Le PIFFF, 7e Edition, du 5 au 10 décembre 2017 (Paris)

L’heure de notre rendez-vous annuel parisien avec le fantastique a sonné !

En effet, la 7e édition du PIFFF Paris International Fantastic Film Festival se tiendra au Max Linder à Paris du 5 au 10 décembre 2017… avec un bonus jusqu’au 12 !

Pas mal de choses alléchantes cette année tant dans la compétition officielle que les films hors-compétition. Et des invités à la pelle : en effet la plupart des réalisateurs seront là pour accompagner leurs films.

S’il y en a un que nous attendons, c’est bien The Endless, précédé d’une excellente réputation. Réalisé par Justin Benson et Aaron Moorhead qui nous avaient déjà offert le singulier Spring, cette quête de deux frères revenant vers la secte qui les accueillit a paraît-il quelque chose de lovecraftien. On ne demande que ça.

  

Du côté de l’Italie, le très intimiste A Sicilian Ghost Story de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza a tout pour nous plaire, tandis que, produit pas nos chouchous d’A24 (The VVitch), A Ghost Story est considéré par beaucoup comme un magnifique film sur le deuil et l’un des plus beaux de l’année. La cinéaste mexicaine Issa Lopez nous propose quant à elle un Tigers are not Afraid qui plonge dans les vertiges de l’enfance rejoints par les spectres dans un univers rappelant celui de Del Toro. A vue de nez, Matar a dios de Caye Casas et Albert Pintó et son clochard, se prenant pour Dieu et s’incrustant chez une famille pour leur apprendre la fin du monde sent un peu trop le clone d’Alex de La Iglesia, mais peut s’avérer une bonne surprise.

 

Déjà culte, comparé à Gondry et Anderson et doté d’un budget minimaliste, Dave Made a Maze de Bill Watterson n’en est pas moins une grande métaphore atypique, un slasher de cartoon, une aventure non pas en carton, mais dans des cartons ! Cette aventure d’un gars piégé dans le propre labyrinthe de papier qu’il s’est fabriqué (et qui tel le Tardis est beaucoup plus grand à l’intérieur !) est tout à fait surprenante.

  

On voyagera également dans le Londres du XIXe siècle avec Golem, le tueur de Londres le dernier film de Juan Carlos Medina dont nous avions apprécié le premier long métrage Insensibles, aussi imparfait que passionnant. Il adapte ici un roman de Peter Ackroyd évoquant une vague de crimes dont le Golem serait responsable. Intriguant.

La France de son côté nous propose du gore qui tache sous la forme d’un Rape and Revenge avec – il était temps – un oeil féminin derrière la caméra, puisque Revenge de Coralie Fargeat n’a pas l’air de laisser de répit à son héroïne en quête de vengeance. On avoue avoir un peu peur de Leatherface, préquelle de Massacre à la tronçonneuse, les derniers films d’Alexandre Bustillo et Julien Maury nous ayant plutôt affligés.

On attend au tournant Tyler MacIntyre avec Tragedy Girls, puisque son Patchwork, bien qu’imparfait, faisait montre de réelles belles idées. Réseaux sociaux et crimes en série cohabiteront dans cette teen comedy gore… pourquoi pas ! Nous aurons probablement droit à quelques œuvres pas bien délicates, visant plus le potache et le trash que l’ambition véritablement artistique, et l’on peut supposer que les aventures du héros de 68 Kill de Trent Haaga et de son employé d’un nettoyage de fosses sceptiques ne feront pas dans la dentelle.

  

L’Asie quant à elle sera représentée avec Survival Family, chaos urbain signé Shinobu Yaguchi, Ajin : Demi-human de Katsuyuki Motohiro, qui nous promet de l’action, du gore et des effets spéciaux (sur le papier, on prend), et Shin Godzilla de Hideaki Anno et Shinji Higuchi, qui, on l’espère, terrassera tout lors de la soirée de clôture. Un kaiju eiga aux effets 100% numériques ? Tremblez, spectateurs ! Sans changer de continent, ajoutons à ce trio les deux opus de Takeshi Miike que sont Jojo’s Bizarre Adventure : Diamond is unbreakable chapter 1 (vous pouvez respirer), adaptation d’un manga d’Hirohiko Araki, dont on espère que l’intérêt ne réside pas uniquement dans les attributs capillaires du héros, ainsi que Blade of the Immortal, film de samouraïs s’avérant être le 100ème de notre nippon. Rien que pour ça, Takeshi : respect.

  

Les Séances Cultes diviseront, entre les avides de nouveauté, et ceux qui ne bouderont pas leur plaisir de voir, ou revoir (si c’est Jack Burton vous pouvez aller vous auto-flageller) trois films du patrimoine fantastique : Le Maître des Illusions de Clive Barker, Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin, de ce cher John Carpenter, donc, et enfin 3615 Code Père Noël, opus atypique, à la fois enfantin et très noir de René Manzor.

  

Deux sélections de courts métrages, l’une française l’autre internationale, seront l’occasion de dénicher de nouveaux talents, entre SF, horreur et fantastique.

 

Tout ce que vous avez voulu savoir sur le PIFFF sans jamais oser le demander (horaires, réservations, résumés…) se trouve ici sur le site officiel.

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