C’est autour du thème de la peur que l’éditeur anglais Powerhouse a choisi de concentrer son quatrième coffret consacré à la Hammer (un cinquième arrive) en le nommant le plus simplement possible : Faces of fear. Quatre films passionnants, que ce soit lorsque Terence Fisher s’attaque aux mythes fantastiques pour mieux interroger les labyrinthes de l’esprit (La revanche de Frankenstein, Les deux visages du docteur Jekyll), ou quand Jimmy Sangster et Seth Holt proposent un thriller de machination machiavélique (Hurler de peur) ou encore que Joseph Losey offre un terrifiant constat d’humanité perdue (Les Damnés). Quatre visages de la peur, de la plus évidente à la plus intériorisée.
La Revanche de Frankenstein (Terence Fisher, 1958)
Avec La Revanche de Frankenstein (1958), c’est la deuxième fois que Terence Fisher s’attaque au mythe créé par Mary Shelley, mais son approche est radicalement différente de celle de Frankenstein s’est échappé réalisé une année auparavant. De fait si Fisher doit sa notoriété à son inauguration de Christopher Lee en prince des ténèbres, il s’avère beaucoup plus inspiré et personnel lorsqu’il s’attaque au monstre inventé par Mary Shelley. Comme s’il n’en avait jamais terminé avec le mythe, il l’abordera trois fois encore (Frankenstein créa la femme en 1967 Le retour de Frankenstein en 1969, Frankenstein et le monstre de l’enfer en 1974). Frankenstein nourrit les obsessions de Fisher, libère ses hantises existentielles et intimes. La revanche de Frankenstein est une œuvre très noire qui prend à revers le personnage du baron. Certes son ambiguïté n’est plus à démontrer : au centre de l’œuvre reste cette idée de défi prométhéen et du danger du savant à se prendre pour un dieu en créant un nouvel homme. Mais reste toujours ce sentiment de grand découvreur, de génie admirable, explorateur des secrets de l’homme. Le scénario de Jimmy Sangster délaisse quelque peu le défi religieux et blasphématoire, pour plonger dans les vertiges métaphysiques et existentiels et dans une violente critique des excès de la science, illustrant à merveille la maxime « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » de Rabelais. Jamais le monstre de Frankenstein n’avait été montré à ce point comme une créature souffrante, en proie aux affres d’une âme déchirée. Jamais les cicatrices du corps n’avaient mieux traduit celles de l’esprit. Nous ne sommes plus dans une représentation d’un monstre, mais de l’homme meurtri qui, croyant vivre sa renaissance, assiste à son agonie, sa dégradation, observant l’irruption de pulsions meurtrières immaîtrisables à mesure qu’il devient la victime d’une science criminelle. C’est également la peinture d’une humanité cruelle et sadique, qui torture l’être différent, vulnérable et le transforme en monstre après en avoir fait une attraction, un spectacle de foire.
Lynch s’en souviendra d’ailleurs pour son Elephant Man. Le docteur Frankenstein ici est représenté dans un angle négatif, sans état d’âme, savant aveugle et insensible. Il est ironique que lorsqu’on prononce le nom de Frankenstein on confonde régulièrement le Baron et sa créature, parce qu’en l’occurrence pour Fisher/Sangster, le monstre, c’est vraiment lui. Ici, point de foule meurtrière pour exterminer la créature, il s’écroulera tragiquement, las, extenué et désespéré. Loin du colosse simple d’esprit joué par Karloff chez Whale, perdu dans l’innocence de ses crimes, avec sa démarche somnambulique, il est chez Fisher un être qui a gardé son intelligence et à la sensibilité exacerbée, assistant inexorablement à sa perte, se regardant tuer, comme possédé, pris de vertige, perdu en lui-même face au « je est un autre ». La conscience du monstre est essentielle chez Fisher, et l’interprétation de Michael Gwynn lui donne un pathétique peu commun au sein de la firme anglaise. La séquence de la bagarre avec le veilleur de nuit sadique dans le laboratoire suggère d’ailleurs que ce sont ces coups qui endommagent son cerveau et déclenchent sa folie. La mise en scène à la fois élégante et implacable de Fisher suit à la fois les pas du Docteur sans âme et le calvaire d’une âme douloureuse jusqu’à sa mort. Point de renaissance, juste une forme de réveil de quelques jours dans la souffrance (Bernard Rose s’en rappellera probablement…). Fisher fait preuve d’un sens du cadre inouï, avec un jeu sur les angles, les ombres, et les lignes des murs qui renvoient au cinéma expressionniste. La photo de Jack Asher quant à elle, dissémine les couleurs vives dans des lieux ternes, des verts et des rouges flamboyants attirant les regards dans les arrières-plans et les recoins. La revanche de Frankenstein constitue une parfaite réponse à ceux qui identifient la Hammer à du fantastique romantique et illustratif. Un des Fisher les plus tragiques et profondément désespérés… avec Docteur Jekyll. (O.R.)
