Michel Audiard – Jean Herman/Vautrin + Entretien avec Thibaut Bruttin

En octobre 2020, la 12ème édition du Festival Lumière célébrait le centenaire de Michel Audiard en proposant, entre autres, une rétrospective partielle (comment aurait-il pu en être autrement ?) et diversifiée de ses travaux. Une vingtaine de films étaient programmés, des incontournables (Garde à vue, Ne Nous Fâchons pas ou Les Tontons Flingueurs) à des œuvres plus méconnues telles que Les Dents longues de Daniel Gélin, en passant par l’une de ses réalisations (Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages) et un documentaire qui lui était consacré (Le Terminal des prétentieux de Sylvain Perret). Dépeint à l’époque et à raison comme « le dialoguiste le plus célèbre du cinéma français », cette remise au goût du jour par une prestigieuse institution venait également, si besoin était, attester de la reconnaissance définitive d’un artiste longtemps caricaturé ou minoré, parfois réduit au rang d’auteur commercial aux phrases faciles par un pan de la critique française. La manifestation accueillait également une exposition inédite d’affiches de films scénarisés ou dialogués par Michel Audiard dans l’un de ses cinémas partenaires.

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Les Dents Longues – Copyright Limot

Cet anniversaire fut l’occasion logique et parfaite pour sortir le premier volet d’une ambitieuse série d’ouvrages publiés aux éditions Institut Lumière/Acte Sud, scrutant période par période, par le prisme d’une collaboration spécifique, avec l’étude de trois scénarios présentés et édités, l’œuvre de l’auteur des Barbouzes. Benoît Denis s’était attelé à ce tome inaugural, s’intéressant aux adaptations de Georges Simenon (on en compte pas moins de six) par Michel Audiard, contenant les scripts suivants : Le Sang à la tête, Maigret tend un piège et Le Président. L’année suivante, le deuxième volet, sous la plume de Franck Lhomeau, se penchait sur les années soixante et ses écrits aux côtés d’Albert Simonin, avec en prime les scénarios du Cave se rebiffe, Mélodie en sous-sol et Les Tontons flingueurs. Le troisième s’intéressait au passage à la réalisation de Michel Audiard (de 1968 au milieu des années 70) qui le voit collaborer avec Jean-Marie Poiré, le futur réalisateur du Père Noël est une ordure et des Visiteurs. De nouveau, trois scripts sont à l’étude (Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques en sous-sol, Comment réussir quand on est con et pleurnichard) et la rédaction de l’ouvrage est confiée à Thibaut Bruttin, qui s’était notamment fait remarquer pour ses travaux autour de Louis de Funès. Il avait apporté son concours à l’exposition consacrée à l’acteur en 2020 à la cinémathèque française puis à l’ouvrage Louis de Funès, à la folie avant de signer une monographie sur La Soupe aux Choux. Il continue l’aventure pour le quatrième et ultime tome, qui s’intéresse au dernier acte de la riche carrière de Michel Audiard, à travers son alliance avec Jean Herman, figure méconnue et ô combien passionnante. Assistant réalisateur de Roberto Rossellini (Inde, terre mère), Jacques Rivette (Paris nous appartient) ou Vincent Minnelli (Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse), il mettra en scène cinq longs-métrages (dont l’excellent Adieu l’ami avec Alain Delon et Charles Bronson) entre 1967 et 1972, avant de s’essayer à la littérature et publier son premier roman sous le pseudonyme de Jean Vautrin, À bulletins rouges en 1973, bientôt suivi de Billy-Ze-Zick en 1974, il deviendra bientôt l’une des figures phares du néo-polar.

