David Lynch – « Elephant Man » (1980)

Voici un bel événement pour la réouverture des cinémas, en ce lundi 22 juin : la réédition de Elephant Man, en version restaurée 4 K.
Le film sortait il y a quarante ans.

© 1980 BROOKSFILMS LTD

Avec son premier long métrage Eraserhead, sorti en 1977, œuvre hautement expérimentale, underground, cauchemardesque, David Lynch impressionne nombre de cinéphiles et cinéastes. Parmi eux, Mel Brooks et son assistant Stuart Cornfeld, qui le recommandent au producteur Jonathan Sanger. Sanger a un premier script écrit par Christopher Devore et Eric Berren. Il accepte d’engager Lynch. Brooks co-produit – même s’il renonce à être crédité au générique, sa réputation étant plutôt celle d’un comique.
Le tournage a lieu au Royaume -Uni, dans les Shepperton Studios (Comté de Surrey) et les Lee International Film Studios de Wembley (près de Londres). Pour les extérieurs, l’équipe a trouvé des lieux datant encore de l’époque victorienne dans l’est la capitale. Notamment le Homerston’s Eastern Hospital qui a été détruit quelques années après le tournage.

Le script que Lynch remanie avec Christopher Devore et Eric Berren est inspiré d’un ouvrage du docteur Frederick Treves, The Elephant Man and Other Reminiscences (1923) et de The Elephant Man, a Study in Human Dignity (1942)de l’anthropologue Ashley Montagu. Le réalisateur a précisé que n’a pas été utilisée la pièce écrite en 1977 par Bernard Pomerance, qui fut montée à Broadway et a donné lieu à la réalisation d’un téléfilm.
Joseph Merrick – prénommé John par Frederick Treves et par Lynch -, est né en 1862 à Leicester et est mort en 1890 à Londres. Ses malformations, son handicap – il boite à la suite d’une chute -, sont apparus après sa naissance. On a longtemps parlé d’une « neurofibromatose de type I » avant de considérer qu’il s’agissait plus vraisemblablement d’un « syndrome de Protée ». L’opinion courante veut qu’il ait été exploité contre son gré comme phénomène de foire, mais une hypothèse est maintenant validée : celle selon laquelle ce serait Merrick lui-même qui, en 1884, aurait proposé d’être exhibé devant le public (1). Joseph Merrick aurait laissé entendre que sa mère avait été renversée par un éléphant, ce qui aurait été à l’origine de son mal – et Lynch visualise la situation -, mais cette explication n’est pas considérée comme crédible. Contrairement à ce qui est montré dans le film, Joseph Merrick a dû subir plusieurs interventions chirurgicales avant de pouvoir acquérir la parole et sa mort semble plutôt avoir été accidentelle.

C’est l’acteur John Hurt qui a été choisi pour incarner l’Homme Eléphant. Il apporte une remarquable sensibilité à son personnage pour ce grand film humaniste de David Lynch qui a obtenu, entre autres prix, les British Academy Film Awards du meilleur film et du meilleur acteur (pour John Hurt), le César du meilleur film étranger. Une œuvre qui a également bénéficié des prestations d’Anthony Hopkins, d’Ann Bancroft et de l’Honorable John Gielguld, considéré comme l’un des plus grands interprètes du théâtre britannique.

Le maquilleur Christopher Tucker s’est chargé de créer le costume de Merrick et son apparence physique, après que David Lynch ait fait quelques tentatives de son côté, lesquelles se sont révélées insatisfaisantes (2). Lors du tournage, la pose des prothèses durait à peu près huit heures, et il fallait environ deux heures pour les enlever sans les abîmer. Tucker a pu travailler en observant quelques restes de Merrick conservés au London Hospital Museum et des photographies d’époque (3).

