Après une sortie limitée en 1982 suivie d’une autre, internationale (directement en VHS dans de nombreux pays dont la France) en 1983, One Dark Night (Nuit noire) arrive ce 16 février dans un combo Blu-Ray+DVD+Livret proposé par l’éditeur Rimini.
Mise au défi par les membres de la sororité qu’elle souhaite intégrer, Julie accepte de passer une nuit enfermée dans un mausolée, sans savoir que Raymar, un médium aux étranges pouvoirs télékinétiques, vient d’y être inhumé. Commence alors pour la jeune fille une nuit cauchemardesque au cours de laquelle le cadavre tentera d’absorber l’énergie vitale de quiconque s’approchera trop près de lui…
Premier long-métrage de Tom McLoughlin (ancien mime élève de Marcel Marceau et réalisateur, entre autres, de Vendredi 13, chapitre VI : Jason le mort-vivant et de l’improbable Date with an Angel avec Emmanuelle Béart), One Dark Night met en vedette Meg Tilly (révélée par la suite avec Psychose 2 mais également vue chez Milos Forman et nommée aux Oscars pour son rôle dans Agnès de Dieu de Norman Jewison), E.G. Daily (devenue depuis une chanteuse et doubleuse réputée) ainsi qu’Adam West (connu pour son rôle de Batman dans la série culte des années 60) dans un rôle secondaire… mais se démarque avant tout par la qualité, eu égard à son âge et à son budget, de ses effets visuels et sa gestion du suspense : le film laisse ainsi monter sa tension crescendo, le surnaturel n’y existant d’abord qu’en filigrane avant de totalement l’envahir.
Ce qui suit n’a par ailleurs rien à envier au reste, les trucages optiques (à base de marionnettes et d’électricité, additionnés d’un ou deux plans légèrement gore, le tout dans une ambiance bariolée « so eighties ») fonctionnant à merveille et assurant un troisième acte – et surtout un climax – proprement spectaculaires.
Ainsi qu’il en était fait mention plus haut, le combo Blu-Ray+DVD comporte également un livret d’une vingtaine de pages regorgeant d’anecdotes sur la production du film, financé par des mormons – soucieux de se défaire d’un million de dollars pour échapper au fisc – et remonté sans l’accord du réalisateur, lequel évoque également, dans des extraits d’entretien, ses difficultés à diriger Adam West, sa carrière atypique et les portes parfois surprenantes que lui ouvrit autrefois ce premier film…
Déroutant, créatif et jubilatoire, One Dark Night incarne ainsi un genre typique des années 70-80 et des vidéo-clubs, mélangeant une base horrifique à une bonne dose d’humour. Souvent comparé à Poltergeist (bien qu’ayant été réalisé peu avant celui-ci), il rappelle également des films sortis plus tard dans les années 80 tels Vamp, From beyond (Aux portes de l’au-delà) ou même Génération perdue (The Lost Boys) et partage avec eux la qualité rare de déployer une énergie considérable afin d’offrir au spectateur un moment « pop-corn » 100%bis, cathartique, savoureux et mémorable.
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