Affaibli commercialement suite à son passage à la réalisation, Michel Audiard est au milieu des années 70 dans la nécessité de se « refaire ». Son retour aux affaires (et au sommet) se fera d’abord aux côtés de Philippe de Broca sur L’Incorrigible. C’est sur ce film qu’il rencontrera Herman, qui va collaborer sur les réécritures du script, consécutives à une première version rédigée par De Broca et Audiard. De cette association entre le dialoguiste et le futur prix Goncourt 1989, Garde à vue, chef d’œuvre inoubliable, récompensé de quatre César dont meilleur scénario pour Michel Audiard, Jean Herman et Claude Miller, fait facilement office de point d’acmé. Ce tome, aussi dense et « monstrueux » que ses trois prédécesseurs, nous replonge au cœur d’une période riche et paradoxale, durant laquelle Audiard alternera films populaires et œuvres plus sombres (Mort d’un Pourri, On ne meurt que deux fois), renouera avec le succès tout en obtenant ponctuellement les faveurs de la critique. Thibaut Bruttin nous immisce, à l’appui d’un travail de recherche colossal, au cœur de processus créatifs captivants et l’élaboration de récits qui pour certains entreront durablement dans la mémoire collective. Ce quatrième volet s’accompagne de quatre scénarios, l’évidence Garde à vue, Flic ou Voyou (dont la version proposée diffère sensiblement du film final) et L’Entourloupe, réalisé en 1980 par Gérard Pirès. L’ouvrage, parsemé d’anecdotes précieuses, titille autant la curiosité du cinéphile averti (l’envie très forte suite à la lecture de découvrir les titres les moins connus évoqués tels que Pile ou Face de Robert Enrico) qu’il est susceptible d’intéresser un lectorat plus large, tant il fait de nous les témoins privilégiés d’un pan de l’histoire culturelle française, au-delà de la mythique figure d’Audiard qu’il explore et étudie méticuleusement. Il interroge en creux un rapport aux mots singulier d’hommes, ayant implicitement œuvré à réduire la frontière entre le cinéma et le littérature, créer une passionnante porosité entre les deux disciplines.

Garde à vue

Garde à vue – Copyright TF1 Vidéo

Dans la foulée de la lecture et en complément de cette présentation, nous nous sommes entretenus avec Thibaut Bruttin. Nous avons ainsi pu évoquer avec lui le projet hors normes auquel il a pris part en œuvrant sur les troisième et quatrième volets de cette collection consacrée à Michel Audiard.

Comment avez-vous été amené à prendre part à cette collection autour de Michel Audiard ?

J’ai été contacté par Franck Lhomeau qui avait écrit le deuxième volume. Nous nous étions rencontrés à la suite de mon travail sur l’exposition Louis de Funès à la cinémathèque française. Le projet éditorial avait été conçu d’emblée comme quadriennal pour se lancer à l’occasion du centenaire de la naissance de Michel Audiard en 2020. Les deux premiers volets étaient déjà en gestation, d’un côté les années 50 et le rôle de Simenon, comme sujet d’adaptation de Michel Audiard, de l’autre, sa relation avec Simonin qui est une figure essentielle, aujourd’hui peut-être oubliée, de la littérature policière française. Après ces deux phases, vient son passage à la réalisation, qui suit directement sa séparation avec Simonin. Il s’agit d’une période très méconnue, sur laquelle, nous supposions qu’il y avait des archives abondantes à explorer, le troisième volume est ainsi né. J’ai pu dès lors commencer des premières recherches dans la perspective de trouver un angle pour cette dernière quinzaine d’années de Michel Audiard autour de Jean Vautrin qui émerge dans sa vie en 1975. J’ai alors proposé un quatrième volet suivant chronologiquement et logiquement ses années de réalisations.

Les deux périodes que vous avez traitées, relatent des séquences très différentes de la carrière de Michel Audiard. Néanmoins, dans les deux cas, vous évoquez des collaborations avec des gens qui seront ultérieurement davantage connus et reconnus dans un autre domaine que la seule écriture de scénarios, Jean-Marie Poiré en tant réalisateur, Jean Vautrin en tant qu’écrivain…

