Après la sortie (discrète) de La Mort était au rendez-vous et Mon nom est Pécos, repoussés un temps pour des histoires de droits, Elephant film nous gratifie de 5 nouveaux westerns italiens – ou plutôt européens si l’on tient compte du système de coproduction –, des titres pour la plupart inédits même en DVD ou édités dans des copies médiocres.

Pistolets pour un massacre de Umberto lenzi (1968)

Lors de la guerre de Sécession, Jim Slade est condamné à deux ans de travaux forcés, car, témoin de Jéhovah, il refuse de se servir d’armes. À son retour chez lui, il découvre ses parents morts. Les coupables seraient un gang de bandits préparant un gros coup. Résigné, Jim apprend à se servir d’une arme et part sur la piste des tueurs. Le massacre peut commencer. Pistolets pour un massacre est le seul western réalisé par Umberto Lenzi, plus à l’aise, il faut l’avouer, avec le film de guerre et le poliziottesco. Il s’agit Cette histoire de vengeance réalisée avec soin (la photo est superbe) se distingue par une séquence hallucinante : l’attaque d’une ville par une horde de fous échappés d’un asile psychiatrique. Peter Lee Lawrence s’en tire avec les honneurs.

Garringo de Rafael Romero Marchent (1969)

Johnny a assisté tout petit à l’exécution de son père, un officier accusé par ses confrères militaires. Johnny est éduqué par le shérif, à côté de sa fille. Le traumatisme de la mort de son père est en fait bien présent en lui: il devient un tueur de soldats, les tuant après les avoir désarmés ou en les séquestrant. Le shérif demande de l’aide à un ami, le lieutenant Garringo, pour calmer la folie de Johnny. On retrouve Peter Lee Lawrence face à une autre figure culte du western italien, Antony Steffen, comédie limitée qui possède pourtant un sacré charisme. Un petit western de série à la mise en scène datée (trop de zooms tuent le zoom), mais qui bénéficie d’une atmosphère sombre et envoûtante plutôt bienvenue.

O Cangaceiro de Giovanni Fago (1970)

Au Brésil, Espedito échappe au massacre d’une bande de Cangaceiros. Un ermite le recueille et lui confie la mission de débarrasser la région des bandits. Espedito forme un groupe de cangaceiros, venge les opprimés, terrifie les propriétaires et gagne ainsi son titre de Rédempteur. Remake d’un film brésilien culte, Sans peur et sans pitié, O’ Cangaceiro est un excellent western Zapata, à la fois cynique et mélancolique, grâce à la performance magistrale de Tomas Milian.

Et Sabata les tua tous de Rafael Romero Marchent (1970)

Deux amis hors-la-loi, Sabata et Marcos, font un hold-up dans une banque avec les frères Burton, mais le butin leur est raflé par deux des complices. Les deux amis parviennent à se venger de tous. Après Garringo, voici un autre western réalisé par l’espagnol Rafael Romero Marchent. Et Sabata les tua tous n’a rien de révolutionnaire, mais le mélange d’humour et de noirceur, au sein d’une sorte de buddy movie avec des chevaux, fonctionne bien.

Ben et Charlie de Michele Lupo (1972)

Un pistolero attend un homme à la sortie du pénitencier. Bien décidé à se venger d’une arnaque du détenu, il promet de le tuer s’ils se revoient. Mais les destins des deux hommes ne cessent de se croiser. Au fil des petites arnaques, une improbable amitié naît de leur collaboration. Rapidement, l’étonnant duo se spécialise dans les braquages de banques rocambolesques et se retrouve en haut de la liste des bandits les plus recherchés de l’Ouest.

Peut-être le plus beau western de cette honorable livraison, une ode à l’amitié espiègle et touchante, superbement interprété par deux comédiens en phase avec leur personnage: George Eastman et Giuliano Gemma. Présenté dans sa version courte et longue, Ben et Charlie confirme le talent de son metteur en scène, le mésestimé Michel Lupo, à qui l’on doit deux autres formidables westerns (Arizona Colt et Adios California, également interprétés par Gemma).

En partenariat avec Elephant Films, Culturopoing vous offre la possibilité de gagner un exemplaire de chaque combo blu/ray/DVD si vous répondez aux questions ci-dessous avec le 10 février à 23 h 59 mn.

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