Exposition des peintures d’Ulrike Ottinger et sortie de son nouveau film

Attention ! événement

EXPOSITION GALERIE ERIC MOUCHET du 8 au 31 octobre-
SORTIE FILM Paris Calligrammes le 14 octobre ; avant premières les 6 et 10 octobre

La cultissime cinéaste et photographe allemande, Ulrike Ottinger expose ses peintures et montre son dernier film à Paris courant octobre. Juste retour des choses, puisque son documentaire, Paris Calligrammes est un retour sur ses jeunes années dans la capitale
https://www.ulrikeottinger.com/de/filmdetails/paris-calligrammes

Rappel des fondamentaux :
Culte en Allemagne, Ulrike Ottinger, reste injustement méconnue en France où ses films n’ont pas été distribués, malgré des rétrospectives dans le monde entier (notamment au MOMA, au Centre Pompidou…).
Cela ne l’empêche pas de sévir depuis 1972, en tant que peintre, photographe et surtout cinéaste et d’être toujours en activité à 78 ans.


Ulrike Ottinger a réalisé 23 films, dont la moitié sont des documentaires narratifs ou des fictions documentant admirablement son époque comme sa mythique trilogie berlinoise : Aller jamais retour (1979), Freak Orlando (1981) et Dorian Gray (1984), sélectionnés aux Festival de Berlin et Cannes ou encore, Countdown, sur les derniers jours du mur, invisible à ce jour –il en existerait une unique copie 35mm que la dame ne montre qu’à de trop rares programmateurs…

Delphine Seyrig initie Veruscka/Dorian Gray littéralement à  l’underground berlinois dans Dorian Gray -copyright Ulrike Ottinger

Chez la teutonne qui détonne, ça se pavane, ça déclame façon Werner Schroeter/Rainer Werner Fassbinder/Rosa von Praunheim, ses camarades de jeux courant 70-80 de la Deutsche Neue Welle (en VF : la Nouvelle vague allemande), dont elle partagea certaines égéries : les interprètes fétiches de R.W Fassbinder : Irm Hermann, Kurt Raab. Avec son ami, Schroeter, le goût et le talent pour le baroque, la recherche obsessionnelle et passionnée de la beauté, incarnée à l’écran par son actrice-phare : Magdalena Montezuma et un sens poussé de la sophistication.
Outre, les égéries de Fassbinder et Schroeter, on compte parmi les habitués, de ses films, la grande Delphine Seyrig tour à tour, sirène de Freak city, sœur siamoise adepte du kitsch, présentatrice d’un centre commercial spécialisé dans la promotion des mythes, Lady Windermere, etc…
On voit aussi l’inénarrable Nina Hagen trinquer avec Tabea Blumenschein, co-réalisatrice des premiers films d’Ottinger, actrice et muse des débuts, qui fit partie début 80 du groupe culte berlinois Die tödliche Doris.

copyright Ulrike Ottinger

Veruschka, l’ex top-model (l’affiche de Blow Up c’est elle) et surtout transformatrice et body-artiste de génie, s’amuse tout comme Ottinger à se jouer des stéréotypes et attentes liés aux genres. Avec Ulrike Ottinger, elle explorera plus avant ces détournements, en incarnant deux figures archétypales : Dorian dans Dorian Gray (1984) et Barbarella dans Prater ( 2007).

Ulrike O à Paris, aujourd’hui
Ulrike Ottinger vient de tourner à Paris un documentaire sur ses jeunes années dans la capitale, quand elle suivit le jour, les cours de Lévy-Strauss, Bourdieu, Althusser en auditrice libre à la Sorbonne, courant les galeries, happenings et autres lieux d’avant-garde des sixties, la nuit, copinant avec Jean-Luc Godard, William Klein, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Jean-Jacques Lebel and co.
Elle présente à partir du 8 octobre une exposition liée à ce film dans la galerie Eric MoucheT, investira également la vitrine de l’Ecume des pages.
Son film sort le 14 octobre, après avoir reçu le prix du meilleur documentaire au festival SWR et que Lady Ottinger ait obtenu un prix à la Berlinale, saluant l’ensemble de son œuvre. La remettante du prix l’a présentée ainsi : « Dante a écrit la Divine Comédie, Balzac la Comédie humaine, les films d’Ottinger pourraient être qualifiés de comédies des dieux et des humains. »

Paris Calligrammes
Un portrait en images du Paris des années 60, à travers les souvenirs de la cinéaste Ulrike Ottinger qui y a vécu, alors qu’elle était une jeune artiste plasticienne, des années de formation dans une ville, alors en pleine mutation.

copyright Ulrike Ottinger

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589905&cfilm=257264.html

L’avant-première aura lieu le 06 octobre à 19h00 au cinéma Christine Cinéma Club. Le film va être aussi présenté au Festival du Cinéma Allemand le 10 octobre au cinéma L’Arlequin. 
Sortie en salles le 14 octobre

tableau d’Ulrike Ottinger

Exposition à la Galerie Erich Mouchet | 8 au 31 octobre 19h00 | 45 rue Jacob
75006 Paris
+exposition en vitrine de la librairie L’Ecume des Jours- 174 Bd St Germain-75006 Paris

Pour plus d’ informations : http://www.ericmouchet.com/gem/paris-calligrammes/

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