Graham Dalton (James Spader) a un étrange secret : il collectionne en cassettes vidéo des témoignages de femmes qui lui confient leur vie sexuelle. De retour dans sa ville natale après une longue absence, il retrouve un ancien ami (Peter Gallagher) qui a “réussi” et sa femme (Andie McDowell). L’arrivée de Graham va perturber le couple et les évènements vont prendre une tournure inattendue…
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Récompensé d’une Palme d’or et d’un prix d’interprétation masculine pour James Spade au Festival de Cannes 1989, Sexe, mensonges et vidéo lançait sur les chapeaux de roues la carrière du jeune Steven Soderbergh (26 ans à l’époque). Réalisé avec un faible budget et couronné d’un succès mondial, le film allait complètement relancer le cinéma indépendant américain. Pourvu d’un script délicat et intelligent que s’approprie formidablement le quatuor de comédiens, il révélait un regard affûté, pertinent et, comme souvent au cours de sa carrière, une capacité à sentir l’humeur de son époque (Contagion fut récemment une nouvelle preuve à l’ère du COVID-19). Dans cette fiction post-Reagan et pré-téléralité, Soderbergh croque les aspirations et les mœurs de ses héros, non sans sensibilité, à la faveur d’une mise en scène élégante et d’un montage virtuose, vecteur de sens et élément essentiel de la réussite totale de ce premier long-métrage. En dépit de son statut d’œuvre culte, Sexe, mensonges et vidéo demeurait inédit dans l’hexagone en haute-définition et devait se contenter jusqu’à présent d’un banal DVD à peine réédité en 2010. L’Atelier d’images, qui avait proposé l’an passé une très belle copie couplée à une édition de qualité pour L’Anglais du même Soderbergh, est venu réparer ce tort. Non seulement, il bénéficie d’un nouveau master de très bonne facture mais il s’accompagne de près de 2h de suppléments, dont certains exclusifs ou totalement inédits. À commencer par deux documents en compagnie de Philippe Rouyer, référence qu’il n’est plus nécessaire de présenter, Un Vent de Liberté, retour en détails sur le film permettant de mieux appréhender Soderbergh et son projet de cinéma, ainsi qu’une analyse de séquence. Un commentaire audio de Steven Soderbergh (en compagnie de Neil Labute) est proposé, ainsi que deux interviews du metteur en scène sur Sexe, mensonges et vidéo, l’une datant de 2018, l’autre beaucoup plus ancienne, de 1990. Deux bonus, retiennent particulièrement l’attention, un entretien en compagnie de trois des acteurs (Peter Gallagher, Andie MacDowell, Laura San Giacomo) revenant sur leur expérience plusieurs années après et surtout une discussion passionnante entre l’ingénieur du son Larry Blake et le compositeur Cliff Martinez. Autrement dit, c’est une parfaite occasion pour redécouvrir ce petit bijou qui n’a rien perdu de son pouvoir corrosif ! À noter qu’il sera disponible, au choix, en combo UHD/Blu-Ray, Blu-Ray et DVD .
En partenariat avec L’Atelier d’Images, nous sommes très heureux de vous en faire gagner 3 Blu-Ray , si vous répondez à ce questionnaire avant le 23 février, 0h00.
Sexe, mensonges et vidéo par L’Atelier d’Images – disponible dès le 15 Février.
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