Présenté en avant-première dans le cadre du 12è Festival du film de Montreuil, section Circuit Courts, le moyen-métrage Le Sentier des absents d’Eugénie Zvonkine relate sous la forme d’un road movie intime des parcours de douleurs individuelles face au deuil périnatal, épreuve impensée collectivement par la société. Sans tomber dans le misérabilisme tapageur et tire-larmes de femmes en souffrance, la réalisatrice invite le public avec ce geste de cinéma nécessaire et urgent à cheminer sur quatre sentiers parentaux, guidée par une sororité confiante et chaleureuse.
Le Sentier des absents d’Eugénie Zvonkine, sortie au cinéma le 16 octobre
« Joyeux anniversaire, Marie ! » lance une spectatrice lors de la rencontre à l’issue du visionnage du film, nous sommes le 26 septembre 2024, nous avions tout⸱e⸱s pris conscience lors de cette projection en quoi cette date de séance revêtait un caractère particulier et important pour Eugénie Zvonkine. Ce que la cinéaste partage ainsi avec nous saisit d’autant plus et bouleverse, cela fait exactement 8 ans que la maman Eugénie a accouché et perdu sa fille Marie. Comme 7000 autres familles chaque année en France qui pleurent leur absent⸱e*, comme ces trois autres mamans venues aussi à cette projection formant un duo avec leur absent⸱e* dans son film : Ikram et Lilya, Juliette et Héloïse, et Kamila et Soline. Un parent ne devrait jamais partir après son enfant. Ce désir inassouvi de parentalité comme l’évocation du conte Poucette est d’autant plus orphelin lorsque l’amour patient d’une mère s’en trouve anéanti brutalement, avec ce sentiment d’injustice contre lequel il est inutile de se révolter car il n’y a pas de coupable. Et pourtant, c’est ce que ressent à sa façon chacune de ces mères : la trahison envers leur absent* de n’avoir pu le mettre au monde sans danger, la colère envers son corps qu’elle n’aurait pas assez maîtrisé, l’incompréhension envers la médecine qui n’aurait pas été suffisamment performante face à cette éventualité tragique. Personne est à blâmer, le risque 0 n’existe pas dans la vie, la mort rappelle son pouvoir inique d’exercice le plus arbitraire, et les causes de mort fœtale in utero, décès du bébé pendant l’accouchement, décès post-natal… sont multiples et, pour beaucoup, encore méconnues, si bien que dans de nombreux cas l’Interruption Médicale de Grossesse est inévitable. Cette culpabilisation des femmes est ce qui rend le deuil périnatal encore plus complexe et lent à se faire sien car le fantasme de la grossesse épanouie, monitorée et de la maternité heureuse est devenu l’une des normes médicale et sociétale d’un pays industrialisé, qui si elle n’est pas réalisée surligne l’échec social, fonctionnel et physiologique de la mère, réduite à n’être qu’un ventre vide incapable d’assumer le rôle de procréation qu’on lui a dévolu. Cruauté, double : Eugénie et Marie ne sont pas prises en compte dans les statistiques car elles ne font pas partie du cadre recensant les cas de figure entérinés : décès in utero à partir de 5 mois de grossesse ; à la naissance ; dans les jours ou semaines qui suivent ; jusqu’à un mois de vie de l’enfant. Marie n’existe pas selon ces règles, alors qu’elle fut désirée par ses parents attendant sa venue par sa mise au monde officielle. Alors comment faire comprendre que Marie a pourtant existé, et surtout, pas que pour sa maman ?
