Le festival le plus politiquement engagé du forum des images se tiendra du 11 au 17 novembre. Comme chaque année, avant-premières, rencontres et tables rondes seront à l’honneur pour faire le point sur le contexte géopolitique de notre monde, décrit comme « un train qui avance dans le brouillard » par Fabien Gaffez, directeur artistique.
Le magnifique (mais peut-être désormais un peu trop buzzé) Saint Omer d’Alice Diop ouvrira le festival vendredi en sa présence. Nous pourrons y découvrir en avant-première le beau et cruel Aucun Ours de Jafar Panahi, ainsi que Nos Soleils (Alcarràs) de Carla Simón (Ours d’Or à Berlin), le superbe Alma Viva de Cristèle Alves Meira (remarqué à la Semaine de la Critique) ainsi que quelques films remarqués dans la sélection Un Certain Regard (Le Bleu du Caftan, Joyland, Mediterranean Fever et aussi le déjà surestimé Les Pires).
Mais le vrai évènement du festival sera sans doute la rétrospective consacrée à Adam Curtis, documentariste britannique qui se définit non pas comme un cinéaste mais comme « un journaliste émotionnel », dont les films et séries seront projetés pour la première fois en France. Son oeuvre foisonnante fera même l’objet d’un ouvrage collectif publié chez Façonnage Editions : Pandore – Le Monde dans l’oeil d’Adam Curtis, rédigé par Julien Abadie, Jerôme Dittmar, Jacky Goldberg. Fernando Ganzo et François Cau, à paraître le 2 décembre.
Une rencontre exceptionnelle avec Adam Curtis est prévue ce dimanche 13 à 18h. L’occasion d’explorer « l’une des plus érudites et sidérantes déconstructions des arcanes du pouvoir jamais mises en images », à travers une impressionnante utilisation d’archives vidéo de la BBC pour en récréer des montages psychédéliques se réclamant de l’agit-pop, pour mieux disséquer les systèmes qui nous gouvernent.
Bande-annonce d’HyperNormalisation d’Adam Curtis (2016) :
Un focus sera aussi consacré au cinéma chilien contemporain, à travers des rétrospectives consacrées à Sebastien Leilo et Maite Alberti, ainsi que deux premiers films de la génération émergente (on regrettera que le dernier film de Leilo, The Wonder avec Florence Pugh, distribué par Netflix le 16 novembre, ne fasse pas l’objet d’une projection spéciale).
Une table ronde « solidarité avec le peuple iranien » est également prévue, ainsi que des rencontres avec les auteur-rices de la collection « le mot est faible » des éditions Anamosa.
Tout le programme complet est ici
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Bande-annonce du festival :
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