Artiste à la filmographie aussi importante que météorique composée en tout et pour tout de deux deux courts et de deux longs métrages, stoppé net par une mort survenue à 29 ans, Jean Vigo est un cinéaste qu’il est toujours pertinent de visiter ou de revisiter. Fils d’un journaliste anarchiste, il a inscrit dans ses films une forme de contestation atavique, encore renforcée par le sentiment d’urgence artistique que la maladie lui imposait et qui lui a paradoxalement permis de faire déborder son cinéma d’une énergie débordante. Zéro de conduite, éloge de l’insurrection dans un pensionnat d’enfants réalisé en 1933 et interdit jusqu’à l’après-guerre, ou L’Atalante (1934), mélodrame poétique charcuté par les distributeurs et exploitants et dont nous ne retrouverons une version à peu près fidèle à l’original qu’en 2001, sont des chefs-d’oeuvre inspirateurs de la Nouvelle Vague qui viendra vingt-cinq ans plus tard (Les 400 coups de François Truffaut, admirateur de Vigo, doit beaucoup à Zéro de conduite, de l’aveu même du cinéaste).
Les films de Jean Vigo ressortent en salles dans des copies restaurées le 29 septembre sous l’égide de Malavida Films ; parallèlement, en partenariat avec Gaumont et Malavida, nous sommes heureux de vous faire gagner un coffret Blu-Ray de l’intégrale du cinéaste, si vous répondez aux questions suivantes avant le 15 octobre 2021, 0h00.
Bonus du coffret :
À propos de Nice et Zéro de conduite en versions alternatives
Tournage d’hiver par Bernard Eisenschitz (2017, 70′)
Cinéastes de notre temps – Jean Vigo par Jacques Rozier (1964, 95′)
Luce, à propos de Jean Vigo par Leïla Férault-Lévy (2017, 67′)
2 courts-métrages : Les Chats de l’Atalante de Karl Heil – Luce Vigo : Lines of the Hand de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson
Jean Vigo vu par Marco Bellocchio, Bernardo Bertolucci, Henri-Georges Clouzot, Jean-Paul Civeyrac, Lucile Hadzihalilovic, Otar Iosseliani, Jean Oury, Jean Rouch, François Truffaut…
4 modules illustrant la restauration des films (2018, 14′)
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