Ikram (et Lilya)
Ce geste de cinéma est sa réponse à cette souffrance. Que ce soit le cri animal de Juliette à l’hôpital, le hurlement de Kamila dans un champ, ou la sidération d’autres mères de ne pouvoir pouponner comme étape légitime à leur maternité souhaitée, le réflexe de survie de la réalisatrice face à cette absence fut de filmer. Tout documenter de son deuil dans un premier temps, spontanément et sans plan avec une petite caméra au poing. Béquille d’abord afin de lui redonner son souffle, puis outil de médiation sensible dans un second temps. La maman Eugénie décide de revenir sur son parcours entamé bien avant cette date commémorative : après plusieurs tentatives sur de longs mois d’épreuves douloureuses et d’incertitudes précédant la conception de Marie, le deuil soudain de cette dernière assombrit davantage son espoir d’être de nouveau mère, et alors la laissa démunie car elle n’avait ni photo, ni anecdote heureuse à partager de sa naissance. Elle se mit en quête de toute trace subsistante d’un amour fantôme : ici le bracelet de naissance, l’empreinte de pieds de Marie, ses papiers administratifs furent les uniques preuves tangibles et matérielles de son existence. Alors la matière documentaire et archivistique se mua en images et mouvements, tout ce que la cinéaste pouvait filmer : l’hôpital Necker-Enfants malades, la cérémonie au crématorium du Père Lachaise, le Jardin du souvenir du cimetière parisien de Thiais… le film prit ainsi la forme d’errances, de trajets, puis la mise en scène de trajectoires vers des destinations faisant sens, en intégrant dans ses pérégrinations Ikram et Lilya, Juliette et Héloïse, et Kamila et Soline. Chaque duo avait son propre sillon à esquisser, puis sentier à fouler. Le montage du film initialement prévu était plus long, avec ses collaborateurs, la cinéaste le resserra en une durée de moyen-métrage se concentrant sur des déplacements-clefs de chaque maman : Ikram et Lilya de retour au Maroc, là où Ikram aurait voulu partager des souvenirs avec Lilya, comme elle l’avait fait avec sa sœur défunte ; Juliette retraçant son itinéraire aux Diaconesses pendant la grossesse insouciante d’Héloïse, puis en Savoie afin de lui trouver un lieu plus paisible où reposer ; Kamila après avoir effectué une recherche en ligne se lança avec Eugénie vers la seule commune portant le nom de sa fille, Sainte Soline, et elles embarquèrent pour un roadtrip sur les pas de cette vierge martyre qui donna son nom à l’église et au désormais fameux village des Deux-Sèvres. Au delà des injonctions que ces mamans reçurent : « Ce n’était pas tout à fait un bébé ! » ; « Tu es encore jeune ! » ; « Tu vas encore en faire plein ! » ; « Il faut aller de l’avant ! »… justement, aller de l’avant, la caméra saisit tous ces mouvements qui ne sont pas pour autant des lignes tracées toutes droites, il y aura alors des sauts à l’improviste, des allers-retours, ou comme des circumambulations autour d’une stèle pour la nettoyer ou se recueillir…mais surtout ce film est un geste pour aller vers les autres, la réalisatrice offrit ainsi un acte de résistance contre l’oubli d’une grande générosité sororale, qui dans cette urgence ressentie ouvrit alors un espace différent au groupe de parole des mères endeuillées partageant une même cause, où elles se connurent toutes en 2016. Le film crée un endroit hybride pour la mémoire vivante de ces absent⸱e⸱s*, et un terrain intermédiaire où se livre une parole intime dans un lieu public autorisant alors des surgissements inattendus du réel faisant écho aux confidences prononcées (dans un sanglot rappelant que la vie s’arrêta pour une des mamans apparaissent à ce moment les pompes funèbres) ou l’invitation à des rencontres inopinées (une des mamans a l’impression d’attendre quelque chose, et une dame jaillit fleurs à la main)… Malgré l’économie de moyens, la légèreté du dispositif de prises de vue permet l’agilité de ces chemins de traverse en longs plans séquences expressifs et introspectifs. Cette caméra capte un moyen alternatif d’expression en cadrant entre le visage et le buste, ainsi la cinéaste saisit également le langage non verbal des mamans, des gestes impulsifs, le tressaillement d’une expression, un sourire à l’évocation du prénom de l’absent⸱e*, un rire quand la complicité et la connivence entre mamans se confrontent à l’insolite, voire l’absurdité d’une situation (une recette de farce de poulet censée garder les absent⸱e⸱s* en vie).