Les deux visages du Docteur Jekyll (Terence Fisher, 1960)
Réalisé en 1960, Les deux visages du docteur Jekyll propose une variation de Stevenson particulièrement pertinente, qui surpasse la plupart des autres adaptations du roman dans une étude proche de la dualité de l’âme, sans manichéisme. Il évoque la fragilité qui nous appartient à tous, la puissance du refoulé qui est le propre de l’homme et qui s’exacerbe dans une société autoritaire et puritaine. Docteur Jekyll, docteur timoré, mais brisant les tabous à travers ses recherches interdites, en est la première victime et se libère de sa docilité et de sa frustration en devenant Hyde. Une fois transformé en Hyde, Jekyll s’affranchit de toutes règles morales, libère sa sexualité, dévoile les impostures, mais ne peut que se détruire. Seul Stephen Frears dans Mary Reilly (1996) abordera ce thème aussi frontalement. Les deux visages du Docteur Jekyll retourne aux sources de la psychanalyse de manière extrêmement troublante avec une lutte en le moi, le ça et le surmoi. En précurseur, Stevenson annonce les théories de Freud établies quelques années après. Le formidable scénario de Wolf Mankowitz puise habilement dans l’œuvre du psychanalyste fondateur, pour offrir l’une des variations les plus passionnantes sur le personnage. Bien avant The Thing de Carpenter, Les deux visages du Docteur Jekyll explore la chose que nous abritons tous, le « hyde » (hide) qui se cache en chacun de nous. Le film de Fisher se révèle ainsi une fascinante étude de l’âme humaine, de ses fissures, de sa tragédie. Jekyll ne se contente pas de révéler à travers Hyde sa part cachée, il révèle aussi la part cachée de chacun. On pourra reprocher au film quelques relents un peu misogynes, mais le traitement du personnage féminin est tout de même passionnant et dépasse le soupçon de puritanisme par la symbolique sociale. Ce personnage ouvertement adultère dès les premières séquences, figure de la tromperie en robe de soie, permet de dresser le portrait d’une société victorienne effroyablement hypocrite, qui déguise sa corruption, sa perversité sous de splendides apparats et les reflets de la bonne conscience. Lorsque Hyde la dévoile à la fin du film, il démontre sa duplicité en la déshabillant au sens propre : elle se retrouve comme un pur objet de désir, érotique et sexuel : elle perd sa magnifique robe, habillée en dessous noirs, comme une prostituée, la profession que sa caste mépriserait probablement le plus.