C’était déjà le cas avec Albert Simonin, qui est certes connu en raison de films particulièrement brillants aux côtés d’Audiard mais qui reste avant tout le Prix des Deux Magots en 1953 (Touchez pas au grisbi !). On dit toujours qu’à l’ombre des grands chênes, il n’y a pas d’arbres qui poussent, Audiard tend à faire mentir cette citation. Lorsqu’il commence à travailler avec Jean-Marie Poiré, ce dernier est un jeune homme qui n’a pas encore de carrière derrière lui. Jean Vautrin lui est en quelque sorte au fond du trou, dans une forme d’impasse. Ses années de réalisation sous le nom de Jean Herman sont finies, il a fait son deuil. Ce qui est intéressant avec Michel Audiard, c’est comment il peut s’associer avec des gens aux parcours différents et prendre conscience au fur et à mesure des apports qui peuvent être ceux de ses compagnons de route.

Dans l’introduction du livre, à travers le choix de films dont les scénarios sont étudiés plus en détails (Flic ou Voyou, Garde à vue, L’Entourloupe), vous évoquez trois relations différentes au verbe : illusion, arme et dissimulation. Pouvez-vous expliciter ces considérations ?

Je trouve qu’il y a quelque chose de très intéressant dans l’usage du dialogue dans les films d’Audiard. C’est un domaine dans lequel il excelle. Il a une attention particulière pour le dialogue ciselé dont il fait un usage qui serait comparable à la philosophie fragmentaire, comme une espèce de maxime qui s’inscrit dans une tradition de l’esprit français. Ensuite, beaucoup de films jouent sur des dynamiques où le protagoniste a une identité fluide, puis se révèlent des jeux de masques, d’incertitudes sur l’identité des personnages. C’est le cas de Flic ou Voyou, le récit débute avec un héros identifié comme un voyou et s’avère être un policier, à la fin du premier tiers, il y une sorte d’usage de la parole comme étant un écran de fumée qui permet de dissimuler. On peut voir une filiation, enfin ces trois catégories que vous mentionniez et que j’ai écrite : elles sont toutes connexes. Dans L’Entourloupe, nous sommes face à un type de personnage qu’Audiard adore : l’escroc. Il y en énormément dans son cinéma ! C’est difficile, à titre personnel, de catégoriser Michel Audiard mais j’avais été surpris de découvrir au moment du volume trois qu’il avait été condamné pour avoir empoché des chèques de promesses de scénarios non tenues. Jusque dans sa vie, il y a eu cette utilisation du verbe comme un moyen de gagner de l’argent, d’exister dans le système du cinéma et des affaires. On retrouve cette dimension sur beaucoup de ses personnages durant cette période des années 70 et 80. Sur L’Entourloupe c’est particulièrement évident, la langue est tranchante, elle permet de s’introduire chez les gens, de leur faire souscrire des encyclopédies pour lesquelles ils n’ont absolument aucun intérêt à souscrire… Sur Garde à vue, la parole ne permet pas de saisir pleinement la complexité de des êtres. De plus, il y a un renfort de l’image avec les flashs que Claude Miller a souhaité mettre dans ses plans. Martino est un personnage qui « échappe » perpétuellement, qui change de registre de discours. C’est très étonnant de voir à quel point le dialogue est ciselé pour, non pas nous perdre mais nous proposer successivement des visages différents d’un personnage qui est à la fois le même tout en ayant une toute autre façon d’être. Nous tournons autour de lui sans jamais saisir pleinement qui il est. Pourtant, il y a une tentative de communion, de dialogue entre l’inspecteur et lui. Je trouve qu’à travers les scénarios de ces années, Audiard explore à chaque fois ce que le verbe peut ou ne peut pas.

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Flic ou Voyou – Copyright Studiocanal

Ces trois choix de films étaient-ils évidents ? S’agissait-il des plus emblématiques de cette période ?