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Le regard de la science et du docteur Treves

Il y a une volonté manifeste de la part de Lynch de montrer le chirurgien Frédéric Treves comme quelqu’un d’assez froid. Il considère d’abord John Merrick comme un patient, un cas clinique. Lorsqu’il le fait venir à l’hôpital dans lequel il travaille, il est poli, mais n’établit pas de rapports particulièrement humains avec son patient. Il l’informe de son activité de chirurgien, de son souhait de l’examiner, et lui pose des questions qui visent à améliorer sa connaissance du phénomène. Comme Merrick ne répond pas, les questions fusent et se multiplient… C’est Treves qui parle, et il manifeste une curiosité que l’on peut juger relativement déplacée, distante.

Treves, qui donne des cours d’anatomie, montre sa découverte à des collègues de la Faculté de médecine lors d’une assemblée, dans un grand amphithéâtre. La scène commence par le plan d’un projecteur lumineux – probablement destiné à montrerdes images, comme pouvait le faire une lanterne magique, à moins qu’il ne serve à mieux faire voir le malade. Il est filmé de face, la lumière est aveuglante, C’est une manière pour le cinéaste de signifier que Merrick va être mis nu, plongé contre son gré dans la lumière, lui qui semble vouloir se cacher par peur des autres et qui est obligé de porter une cagoule en public, lorsqu’il n’est pas exhibé à la foire. Cette lumière est un symbole de violence. Cet appareil peut faire penser un projecteur de cinéma. En ce sens, on pourrait se demander si Lynch ne porte pas, en le filmant, un certain regard réflexif critique sur ce qu’il fait en mettant en scène l’Homme Éléphant : une monstration destinée à provoquer des réactions de stupeur autant que d’empathie chez le spectateur de son film, et à éveiller la pulsion scopique qu’il y a en lui comme en tout être humain.
Le discours de Treves est savant, objectif, fait avec les mots de la médecine. Les détails relevés s’accumulent. Aucun sentiment ne transparaît, aucune respiration n’est ménagée qui laisserait le monstre exister pour lui-même hors du temps de la démonstration. Un homme aide l’orateur en montrant les parties du corps de Merrick avec une baguette lorsque celles-ci sont mentionnées.
Treves fait son travail de médecin et rien d’autre. Les applaudissements des collègues de l’anatomiste, à la fin de son exposé, sont terribles. Ils saluent la découverte médicale exceptionnelle et le travail scientifique effectué. Merrick est renvoyé violemment à son monde.
Lorsque le protagoniste quitte l’hôpital, un collègue qui l’observe avec Treves depuis une fenêtre de ]’établissement demande a celui-ci : « Vous n’évoquez jamais son état mental ? » Le chirurgien répond : « Il est l’exemple même du crétinisme total. C’est un demeuré congénital. » Certes, par peur, par manque d’habitude, Merrick n’a pas encore parlé à Treves et n’a pas répondu à ses questions. Mais les mots du médecin sont très durs, ils peuvent être considérés comme insultants, comme une condamnation sans appel. Sa méconnaissance de la situation du malade va se révéler a posteriori, puisque Merrick se montrera, lui, intelligent et sensible. Elle contraste avec le caractère apparemment pointu de la description anatomique qu’il fait devant ses collègues.

C’est donc progressivement que Treves va découvrir l’humanité de Merrick. Il va l’accepter, le respecter, s’attacher à lui et travailler à son bonheur. Il faut d’ailleurs noter la réaction du chirurgien quand il voit pour la première fois l’Homme Elephant : elle semble prouver que le médecin est dès le début à même de révéler ce côté positif de lui-même. Des larmes coulent sur ses joues. D’emblée il pense donc, plus ou moins consciemment, que le monstre qu’il à devant lui est un être humain, il le considère comme tel, et se montre touché par le malheur que constitue son anormalité.

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Le regard ambigu de la bonne société londonienne

Il faut savoir que dans l’Angleterre victorienne, l’exhibition de phénomènes de foire à été interdite en 1885 – un « monstre » est un être de conformation anormale que l’on montre. Elle était considérée comme humiliante pour les êtres donnés en spectacle. Probablement aussi trop choquante pour le citoyen britannique, dans cette société puritaine. Lynch fait sentir cette réalité, ce jugement, dès le début du film, lorsqu’il met en scène un homme de loi, accompagné de policiers, qui menace Bytes, le propriétaire de Merrick, de fermer son étal. Il le réprimande en lui expliquant qu’il va trop loin en exhibant l’Homme Eléphant, qu’il nuit à celui-ci et aux spectateurs, que la situation est « dégradante » pour la « malheureuse créature ». Notons que c’est aussi une manière, au niveau narratif, de faire ressortir le caractère très exceptionnel de la situation à laquelle vont être confrontés Treves et le spectateur lynchien.