La force de dénonciation est d’autant plus forte que le scénario lui oppose une deuxième personnage féminin (qui sera hélas aussi la victime de Hyde), une danseuse au serpent qui ne ment jamais sur ses charmes, mais se révèle entière, passionnelle, amoureuse. Une dénonciation cinglante, donc. Le personnage incarné par Christopher Lee illustre parfaitement cette imposture sociale : c’est un initiateur, toujours prompt à se diriger vers les bas-fonds de Londres, mais qui finit littéralement par prendre peur face au gouffre de folie que lui tend Hyde, comme si brusquement son existence à lui n’était qu’un jeu dérisoire. Hyde, lui, en dépit de sa tendance à la destruction de tout interdit social, sans prise avec l’éducation, soumis au vertige de la psyché, est paradoxalement l’homme pur, c’est-à-dire libre dans sa violence naturelle … et son désespoir. Un autre parti pris étonnant (dont Argento se sera peut-être souvenu pour Le Fantôme de l’Opera, autre œuvre que Fisher adaptera, d’ailleurs) est l’idée d’une monstruosité humaine intériorisée. Alors que la plupart des adaptations tentent de faire de Hyde un monstre à l’apparence terrifiante, presque hirsute, dans un retour à la bestialité et à l’homme singe (Mamoulian, Fleming) avant de lui rendre sa beauté lorsqu’il redevient Jekyll, Fisher choisit au contraire d’en faire un homme transformé extrêmement séduisant, qui impacte le regard des femmes comme des hommes (la fascination du personnage de Lee pour Hyde est presque homosexuelle), au regard halluciné mais au pouvoir hypnotique. L’interprétation de Paul Massie, subtile car jouant la dualité sans trop de contraste manichéen, évite l’écueil de présenter deux personnages très différents. Ici Hyde et Jekyll sont bel et bien deux visages de la même personne. L’élégance maléfique de Hyde est parfaitement soutenue par la photographie de Jack Asher, plus ouvertement baroque que dans La Revanche de Frankenstein, avec un accent mis sur la splendeur des tentures, des décors. Cette adaptation est remarquable dans son équilibre entre les libertés prises avec le roman et la captation de son essence même, si bien que ce récit tragique interpelle de manière très forte encore le spectateur d’aujourd’hui. Une véritable réussite formant avec La Revanche de Frankenstein un parfait dyptique sur la condition humaine. (O.R.)
Hurler de peur (Seth Holt, 1960)
Tournant le dos à la vague des films d’épouvante d’inspiration gothique de la fin des années 50, grands succès instigateurs de la reconnaissance officielle de la Hammer, le scénariste Jimmy Sangster, l’une des signatures les plus prolifiques de la firme, change d’horizon et puise son inspiration dans un classique du cinéma français, Les Diaboliques, qui remporte en son temps un franc succès en Angleterre. En s’inspirant ouvertement de la construction narrative du film de Henri-Gorges Clouzot, disséminant des motifs identifiables comme la présence /absence d’un cadavre ou cette obsession de l’eau catalyseur d’affects anxiogènes, Jimmy Sangster élabore une intrigue à tiroirs particulièrement retorse avec un script intitulé See no evil dans un premier temps, puis Hell Hats no Fury pour devenir finalement ce Taste of Fear, Hurler de peur en Français. Comme tout bon stakhanoviste profitant d’un succès éphémère, il poursuivra à trois reprises entre 1963 et 1964 cette immersion au coeur de récits alambiqués, articulés autour de secrets de familles, de morts qui ressuscitent, de vivants qui réapparaissent, de folie latente qui guette les personnages troubles avec deux excellents Freddie Francis, Paranoiac et Nightmare ainsi que Maniac de Michael Carreras.
La filiation avec l’histoire imaginée par Boileau et Narcejac, commence par les lieux. Hurler de peur situe son récit en France, pas dans cette France profonde et picaresque chère à Clouzot, non celle exportable pour une production anglo-saxonne, aux abords de Cannes dans une demeure luxueuse aux multiples pièces et couloirs tentaculaires. Dès les premières images, la fragilité de l’héroïne, frappée d’un handicap physique, rappelle celle de Vera Clouzot. Par un effet de mimétisme assez fascinant, la très jolie Susan Strasberg s’inspire du jeu effacé de la compagne du cinéaste français. Elle incarne donc Penny Appleby, une jeune américaine en fauteuil roulant, qui se rend dans la demeure familiale pour y retrouver son père qu’elle n’a pas vu depuis 10 ans. Alors que sa belle-mère lui affirme que son père est parti en voyage d’affaires, elle est terrorisée par l’apparition de son cadavre à plusieurs reprises. Est-elle folle ou victime d’un plan machiavélique? Perturbée, elle se confie au chauffeur de la famille. La machine s’emballe, le récit tortueux aligne les retournements de situations aussi ludiques qu’improbables, faisant étrangement basculer le film du côté du surnaturel alors que tout est conçu pour être rationalisé.