Kamila (et Soline)
Ce film met en face à face des tensions, contradictions, dynamiques : d’un côté ce nombre effarant de 7000 décès périnataux annuels et le quasi tabou qui en découle, la solitude de la mère avec son ressenti propre et le collectif autour ou en marge de sa douleur, le dérisoire d’un regret ou d’une frustration en lutte avec une tragédie irréductible… Tout est mouvement, choc et confrontation, alors cet émouvant film communique un élan de vitalité et d’humanité, car ce qu’il arrive à mettre en exergue ce sont ces articulations de discours avec du sensible : l’impensable et l’indescriptible trouvent une place, une écoute, un refuge non prostré, confiné en un lieu excentré, ainsi la caméra suit le flux de pensées se déroulant au fur et à mesure, comme les pas de ces parents qui déambulent dans la vie, meurtris puis rassérénés car on prend peu à peu en compte leur douleur en France (déclaration de décès de l’absent⸱e* avec son nom de famille, un accompagnement des familles par les hôpitaux et les associations, et la possibilité d’ajouter un peu de normalité dans une situation hors normes. Kamila le rappelle pour Soline, qu’elle souhaite que l’existence de cette dernière ait prise sur son quotidien et sa logistique lors de sa venue dans le village, comme tout parent préparerait un week-end en famille par exemple. L’humain a ce besoin quasi viscéral de ritualisation, même des plus anodine, cela donne par là une existence légitime à l’absent⸱e* : Ikram ouvre le film avec des pensées pour sa Lilya dans un premier mouvement, mais cette cérémonie qu’on donnerait pour toutes autres funérailles enclenche un second mouvement, celui de la compréhension du frère d’Eugénie venu assister avec cette dernière à cette liturgie commune et collective des parents endeuillés, permettant le partage d’un symbole et sa puissance, celui de la prononciation des prénoms des absent⸱e⸱s* en une litanie luttant contre l’oubli, ce sensible qui atteint une personne n’ayant pas partagé l’expérience de la perte dans sa propre chair, mais incite à ressentir une empathie, voire une sympathie. Souvent c’est la place destinée aux pères et aux hommes, figurant aussi dans ce film, plus discrètement ou plus pudiquement sur la question, ne voulant subtiliser de la présence et de la durée aux femmes rencontrant en ce deuil une affliction inédite. Ils ne sont pas invisibles, mais pas moins ni affectés, ni impliqués, cependant ce film souhaite garantir un territoire dédié aux mamans et leurs absent⸱e⸱s* particulièrement.
Juliette (et Héloïse)
S le cinéma de Zvonkine se veut honnête, et non éducatif et pédagogique, c’est un cinéma essentiellement de l’écoute et de la présence, donnant ainsi naissance à une œuvre de médiation et de consolation. Et bien qu’il touche au plus près de la tragédie et du traumatisme, il n’en oublie pas de faire la part belle à l’après, notamment aux grossesses arc en ciel, et comment les familles évoluent avec ce chapitre douloureux dans leurs histoires. Selon certaines, la fratrie de l’absent⸱e* en est sensibilisée ou consciente, mais à chacun⸱e en son sein son libre arbitre, et c’est ce que témoigne également le film de cette réalisatrice maman, un profond respect de son sujet et de ses interlocutrices, avec qui il fut fondamental de nouer cette confiance si spéciale pour se livrer devant la caméra. On espère une large diffusion en salles afin de nourrir le débat autour du deuil périnatal collectivement, mais on sait que la démarche de se déplacer avec ce thème n’est pas des plus aisée non plus. Donc si un passage TV ultérieur se concrétisait accordant un visionnage en toute discrétion chez soi, on vous engage alors à le voir dès sa programmation sur les toiles ou les ondes, quel que soit l’écran retenu pour sa diffusion. C’est une belle main tendue à tous les parents endeuillés qui n’auraient jamais cru possible de partager leur chagrin, de penser qu’une attention particulière pouvait leur être portée, et que des structures pouvaient les accueillir. De même, ce film est une porte ouverte au dialogue, à la rencontre et au soutien qu’on peut s’apporter sans être concerné⸱e directement, et il est tout simplement un hommage à tous ces absent⸱e⸱s* qui sont pleinement aimé⸱e⸱s de notre vivant.
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* Afin de ne pas alimenter l’argumentaire des pro-vie/life, volontairement le terme « absent⸱e » est utilisé dans cet article
🎟 Séances près de chez vous dès le 16 octobre : www.allocine.fr/seance/film-1000006517
Le Sentier des absents d’Eugénie Zvonkine, sortie le 16 octobre
Séances spéciales en présence de la réalisatrice & de l’équipe du film :
Mercredi 16/10/24 @ l’Écran, Saint Denis – 20h
Jeudi 17/10/2024 @ l’Épée de bois, Paris – 20h30
Vendredi 18/10 @ le Lucernaire, Paris – 20h
Samedi 19/10 @ l’Entrepôt, Paris – 16h30
Mercredi 30/10/24 @ le Saint André des Arts, Paris – 20hLundi 04/11/24 @ le Chaplin Saint Lambert, Paris – 20h30
Mardi 05/11/24 @ le Cinq, Lagny sur Marne – 20h30
Jeudi 21/11/24 @ l’Utopia Saint-Ouen, Pontoise – 20h
Jeudi 28/11/24 @ le LUX, Cadillac – 20h30Vendredi 06/12/2024 @ le Jean Vigo, Gennevilliers – 18h
Dimanche 08/12/24 @ le Cinétampes, Étampes – 17h30
Vendredi 20/12/24 @ le Prisme, Migennes – 20h
Produit & distribué par Tajine studio : tajinestudio.com/le-sentier-des-absents
📆 15 octobre : journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal
On appelle deuil périnatal le deuil qui survient après le décès d’un bébé in utéro, à la naissance ou dans les jours ou les semaines après sa naissance. Au sens strict du terme, la période périnatale s’étend de la 22è semaine d’aménorrhée au 7è jour après la naissance. Depuis 2003 la journée du 15 octobre permet aux familles endeuillées de se rassembler dans le monde entier. La question de l’accompagnement du deuil périnatal reste encore essentielle aujourd’hui. Grâce aux discussions que la journée soulève, la possibilité de déclarer le décès d’un enfant, ainsi que de lui donner un nom de famille est accordée aux parents concernés en France.
