ONIBABA de Kaneto Shindo (1966)
Au XIVe siècle, la guerre entre les samouraïs ruine le pays. Une femme et sa belle-fille subsistent difficilement en vendant les armes des soldats qu’elles ont tués. Apprenant un jour que sa bru a une liaison avec un déserteur, la belle-mère se déguise en démon pour la terrifier. Description sans concession d’un japon ruiné, à travers une histoire symbolique d’une cruauté inouïe, inspiré d’une fable bouddhiste, Onibaba poursuit un sillon déjà creusé dans L’île nue par son metteur en scène Kaneto Shindo. Assez mal accueilli à sa sortie par la critique française, sans doute choquée par la violence graphique du film, Onibaba dresse le portrait de deux personnages féminins prêts à tout pour survivre, érigé par une mise en scène inspirée, tantôt brutale, d’un naturalisme âpre, tantôt, d’une beauté picturale raffinée, magnifiant la splendeur des paysages. Une atmosphère surnaturelle, se référant à la figure du démon, s’infiltre au cœur de la sauvagerie d’un récit terre à terre, plein de boue et de fureur, à l’animalité assumée.
KURONEKO de Kaneto Shindo 1968)
Une femme et sa belle fille sont violées et tuées par un groupe de samouraïs. Ivres de vengeance, elles renaissent sous la forme d’esprits chats et jurent de tuer tous les samouraïs. Jusqu’au jour où leur victime désignée est le fils de la femme, et donc mari de la jeune femme, revenu de la guerre. Dans un magnifique noir et blanc très contrasté, Kuroneko est un beau film fantastique, formellement sidérant, puisant dans le théâtre Nô ses plus sidérantes inventions graphiques. Cependant, ce fantastique s’éloigne du gothique traditionnel à la Kwaidan, mêlant tradition et modernité à travers une mise en scène onirique d’un érotisme trouble.
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