En effet, le scénario, dans son architecture extravagante, expose sans complexe à la fois la force et la faiblesse de ce petit thriller machiavélique. A aucun moment, les multiples rebondissements qui jalonnent le film ne peuvent être anticipés, même si à posteriori, une fois la projection terminée, de nombreuses questions se posent sur la cohérence diégétique de l’ensemble. Dans un sens, peu importe, le plaisir ludique de se laisser griser par une vague continue de révélations l’emporte sur le reste. Les ressorts dramatiques des Diaboliques sont habilement exploités et détournés. Jimmy Sangster évite au moins d’en faire un paresseux remake, imaginant une histoire encore plus sophistiquée et délirante, évoquant les grands films hollywoodiens comme Le Château du dragon ou Hantise, le décorum gothique en moins.
Avec un scénario aussi jubilatoire qu’une visite dans un train fantôme, l’artisan Seth Holt, très inspiré, décline des idées visuelles pertinentes, apportant une dimension cauchemardesque à un ensemble de très belle tenue. Il ‘agit sans doute de son meilleur film avec l’excellent Confession à un cadavre, autre production Hammer avec Bette Davies. Outre ses décors magnifiquement exploités par un sens aigu des cadrages, la réussite plastique de ce thriller proche de l’épouvante incombe beaucoup à la sublime photographie de Douglas Slocombe, futur chef opérateur du Bal des vampires et des Aventuriers de l’arche perdue. La beauté d’un noir et blanc très contrasté, exhibant tous les détails, est intensifié par l’utilisation d’objectif en courte focale, laissant apparaître une très grand profondeur de champ, étouffant régulièrement les personnages, comme aspiré par un décor dévorant. Une atmosphère inquiétante imprime la pellicule, sortant le film du récit policier à tiroirs pour l’emmener vers des contrées plus oniriques et malaisantes. La première apparition du cadavre du père de l’héroïne est un joli moment de terreur pure, évoquant furtivement la présence fantomatique d’un sosie de Bela Lugosi.
La qualité de l’interprétation, parmi laquelle on notera la présence d’un Christopher Lee très glacial mais magnétique, souligne à quel point la Hammer a le soucis de soigner au maximum ses productions. Un excellent film qui remporte un franc succès, grâce notamment à la sortie d’un certain Psychose en 1960 qui relance alors la mode des thrillers horrifiques. (E.L)
Les Damnés (Joseph Losey, 1964)
Le petit bijou de Joseph Losey restera une production à part dans l’histoire de la Hammer. Et c’est bien facétieux de la part de l’éditeur Powerhouse de l’avoir intégré à un ensemble réunissant par ailleurs deux figures mythiques du studio, Frankenstein et le Dr Jekyll. Sorti en 1964, Les Damnés se détache nettement du reste de la production de la firme anglaise, si bien que l’on classe plus volontiers le film parmi les œuvres de Losey qu’au sein du catalogue Hammer. D’ailleurs la réception du film une fois achevé fut plutôt réservée de la part de ses initiateurs, allant jusqu’à une absence de projection à la presse britannique. Losey lui-même s’étonnera de ce que les producteurs finissent par rejeter ce pour quoi même ils disaient avoir fait appel réalisateur américain réfugié en Angleterre en raison du maccarthysme : un ton, un style, une patte, une appropriation toute personnelle d’un roman de Henry Lionel Lawrence, The Children of Light. Joseph Losey n’est pas un réalisateur de film d’horreur ou fantastiques. La science-fiction, ici, se révèle très ténue, et le film ne rentre dans aucune case. Son récit en strates le fait débuter comme un film de petits voyous, King (Oliver Reed) et sa bande se servant de la sœur de ce dernier, Joan, pour faire les poches de touristes naïfs après les avoir passé à tabac. La relation fusionnelle et conflictuelle entre King et Joan traversera le film, mais nombre d’autres personnages, d’autres enjeux, d’autres destins, rentreront en ligne de compte.