Pour aller plus loin :
Le berceau vide. Deuil périnatal et travail du psychanalyste de Marie-José Soubieux aux Éditions Érès : www.editions-eres.com/ouvrage/3208/le-berceau-vide-1
Le groupe thérapeutique des mères endeuillées par Marie-José Soubieux & Isabelle Caillaud : shs.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2015-1-page-27
Traverser l’épreuve d’une grossesse interrompue – Fausse couche, IMG, mort foetale in utero : Fausse-couche, IMG, mort in utero de Nathalie Lancelin-Huin : www.fnac.com/a9851909/Nathalie-Lancelin-Huin-Traverser-l-epreuve-d-une-grossesse-interrompue-Fausse-couche-IMG-mort-foetale-in-utero
L’Enfant interrompu, Flammarion de Chantal Haussaire-Niquet : editions.flammarion.com/l-enfant-interrompu/9782080675613
Le Ventre Vide – Brisons le tabou du deuil prénatal, livre de témoignage de parents ayant vécu le deuil périnatal de Nadia Bergougnoux : www.fnac.com/a12672461/Nadia-Bergougnoux-Le-ventre-vide
La Vie de Gabriel ou l’histoire d’un bébé plume de Katia Fouletier-Faurie : www.association-spama.com/publication/la-vie-de-gabriel-ou-lhistoire-dun-bebe-plume
Groupe de parole pour mères endeuillées : hopital-novo.fr/ch-pontoise/actu/groupe-de-parole-pour-meres-endeuillees
Décès Périnatal : Le deuil des pères de Francine de Montigny, Christine Gervais, Jici Lord-Gauthier & Chantal Verdon : www.editions-chu-sainte-justine.org/livres/deces-perinatal-325.html
Petite Emilie est une des associations conseillant et accompagnant les familles en deuil périnatal : www.petiteemilie.org/articles/130706-l-edito-d-octobre-2023
Deuil périnatal : « Il n’y a rien de plus terrifiant que la perte d’un enfant, c’est pour cette raison qu’on évite d’y penser collectivement » sur Le Monde : www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/14/deuil-perinatal-il-n-y-a-rien-de-plus-terrifiant-que-la-perte-d-un-enfant-c-est-pour-cette-raison-que-l-on-evite-d-y-penser-collectivement_6194437_3224.html
« Mort-né, mais né quand même » : sur Instagram, des photos de bébés morts pour briser le silence du deuil périnatal : www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/01/07/sur-instagram-un-cimetiere-numerique-pour-les-enfants-mort-nes_6065509_4497916.html
« Montrer son bébé mort sur Instagram permet d’éviter le déni d’autrui » : www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/01/07/montrer-son-bebe-mort-sur-instagram-permet-d-eviter-le-deni-d-autrui_6065515_4497916.html
« Pourquoi est-il encore si difficile, dans nos sociétés contemporaines, d’évoquer le deuil périnatal ? » : www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/30/pourquoi-est-il-encore-si-difficile-dans-nos-societes-contemporaines-d-evoquer-le-deuil-perinatal_6104175_3232.html
« Pieces of a Woman », sur Netflix : le déchirement de la perte d’un nouveau-né : www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/05/pieces-of-a-woman-sur-netflix-le-dechirement-de-la-perte-d-un-nouveau-ne_6065231_3246.html
Le deuil périnatal – « Mourir avant de naître » un documentaire de Maylis Besserie & Lionel Quantin sur France culture : www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sur-les-docks/echanges-1-3-le-deuil-perinatal-mourir-avant-de-naitre-2221352
Devenir des corps après mort périnatale : www.espace-ethique.org/sites/default/files/Cellule%20de%20re%CC%81flexion%20de%20l%27Espace%20e%CC%81thique_1997_Devenir%20des%20corps%20apre%CC%80s%20la%20mort%20pe%CC%81rinatale.pdf
À visionner en complément Le Berceau vide de Anaïs Feuillette & Sophie de Chivré : www.france.tv/france-3/paris-ile-de-france/la-france-en-vrai-paris-ile-de-france/5331744-le-berceau-vide.html
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