Merrick est un exemple extrême de la monstruosité et, de ce fait, il suscite la curiosité de ceux qui aiment voir ce qui sort de la norme et sont amateurs de spectacles de foire. Il provoque un degré fort de peur jouissive chez le spectateur. Cette sensation dont chaque humain a besoin depuis qu’il est enfant, pose évidemment problème lorsqu’elle sort du domaine de I’Imaginaire et crée des situations douloureuses dans le Réel. Grâce à Treves et à sa bonté, Merrick est introduit dans la bonne société anglaise. Il y est intégré, accepté, mis en valeur. Les Londoniens huppés sont éblouis par le contraste entre le caractère horrible de son apparence physique et le haut degré de sensibilité et de culture dont il fait montre.

Le problème est que ce rapport humain qui s’établit entre les différents protagonistes du drame semble parfois cacher et manifester des arrière-pensées douteuses, une certaine hypocrisie : un intérêt malsain pour ce spectaculaire d’exception, de la pitié, de la tolérance. La pitié est un sentiment problématique dans la mesure où il ne tend pas à faire disparaitre le mal, à le résoudre, mais parfois à donner simplement bonne conscience à celui qui éprouve de la compassion et qui cherche à montrer aux autres qu’il en éprouve. La tolérance, dans la mesure où elle est une sorte de cadeau que l’on fait avec démonstration à celui qui en bénéficie, ne vaut que dans certaines limites dont on considère quelles ne doivent pas être franchies : par exemple, l’univers dans lequel vit le tolérant ne devra pas être remis en question dans ses fondements par le toléré.
Un personnage du récit va mettre en évidence ce problème et en venir même à reprocher au docteur Treves son attitude. C’est l’infirmière en chef de l’hôpital où travaille le docteur, Madame Mothershead. Elle signifie à celui-ci que la situation dans laquelle se trouve Merrick n’est pas différente de celle qu’il a connue à la foire. Que les gens de la classe bourgeoise qui viennent rendre visite à l’Homme Eléphant ne sont pas là pour son bien à lui. Il est intéressant de voir que lorsque Treves reproche à son interlocutrice sa rudesse de caractère, celle-ci va prouver que son attitude est plus positive que celle des gens qu’elle critique, car elle s’est occupée et s’occupe de Merrick dans son quotidien, avec une générosité et un dévouement désintéressés et productifs. Le nom que porte cette vieille femme est de ce point de vue significatif : quelque chose comme la chef des mères, si l’on veut essayer une traduction. Ce n’est évidemment pas un hasard si, juste avant la séquence où l’infirmière dialogue avec Treves, Lynch a inséré un plan de la mère de Merrick, accompagné d’une musique enfantine. C’est une certaine forme de monstruosité de plusieurs membres de l’entourage de Merrick que Lynch cherche à évoquer. Ce terme étant bien sûr à prendre ici au sens figuré…

Michel Chion, qui est, entre autres, célèbre pour la monographie qu’il a consacrée à Lynch, aborde ces problèmes dans le chapitre qu’il consacré à Elephant Man, de même que la façon dont le cinéaste représente et considère les gens du peuple qui, globalement, exploitent Merrick, se moquent de lui, et le réifient ou encore le problème des choix de vie qui sont ceux de I’Homme Eléphant… Le fait en particulier qu’il ne revendique pas sa différence comme un droit et choisisse de vivre dans la peau d’un bourgeois ainsi que le lui permet Treves (4).