Ces damnés qui donnent leur nom au film resteront non seulement dans l’ombre pendant la première partie du film, mais demeureront quasiment jusqu’à la résolution finale un sujet de mystère, d’interrogations, de conjectures, ignorant tout d’un monde extérieur qu’ils n’ont jamais connu, vivant reclus et rêvant d’ailleurs, de soleil, de retrouvailles avec leurs parents. Nous ne connaissons pas plus qu’eux la raison de leur isolement, ni la teneur du projet classé top secret dont nous arpentons les coulisses sans trop bien savoir à quoi nous assistons. Aînés d’une poignée d’années seulement des enfants maléfiques du Village des Damnés de Wolf Rilla et de ceux, inquiétants et possédés, des Innocents de Jack Clayton, ces enfants-là sont la pureté même, sacrifiés à on ne sait quelle cause, pleins d’un espoir que rapidement l’on devine vain, victimes de pouvoirs supérieurs s’arrogeant le droit de les instrumentaliser, de les étudier, de les manipuler. Le film de Losey se révèle très amer, politiquement, sociologiquement, humainement, et ce, dès sa séquence d’ouverture, exposant les œuvres de la sculptrice, tels des cadavres calcinés face à la mer, spectacle à l’humeur post-apocalyptique. L’impasse est aussi béante que ce creux dans la falaise qui abrite la cachette secrète des enfants, là où ils peuvent être à l’abri des caméras qui les observent pour laisser libre cours à leurs rêves.
L’aspect science-fictionnel du film réside essentiellement dans ce dispositif voyant le chef des opérations s’adresser aux enfants par écran interposé. Il n’est pas anodin que l’un des enfants parle de vaisseau spatial. Dans leur enfermement dans cette sorte de bunker dont le commun des mortels ignore l’existence, ils ressemblent en effet à des astronautes coupés du monde, comme interdits de revenir se mêler aux autres, de côtoyer leurs semblables au-delà des rochers. La fuite de Joan et Simon, égarés par-delà les limites d’un terrain militaire afin d’échapper à la violence de King, fera se télescoper les deux univers, celui des enfants cachés et celui du reste du monde, pour une dernière partie recélant beauté et puissance dramatique. Exit ici le faste baroque des films de Terence Fisher, tout autant que le suspense des thrillers psychologiques dans lesquels s’est également illustrée la Hammer. Même James Bernard, compositeur notamment des Dracula de Fisher, offre une partition désespérée et lancinante. Pourtant habitué de la firme (L’empreinte du Dragon Rouge, Le Fascinant Capitaine Clegg, Dracula et les femmes, Les Vierges de Satan), le chef opérateur James Grant livre quant à lui une photo tourmentée et contrastée, entre ombre et lumière, qui rappelle le scope de Freddie Francis dans The Innocents. Cette œuvre âpre, complexe et terrifiante où l’épouvante n’est pas sensationnelle mais métaphysique et souterraine, dévoile une tragédie mâtinée d’une science-fiction qui à son meilleur – et Les Damnés s’y inscrit parfaitement – présente toujours un miroir glaçant de la réalité. (A.J.)
