LE MYSTÈRE D’EDWIN DROOD de Stuart Walker
Le jeune et affable Edwin Drood, en apparence comblé par la sollicitude de son oncle John Jasper, maître de chœur à la cathédrale de Cloisterham, disparaît mystérieusement sans laisser de trace. Jasper mène tout d’abord l’enquête sur le sort de son neveu et ses soupçons se dirigent vers l’irascible Neville Landless, arrivé récemment à Cloisterham avec sa sœur Helena… Dernier roman, resté inachevé par ailleurs, de Charles Dickens, Le Mystère d’Edwin Drood, est brillamment adapté pour le cinéma par un quatuor de scénaristes qui ont su prolonger le plaisir en inventant une résolution à l’intrigue mystérieuse imaginée par l’écrivain. Peinture acerbe de la classe dominante et des institutions en place, grâce notamment à des dialogues mordants, Le Mystère d’Edwin Drood est un formidable thriller gothique, nimbé d’une touche de mélodrame et de comédie. Une réussite qui doit aussi beaucoup à la présence habitée de Claude Rains dans le rôle de John Jasper.
DÉSIR DE BONHEUR de Robert Siodmak
Le fils d’une riche famille du Maine choque ses proches en annonçant qu’il veut poursuivre une carrière dans la musique. Adaptation de Time Out of Mind de la romancière Rachel Field, Desir de bonheur est un film mineur dans la filmographie pléthorique de Robert Siodmak. Ce dernier n’était guère emballé par un scénario alambiqué et touffu, étouffé par un nombre d’enjeux et des personnages importants. Pourtant, cette saga familiale, entre mélodrame et thriller, parvient à captiver grâce à la mise en scène inspirée d’un cinéaste qui a su s’entourer de brillants techniciens : la photographie est à tomber et les décors sont somptueux. La méconnue Phyllis Calvert est remarquable dans le rôle de Kate.
LE PRIX DU SILENCE de Elliot Nugent
Pour reconquérir son ancienne fiancée, mariée à un millionnaire, Jay a décidé de devenir lui aussi millionnaire. Pour cela, il vole, tue, séduit la femme d’un milliardaire… Considéré comme une adaptation assez terne et lointaine de Gatsby, gommant notamment toute la dimension baroque et critique de la vanité d’une bourgeoisie opulente, Le Prix du silence refuse donc la tragédie au profit du film noir atmosphérique, magnifiquement photographié par John Seitz et solidement interprété par Allan Ladd, l’une des figures cultes du genre de l’époque.
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gregory tarmoul
Merci pour ce jeu-concours. Je serais ravi de regarder ces trois filmd