Garde à vue, ne serait-ce que d’un point de vue purement éditorial, je crois qu’on aurait pas pu comprendre qu’il ne figure pas, c’est évident. Je trouvais important d’avoir un film avec Jean-Paul Belmondo mais j’ai longtemps hésité entre L’Incorrigible, sur lequel l’apport de Vautrin est difficile à établir, et Flic ou Voyou. Il se trouve que j’ai déniché une pépite dans les archives de la bibliothèque du cinéma, une version du scénario de Flic ou Voyou, qui est très éloignée du film final et contient une forme quasiment romanesque. C’était d’ailleurs un défi en terme d’édition que de trouver la façon de raconter ce film alors que le scénario que l’on reproduit est si différent, mais je crois que ça rend le livre d’autant plus intéressant. L’Entourloupe est un film intéressant, il incarne une autre dimension d’Audiard, au-delà du simple film policier, nous sommes vraiment sur du roman noir, au sens où apparaît une vraie noirceur sans réel fil policier. Nous trouvons certes, une histoire de vol de vaches, qui est assez anecdotique par rapport au récit, qui est davantage celui d’une chronique. De plus, le talent de Gérard Pirès qui est un réalisateur assez formidable et la singularité du ton de ce film, font qu’il méritait à mon sens de figurer dans la liste. J’ai établi une douzaine de films qu’Audiard et Vautrin ont écrit ensemble, tous n’ont pas vu le jour, j’avais le choix entre neuf et ce sont ces trois là qui se sont imposés.

Dans l’élaboration de cet ouvrage comme du précédent, que représente le temps de recherches par rapport au temps d’écriture ?

Le plan quadriennal d’Acte Sud et de l’Institut Lumière imposait des dates de rendus afin que le livre soit disponible en avant-première au Festival Lumière, il y avait des délais à tenir. Lorsque l’on travaille sur ce genre de livre, on frémit à l’idée que tôt ou tard on tombe sur un nouvel élément qui vienne complètement renverser la perspective sur la genèse d’un film, heureusement cela n’a pas été le cas pour moi. Néanmoins, il fallait anticiper au maximum les recherches et une fois que celles-ci étaient bien faites, j’ai essayé d’avoir une écriture assez accessible en présentant dans la mesure du possible une accumulation de faits dans une forme contextualisée. Dans ces conditions, il était aisé d’écrire rapidement, même s’il me fallait m’en sortir avec la masse importante d’informations que j’avais accumulées ! L’introduction de ce quatrième tome est plus longue que dans les précédents, la richesse du fond Vautrin à la médiathèque de Gradignan était telle qu’il me semblait important raconter cette histoire d’amitié.

Jean Vautrin est connu pour certains cinéphiles et lecteurs mais est un nom qui a été un peu oublié. Était-ce l’un de vos enjeux que de réhabiliter, le remettre en lumière dans ce quatrième volet ?

Lorsque l’on travaille sur Michel Audiard pendant deux ans, on peut parfois légitimement tendre à s’essouffler. Surtout, Audiard, indépendamment de ses opinions, est quelqu’un qui professe un désintérêt pour la cause publique et peut avoir une forme de misanthropie. Quand on tombe sur une figure comme Jean Vautrin qui est à la littérature ce que son ami Jacques Tardi est à la bande-dessinée, on est assez frappé. Se pose alors la question, quelle est l’alliance entre ces deux hommes, quel est le modus operandi d’une relation de travail et d’amitié pareille ? J’avais échangé quelques mails avec Jean Vautrin en 2015 avant son décès mais c’est un auteur que je n’avais que peu lu et que je ne connaissais pas vraiment. C’est un homme qui a peut-être réalisé une part du rêve de Miche Audiard, celui de devenir un grand écrivain. Le récit de ce livre, est à la fois l’histoire la renaissance de Michel Audiard mais également l’histoire du crime parfait que va réussir Jean Herman, le réalisateur. Il élimine cette identité d’état civil pour devenir ce tribun de la littérature qu’est Jean Vautrin, qui raconte les marginaux, les « enfants-crimes » comme il les appelle, qui raconte la vie des banlieues,… Il se sent gagné par une souffle littéraire, on pourrait le considérer tel un croisement entre une sorte de Louis-Ferdinand Céline de gauche et de Victor Hugo du XXème siècle. C’est assez intéressant de voir monter cette plume en Jean Vautrin à une époque où Michel Audiard lui-même aussi produit des livres. Il y a une émulation entre les deux que je trouve assez saisissante. Ils ont des personnes et goût en commun : l’amour d’Antoine Blondin, de René Fallet, l’attachement à Louis-Ferdinand Céline… Il existe une famille littéraire ou artistique réunit ces deux hommes et explique aussi leur capacité à interagir, à devenir des voisins, des amis, des collaborateurs.