Technique et suppléments
Les copies sont vraiment magnifiques. On appréciera notamment la manière dont les Fisher éclatent de toutes leurs couleurs, restituant une beauté de la photo qu’on avait presque oubliée. Pour Hurler de Peur et Les Damnés, le noir et blanc récupère toutes ses nuances, tour à tour contrasté, subtil lorsqu’il entre dans l’ombre. Outre les nombreux commentaires audio, une foule de suppléments est proposée, entre des entretiens avec des historiens du cinéma, des documents inédits, des essais autour des films, des interviews de différents membres des équipes (compositeurs, acteurs..). Comme pour le coffret précédent, la section « Hammer’s women » s’attarde pour chaque œuvre à une actrice en particulier. Sans oublier évidemment les livrets de 36 pages bourrés d’articles, d’analyses, réceptions critiques…etc.
Voici la liste des bonus
THE REVENGE OF FRANKENSTEIN
- New 4K restorationOriginal mono audio
- Audio commentary with film historians Marcus Hearn and Jonathan Rigby (2019)
- Audio commentary with horror and fantasy authors Stephen Jones and Kim Newman (2019)
- Back from the Dead: Inside ‘The Revenge of Frankenstein’ (2019, 22 mins): new and exclusive documentary, featuring Alan Barnes, Kevin Lyons and Jonathan Rigby, exploring aspects of the film’s production
- Hammer’s Women: Eunice Gayson (2019, 8 mins): profile of the Hammer star by film historian Pamela Hutchinson
- A Frankenstein for the 20th Century (2019, 27 mins): video essay by film historian Kat Ellinger and Dima Ballin
- Arpeggios of Melancholy (2019, 13 mins): appreciation of composer Leonard Salzedo’s score by David Huckvale, author of Hammer Film Scores and the Musical Avant-Garde
- Outtakes reel (1958, 12 mins, mute): rare, unseen on-set footage
- Super 8 version (8 mins, b&w, mute): cut-down home cinema presentation
- Original theatrical trailer
- Joe Dante trailer commentary (2013, 2 mins): short critical appreciation
- Image gallery: promotional and publicity materials
- New and improved English subtitles for the deaf and hard-of-hearing
- Limited edition exclusive 36-page booklet with a new essay by Marcus Hearn, Kieran Foster on Hammer’s unrealised Tales of Frankenstein television series, Jimmy Sangster on The Revenge of Frankenstein, a selection of promotional materials, an overview of contemporary reviews, and film credits
- UK premiere on Blu-ray
THE TWO FACES OF DR. JEKYLL
- High Definition remaster
- Original mono audio
- Audio commentary with film historians Josephine Botting and Jonathan Rigby (2019)
- Identity Crisis: Inside ‘The Two Faces of Dr. Jekyll’ (2019, 19 mins): new and exclusive documentary, featuring Alan Barnes, Kevin Lyons and Jonathan Rigby, exploring aspects of the film’s production
- Hammer’s Women: Dawn Addams (2019, 11 mins): profile of the Hammer star by British cinema expert Laura Mayne
- Interview with Paul Massie (1967, 10 mins): archival audio recording of the film’s star
- Now and Then: Wolf Mankowitz (1968, 28 mins): archival interview featuring the screenwriter in conversation with broadcaster Bernard Braden
- Mauve Decadence (2019, 11 mins): appreciation of composer Monty Norman’s score by David Huckvale, the author of Hammer Film Scores and the Musical Avant-Garde
- The Many Faces of Dr. Jekyll (2019, 7 mins): an overview of the censorship history of The Two Faces of Dr. Jekyll
- Original theatrical trailer
- Sam Hamm trailer commentary (2013, 3 mins): short critical appreciation
- Image gallery: promotional and publicity materials
- New and improved English subtitles for the deaf and hard-of-hearing
- Limited edition exclusive 36-page booklet with a new essay by Kat Ellinger, a selection of promotional materials, an overview of contemporary reviews, and film credits
- UK premiere on Blu-ray
TASTE OF FEAR
- High Definition remaster
- Original mono audio
