Revenus d’un long périple en Afrique, les frères Markham s’installent près de Londres. Julian retrouve sa fiancée Elizabeth, mais Edward, à demi-fou et défiguré par des sorciers africains, reste enfermé dans les combles de la maison. Pour le délivrer, Trench, l’avocat de la famille, imagine un plan démoniaque en e faisant passer pour mort à l’ide d’une drogue expérimentale et de l’exhumer après son enterrement. Mais ce stratagème se trouve bouleversé avec l’apparition du docteur Neuhartt qui a pour habitude de dérober les cadavres du cimetière pour pratiquer ses sinistres expériences anatomiques.
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Lointainement adapté d’une nouvelle de Edgar Poe, ne reprenant finalement que la situation initiale, le reste n’ayant rien à voir, Le cercueil vivant (The Oblong Box) étonne par sa construction narrative alambiquée, parfois confuse, intégrant des éléments de vaudeville pour le moins saugrenu. Cette approche du récit déconcerte mais participe à l’atmosphère bizarre qui règne dans ce drôle de film où ce croisent rites vaudou, savant fou et profanateurs de sépulture.
Produit par AIP, célèbre pour ses adaptations de l’écrivain américain par le stakhanoviste Roger Corman, le film pâtit d’un manque de moyen, visible par la faiblesse des effets spéciaux, mais bénéficie d’un casting remarquable, Vincent Price et Christopher Lee en tête, et surtout d’une ambiance gothique particulièrement réussie grâce aux soins apportés aux décors et à la lumière. Première incursion dans l’épouvante pour Gordon Hessler, même si Catacombs flirtait avec le genre avec son intrigue s’inspirant des Diaboliques de Clouzot, Le cercueil vivant est une excellente série B à réévaluer qui fut un échec à sa sortie. Ce qui n’empêcha pas AIP de confier au cinéaste une autre adaptation de l’auteur du Chat noir, Les crocs de Satan ainsi que le délirant Lâchez les monstres.
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