Dans deux styles radicalement différents, ESC sort ceux mois ci, deux drôles de monstruosités cinématographiques tout d’abord avec Le retour de l’abominable Docteur Phibes (1972) de Robert Fuest. Le Docteur Phibes est de retour dix ans après les terribles évènements qui ont assis sa diabolique réputation. En route pour l’Egypte en compagnie du corps de sa défunte épouse, il va tout mettre en œuvre pour la ressusciter grâce aux invocation spirituelle. Comme jadis, il va à nouveau répandre le sang et la terreur.
Sans se hisser au niveau du premier opus, remarquable en tout point, Le retour du Docteur Phibes à nouveau réalisé par Robert Fuest, bénéficie toujours de la présence géniale de Vincent Price, atout principal d’une œuvre réservant son lot de meurtres sadiques et originaux. Face à lui, on retrouve la délicieuse Caroline Munroe et le très british Terry Thomas, ressuscité après avoir été pourtant vidé de son sang dans le premier film. Haut en couleur et doté de délicieux décors exotiques, ce retour macabre d’une des figures les plus charismatiques du cinéma d’épouvante des années 70 mérite que l’on s’y attarde.
Amateurs d’indicible lovecraftien, vous allez être servis avec le Dagon de Stuart Gordon (2001)
Paul et son amie Barbara célèbre le succès de leur nouvelle société on-line sur un yacht en compagnie de Howard, leur riche investisseur, et son épouse Vicki. Les deux couples embarquent près des côtes de la Galice en Espagne.
Leur croisière idyllique s’achève brutalement lorsque leur bateau s’échoue sur un récif, emprisonnant Vicki et Howard sous le pont inférieur. Pau et Barbara réussissent à atteindre le rivage d’un petit port de pêcheur nommé Imbuca. Alors qu’ils cherchent de l’aide, cette bourgade de pêcheurs en ruines semble déserte. Pourtant à la nuit tomber ils vont découvrir ses curieux habitants, adeptes de Dagon, un dieu de la mer qui se délecte de sacrifices humains.
Après Reanimator et From Beyond, Dagon est la troisième adaptation – libre – d’une œuvre de H. P. Lovecraft issu du tandem Gordon/ Yuzna. Produit par feu la Fantastic Factory la petite firme espagnole de Julio Fernandez, Dagon mérite mieux que sa réputation. Il s’agit d’une incursion réussie dans l’univers de l’écrivain dans lequel Stuart Gordon laisse de côté son sens de l’humour déviant et prend très au sérieux cette sombre histoire de malédiction, soignant particulièrement l’atmosphère pesante et inquiétante grâce à une mise en scène inspirée : la beauté funèbre des décors confère à cette étonnante série B, une atmosphère insolite, traversée des images picturales terrifiantes et fascinantes. Et on ne le dira jamais assez mais Stuart Gordon était dans le cadre étroit d’un budget serré voué au cinéma de genre, un directeur d’acteurs exceptionnel.
En partenariat avec ESC, Culturopoing vous offre la possibilité de gagner 3 exemplaires du combo DVD/Blu Ray de ces deux films d’épouvantes si vous répondez aux questions suivantes avant le 6 Juillet à 23 h 59 mn.
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