ( Sophie Goyette, Noémie Brassard… ) ou autres auteurs de retour de festival ( Éric K Boulianne, fraîchement libéré des geôles vénitiennes ) pour partager leurs expériences de recherche de financements ou a contrario, le secret de leur indépendance. Mais c’est plus concrètement dans le nerf de sa programmation, qu’on fricotait avec cette nouveauté, d’abord via la carte blanche accordée aux Rendez-vous du cinéma québécois, puis avec la quasi rétrospective consacrée à Martin Bureau, avec un cinéma contemporain et polymorphe, sans doute pas assez représenté ici par rapport à son importance au Québec ( voir par exemple le dernier film de Simon Lavoie et Mathieu Denis – mais ce dernier étant déjà venu l’an passé présenter son Insoumis ).
Après le cinéma au féminin et la comédie prankster, les artistes transgenres ou plutôt transdisciplinaires. Karl Lemieux est issu du vaste courant underground québécois, lui même nourri des meilleures tentatives entre expérimental et animation. Un cinéma de l’installation et du live, parfois passé par la fiction et qui y revenait donc bien des années plus tard pour ce premier long – en apparence plus classique sur lequel nous reviendrons plus longuement – Maudite poutine. Mais la plus importante découverte du festival fut pour moi une approche assez complète et transversale de l’œuvre de Martin Bureau.
Depuis ton arrivée
J’ai eu beau t’observer
Je ne comprends pas ce que tu cherches
Si c’est le pays, tu devrais l’avoir
Tu m’l’as volé…
Je m’demande ce que t’as fait avec !
La queste du Pays, Gilles Vigneault
J’ai déjà évoqué ses courts-métrages, voici au sens littéral du terme, le plat de résistance : Une tente sur Mars, tourné en 2008 avec Luc Renaud – avec qui Martin Bureau tournera encore Playa coloniale en 2012, et largement primé ou nominé ici et là. Pour rendre opérante leur dialectique critique, Bureau et Renaud bousculent les formes classiques du cinéma direct avec des procédés expérimentaux, alternant témoignages et leur friction avec les paysages lunaires et désolés de la colonie minière de Shefferville. Un lieu qui abandonné par les colons trente ans auparavant a été repris par ses habitants d’origine, les Innus. Mais les locaux doivent maintenant affronter le spectre de la réouverture probable de ces mines de fer, menaçant la liberté retrouvée de cette simili ville fantôme. Ce documentaire d’une heure met un peu de baume au cœur et des paroles sur un point de vue autochtone largement ignoré les décennies précédentes. Il en résulte un véritable film ethnographique qui circonscrit un territoire dans tous ses paradoxes. Le sujet creuse la question de l’autonomie de cette zone contaminée sise au beau milieu d’une région laissée pour compte de la province canadienne francophone revendiquant elle-même son indépendance. À travers la cohabitation de ces indiens et de cette poignée de blancs marginalisés géographiquement et socialement et des conditions de tournage difficile, le message politique souffle tantôt fort, tantôt couve sous la rage de Tite McKenzie, Innu francophone qui vit au plus fort cette double culture qui déborde souvent son discours revendicatif. Mais la révolte est aussi dans le paysage lui-même, capté dans ces zones résiduelles minées de vestiges industriels, composant un paysage aussi rouge et antonionesque que la planète Mars fantasmée par De Palma et tant d’autres petits blancs.
Impossible de ne pas songer aux couplets et à la conclusion de La queste du Pays, chanson célèbre de Gilles Vigneault : « Ma maison est toute à terre et j’ai pas trouvé le pays », « monsieur le Maire m’a dit il faut couper ta forêt pour trouver le pays ». « Ils entendirent l’appel et ils la prirent. C’est le ministre qui l’a dit, le pays est en dessous ». « On s’en sacrait bien… et la foi des pionniers nous animait ». « De toute façon la terre promise était toute dehors… » Ce presque résumé du destin de Shefferville donne à penser que ce problème environnemental et sociétal n’est sans doute pas isolé. Ici comme dans la morale de la chanson, c’est un indien qui remet en cause brutalement, sans filtre, le mythe du progrès. On exploite la terre jusqu’à plus soif sans respect ni garde-fous. Mais il conteste surtout l’épineuse question de la souveraineté. L’approche des auteurs et sans doute plus particulièrement de Martin Bureau, est sensorielle, physique et poétique plus que didactique. Elle recherche la catharsis et pas le dialogue des forces en présence. L’agitation plastique. La puissance graphique de la résistance, à l’instar d’un des nombreux tableaux de l’artiste présentés dans une conférence à l’issue de la projection, La quête du profit ( 2007 ), appartenant à la série débutée en 2006 Ciel étoilé sur une terre mangée d’avance, où la silhouette d’un ours se détache sur une mer de vidange enflammée, bientôt envahie par le flux des cours en bourse de cette même entreprise ayant détruit le lieu. Qu’ils soit plus documentaire ou plus expérimental, le moyen-métrage n’oublie jamais longtemps la géopolitique. Comme cette séquence de contrebande, courte mais effrayante, où les bois de caribous sont emportés au Sud par un avion de touristes chasseurs américains. Pour un cinéaste qui croit au chaos, le montage d’Une tente sur Mars comprend sa part de hasard. Ainsi, ces plans d’enfants narguant la caméra en réaffirmant leur culture ( ni plus ni moins le même que chez Marie-Ève Nadeau, dernier appel si bien explicité par André Gladu dans son entretien ) ne sont plus ici que fantomatiques dans ce tourbillon qui traduit mieux que toute interview l’étrangeté du premier contact. Mais le travail sur l’image peut s’avérer plus subtil. Ainsi les images d’archive laissées en noir et blanc sont légèrement boostées pour en faire affleurer la trame, la physicalité de la mémoire.
En reliant ce combat de la dernière chance à la résistance emblématique des Mohawks d’Oka ( Voir le formidable Kanehsatake 270 ans de résistance ( 1993 ) d’Alanis Obomsawin ), il interroge dans un unique plan ce qui dérange dans l’amnésie d’une grande partie de la population québécoise et dans le racisme d’une autre ( la fameuse séquence traumatique du caillassage du convoi des femmes et des enfants par la population laborieuse excédée ). Il met à nu les racines et entérine une nouvelle prise de conscience, même si son coup de pioche appuie là où ça fait mal. Et ça résonne comme la stridence de l’excellente musique de Fred Fortin et un traitement sonore empreint de gravité. Après tout messieurs les souverainistes, un Falardeau n’aimait-il pas lui aussi faire des rapprochement faciles pour provoquer de salutaires collisions po-litiques ( po-éthiques…) ? La franchise et sa liberté de ton sont bien le gage de temps nouveaux où se fait sentir le besoin de ce genre de voyage et la concision de son analyse pour impacter notre vieux monde avant qu’il ne finisse d’agoniser lentement. Le tract de Martin Bureau et Luc Renaud bouleverse parce qu’il est au cinéma québécois ce que la tectonique des plaques est à l’Histoire de la planète.
* Claude Beaugrand : Claude Beaugrand, concepteur sonore. Atelier de maître tenu le 5 octobre 2009 à l’Université de Montréal.
Remerciements : Festival 48 images seconde : Guillaume Sapin, Dominique Caron et Jimmy Grandadam ( association la Nouvelle dimension ).
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