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Le regard de l’artiste David Lynch

Avec Elephant Man, Lynch a réalisé un mélodrame commercial. Une œuvre destinée clairement à faire pleurer le spectateur… Ce qu’il a réussi à faire : le film est encore à ce jour l’un des plus gros succès commerciaux du cinéaste. On est loin des expérimentations personnelles, visuelles et narratives, de films extrêmes comme Eraserhead (1976) ou INLAND EMPIRE (2006). Cela dit, on reconnait à certains moments la touche du cinéaste, certains de ses tics stylistiques et son intérêt pour ce qui en l’homme est, d’une part, animal, monstrueux et hors-norme, d’autre part, malin, nuisible et destructeur. Donnons quelques exemples.

On pense à la représentation de cette sorte de scène primitive qu’est l’accident subi par la mère de Joseph Merrick. Scène présentée au spectateur à la fois objectivement et comme un ressenti, un souvenir du protagoniste. Des plans de la mère sont surimprimés à des plans d’éléphants. La beauté de la femme est soulignée par une musique enfantine et un surcadrage créé par la représentation d’un cadre photographique. Rappelons que Joseph Merrick garde tout au long du récit une photographie de sa mère dont il admire la beauté et dont il semble se remémorer l’existence avec une touchante mélancolie.
Lorsque l’accident est représenté, le son a évolué. On entend maintenant des barrissements d’éléphants, ce qui fait penser aux sons d’animaux sauvages restitués au ralenti dans Blue Velvet (1986), et des bruits de machines. Comme s’il s’agissait de montrer que la réalité vécue par Merrick est inhumaine et son existence un engrenage fatal ou encore qu’il est victime de machinations. La douleur exprimée par la mère, ses mouvements violents rappellent ceux de Fred Madison dans sa prison, dans Lost Highway (1997).

Lorsqu’il sort dans Londres et doit côtoyer la foule, Merrick porte une cagoule. Un trou y a été fait afin qu’il voie à l’extérieur. Un seul trou, probablement parce qu’il est aveugle d’un œil. À un moment du film, Lynch effectue un mouvement de caméra pour faire entrer celle-ci dans le trou noir de cette cagoule, posée à ce moment-là quelque part dans la pièce où loge le protagoniste. Cette figure est typiquement lynchienne. Que l’on pense à l’entrée dans l’oreille coupée de Don dans Blue Velvet, ou dans la boite bleue de Mulholland Drive. Nous pénétrons ainsi, symboliquement, à l’échelle de tout le film, dans un monde étrange, maléfique, dans la psyché tourmentée de personnages comme celui de Merrick, dans les ténèbres fondamentales de la Vie. De façon plus circonstancielle, on notera que cette pénétration est suivie significativement de plusieurs représentations : celle de l’accident subi par la mère, de l’idée évoquée plus haut de la machinerie, puis de l’apparition de Jim, le gardien de nuit de l’hôpital qui violente Joseph et le met face à ses difformités en lui tendant un miroir… Le Merrick devenu membre de la bonne société londonienne, connaissant une certaine forme de bonheur, ne pourra échapper à son destin d’homme monstrueux et rejeté, et la méchanceté foncière des hommes. Cette représentation tient de l’onirique et du cauchemardesque, du subjectif et de l’hallucinatoire, de la prolepse – annonce – et de l’analepse – retour en arrière – et enfin de l’intemporel : I’éternel présent de l’existence de Homme Éléphant.

À la fin du film, lorsque Merrick meurt – parce qu’il doit mourir, sa maladie n’étant pas guérissable, et parce qu’il semble choisir de mourir en dormant d’une manière qui lui coupera la respiration -, un plan montre les profondeurs célestes et l’image de la mère qui prononce ces mots : « Rien, rien ne meurt jamais. Le fleuve coule, le vent souffle, les nuages passent, le coeur bat… Rien ne meurt jamais ». Le cinéaste donne ici sa philosophie de la vie et de la mort, une certaine vision cosmogonique… Tout existe, subsiste éternellement dans l’univers, est pris dans un cycle sans fin, positif, créateur. On trouve un écho à cette conclusion dans les premières images d’un autre film célèbre de Lynch, Dune (1984).

