Il n’est jamais trop tard pour découvrir la verve satirique du grand Jean-Pierre Mocky dans son versant le plus noir, c’est à dire à ses meilleures heures dans les années 60-70.

Avec Solo (1970), L’albatros (1971) est l’oeuvre dans laquelle Mocky opère peut-être son changement de ton le plus radical, oubliant son humour satirique pour des cavales sans issue où la mort attend au bout du chemin. Tout l’esprit rebelle de Mocky éclate dans ces deux histoires d’engrenage inexorable, où le cinéaste devient son propre porte-parole en endossant ces rôles d’anti héros écœurés. Après avoir abordé le thème des attentats révolutionnaires dans Solo, L’albatros continue d’exhaler avec une grande puissance les lendemains qui déchantent. Les archétypes du thriller s’entremêlent à la dénonciation politique. On y retrouve cette sensation splendide d’un individu seul contre tous, dont on perçoit rapidement que plus la lutte est inégale, plus l’homme se jette dans un vide inéluctable. Dans ce film splendide Mocky révèle ces versants les plus passionnants de cinéaste : sa hargne et son romantisme.

En collaboration avec les éditions ESC, Culturopoing est très heureux de vous en faire gagner un exemplaire blu-ray de L’albatros, si vous répondez aux questions suivantes avant le 13 juillet 2018, 0h00.

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