L’entourloupe – Copyright Seven 7

À travers ses portraits, ses analyses et ses anecdotes, l’ouvrage élargit son horizon bien au-delà du cinéma et de la seule figure de Michel Audiard…

Le biais qui est totalement assumé de cette collection c’est d’être du côté de l’écriture. Personnellement, en tant que cinéphile malade qui cherche à se guérir, cela m’a aidé de me retrouver dans une circonstance où on porte le regard sur la page et non pas sur l’écran. Lorsque l’on regarde un scénario, la parenté avec le film est évidente, le plus souvent. Il existe néanmoins une familiarité littéraire naissante qui petit à petit devient centrale. Le projet de cet ouvrage, indépendamment de l’introduction, c’est aussi un travail de générique du scénario. Michel Audiard, de son propre aveu disait ne pas avoir d’imagination folle, donc souvent ses scénarios partent d’un goût littéraire. Il s’agit de choisir les ouvrages, trouver des auteurs en accord avec son esprit, avec sa tournure d’humour. Il y avait l’idée de rentrer dans sa « bibliothèque ». Ensuite, la question de l’adaptation et des transformations est assez passionnante, de même que découvrir en termes d’écriture de dialogues, comment sa patte se manifeste. La relation amour/haine entre le cinéma et la littérature est inépuisable, mais si les cinéastes sont nombreux à adapter des livres, revient parfois une théorie qui voudrait que le cinéma soit l’art suprême qui vient créer une une rivalité entre les deux. On voit d’ailleurs avec un type comme Audiard que lui-même est rongé par le sentiment qu’il n’est pas un grand écrivain. C’est quelque chose qui va lui peser terriblement et pourtant il a posé avec quelques livres une œuvre qui à défaut d’être abondante est quand même très conséquente. Ce tropisme littéraire en travaillant sur Michel Audiard me semblait rafraîchissant et permet d’être au plus près du texte plus près du texte.

Si vous deviez attirer l’attention sur un film méconnu écrit par Michel Audiard au cours de cette dernière période, lequel serait-ce ?

Je trouve que L’Entourloupe est un film passionnant, ça c’est clair. Dans la série de quatre films qu’il fait avec Michel Serrault, je crois que Pile ou Face ou On ne meurt que deux fois sont des films tout à fait intéressants notamment dans la parenté qu’ils entretiennent avec Garde à Vue. Il existe un lien fort avec l’expérience de Pile ou Face, le rôle que jouait Michel Serrault dedans et le scénario de Garde à vue. Cela en fait des films cousins, de ce fait ils deviennent passionnants pour celui qui les voit en successions ou en corrélation.

Je vous laisse le mot de la fin.

Jean Vautrin est aujourd’hui un champion de la boîte à livres, il est complètement oublié. Il a appartenu à une époque bien définie, les années 80, mais tous ses engagements sociaux et écologiques, restent extrêmement en résonance avec l’actualité. C’est un auteur qui gagnerait à être reconnu. Je travaille à un projet de réédition de son œuvre qui serait fondé sur l’exploitation des informations nombreuses disponibles au fond d’archives de la médiathèque de Gradignan. Mon rêve serait d’éditer un nombre conséquent d’ouvrages, aujourd’hui épuisés ou difficilement trouvables pour les dix ans de sa mort en 2025.

Adieu l’ami – Copyright Studiocanal

Disponible chez Acte Sud
Prix : 39 euros
832 pages

Entretien réalisé le 21 décembre 2023, merci à Lorenzo Feldhandler et à Thibaut Bruttin.

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A propos de Vincent Nicolet

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