Si la place ne nous manquait pas dans le présent texte, nous évoquerions également la façon évolutive et subtile dont Lynch fait découvrir Merrick au spectateur, la mise en scène très puissante et expressive de l’Angleterre en voie d’industrialisation, la dénonciation des méfaits de cette modernisation. Nous évoquerions le style à la fois « expressionniste » et « hyperréaliste » du cinéaste, qui joue savamment avec les ombres et les lumières, utilise un noir et blanc extrêmement contrasté, et propose des représentations très relevées et tranchantes de l’acier, de la pierre, du charbon, de la fumée, des chairs ensanglantées… Nous parlerions enfin de la réflexion que tient d’une certaine manière Lynch dans son film sur le travail de l’imagination et de la représentation artistique, qui sont, comme on peut l’imaginer, hautement importants pour lui.

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Une certaine idée de l’identité

L’histoire du film est celle d’un être qui découvre ce qu’il est, qui il est, qui devient lui-même – Joseph Merrick le dit d’ailleurs explicitement à Treves. Un être qui, au cours de son aventure, se voit offrir la possibilité non seulement de connaitre un certain bonheur, mais aussi de vivre une jeunesse qu’il n’a pas eue. Merrick découvre et se forge son identité, Il voit et comprend sa différence – en passant quasiment par ce que les lacaniens appellent un « stade du miroir » – même si celle-ci est fort particulière.
Mais, ce faisant – et pour celui qui connait Lynch, son cinéma, ses idées et prises de position philosophiques, ce n’est pas étonnant -, il s’enferme lui-même dans un carcan dont il ne peut sortir… D’où peut-être cette volonté d’en finir avec la vie. Peut-être peut-on considérer que Merrick, en se révélant à lui-même comme monstre, se rejette. Il rejette ce qu’il est, comme les autres le rejettent, et l’enferment par leur haine, leur ignorance, leurs préjugés dans une condition qui est une prison. En ce sens et paradoxalement, il est bien un homme comme les autres. On pourrait dire qu’en côtoyant le monde des humains à l’écart duquel il se trouvait au début de son aventure, il s’est identifié au mode de pensée dominant, il a retourné contre lui-même le jugement d’exclusion de ce qui est monstrueux chez les autres et en soi-même qui est porté par la société dans laquelle il vit malgré quelques velléités altruistes.

L’identité est ce qui nous distingue de nos semblables. C’est aussi une fixation sur le même, une focalisation sur l’identique, ce qui traduit pour nous et en nous un certain refus du mouvement créatif et constant de la vie, du changement incessant des choses et des êtres, de nous-mêmes. Une incapacité à les concevoir.

Notes :

1) Cette attitude est intéressante, car elle fait penser à celle de Saartjie Baartman dans La Venus noire (2010), le film très dur d’Abdellatif Kechiche à propos duquel Elephant Man est souvent évoqué. Saartjie Baartman était une femme africaine amenée à Londres en 1810 pour y être exhibée comme bête de foire. Lorsque celui qui l’exploite, Hendrick Caezar, fut condamné par la justice, la « Vénus Hottentote » expliqua qu’elle n’exerçait pas son activité sous la contrainte – Kechiche a choisi de faire apparaître cet épisode dans son oeuvre, rendant celle -ci dérangeante et la situation décrite paradoxale. Le procès se termina par un non-lieu.
2) Dans un livre d’entretiens, le réalisateur a parlé de la genèse du film et de ses tentatives pour créer l’apparence de Joseph Merrick : Lynch on Lynch – Revised Edition – Edited by Chris Rodley, Faber and Faber, London, 1997
3) On peut se reporter au témoignage filmé de Christopher Tucker qui parle de son travail sur le film : « Christopher Tucker on creating the Elephant man », Youtube, publié le 8 mai 2019. https://www.youtube.com/watch?time_continue=61&v=yNg7hrxhcR4&feature=emb_log
4) Cf. David Lynch, Editions de L’Étoile/Cahiers du Cinéma, Paris, 2007 (Première édition : 1992).

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