- Two presentations of the film: Taste of Fear, with the rarely seen original UK title sequence, and Scream of Fear, with the alternative US titles
- New audio commentary with Kevin Lyons, editor of The Encyclopedia of Fantastic Film and Television
- Body Horror: Inside ‘Taste of Fear’ (2019, 23 mins): new and exclusive documentary, featuring Alan Barnes, Kevin Lyons and Jonathan Rigby, exploring aspects of the film’s production
- Hammer’s Women: Ann Todd (2019, 12 mins): profile of the Taste of Fear actor by Melanie Williams, author of Female Stars of British Cinema: The Women in Question
- The BFI Southbank Interview with Jimmy Sangster (2008, 68 mins): archival audio recording of the celebrated filmmaker and screenwriter in conversation with Marcus Hearn at London’s BFI Southbank
- The BEHP Video Interview with Jimmy Sangster (2008, 117 mins): archival video recording, made as part of the British Entertainment History Project, featuring Sangster in conversation with Jonathan Rigby
- The BEHP Interview with Douglas Slocombe, Part Two: From Hammer to Spielberg (1988, 82 mins): archival audio recording featuring the renowned cinematographer in conversation with Sidney Cole
- Fear Makers (2019, 9 mins): camera operator Desmond Davis and assistant sound editor John Crome recall the making of the film
- Anxiety and Terror (2019, 25 mins): appreciation of Clifton Parker’s score by David Huckvale, author of Hammer Films’ Psychological Thrillers, 1950–1972
- Super 8 version of Scream of Fear (20 mins): original cut-down home cinema presentation
- Original US Scream of Fear theatrical trailer
- Sam Hamm trailer commentary (2013, 2 mins): short critical appreciation
- Image gallery: promotional and publicity materials
- New and improved English subtitles for the deaf and hard-of-hearing
- Limited edition exclusive 36-page booklet with an essay by Marcus Hearn, Jimmy Sangster on Taste of Fear, an archival on-set report, a selection of promotional materials, an overview of contemporary reviews, and film credits
- UK premiere on Blu-ray
THE DAMNED (2x Blu-ray)
- 2K restoration
- Original mono audio
- Alternative presentations of the complete 96-minute version, playable as either The Damned or These Are the Damned
- Box-set exclusive presentation of the rarely seen original 87-minute UK theatrical cut of The Damned on Disc 2.
- Audio commentary with film historians Kat Ellinger and Samm Deighan
- On the Brink: Inside ‘The Damned’ (2019, 27 mins): new and exclusive documentary, featuring Alan Barnes, Kevin Lyons, Nick Riddle and Jonathan Rigby, exploring aspects of the film’s production
- Hammer’s Women: Viveca Lindfors (2019, 15 mins): profile of the renowned actor by film historian Lindsay Hallam
- Looking in the Right Place (2019, 10 mins): actor Shirley Anne Field recalls working with Oliver Reed and Joseph Losey
- Children of ‘The Damned’ (2019, 24 mins): former child actors David Palmer, Kit Williams and Christopher Witty discuss their experiences of makingThe Damned
- Something Out of Nothing (2019, 7 mins): screenwriter Evan Jones reflects on his first feature-film credit
- Smoke Screen (2019, 12 mins): interview with camera operator Anthony Heller
- Beneath the Surface (2019, 26 mins): interview with filmmaker Gavrik Losey, son of director Joseph Losey
- Beyond Black Leather (2019, 15 mins): academic I Q Hunter discusses The Damned
- No Future (2019, 26 mins): appreciation by author and film historian Neil Sinyard
- The Lonely Shore (2019, 21 mins): appreciation of James Bernard’s score by David Huckvale, author of James Bernard, Composer to Count Dracula: A Critical Biography
- Isolated music & effects track
- Original US theatrical trailer
- Joe Dante trailer commentary (2013, 4 mins): short critical appreciation
- Image gallery: promotional and publicity materials
Coffret édité par Powerhouse films
Les films possèdent des sous-titres en anglais uniquement.
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