À l’occasion de sa douzième édition, le festival Les Inattendus investit pour la première fois le Chromatique. Lieu hybride d’expression libre situé dans le 7ème arrondissement à Lyon (quartier de la Guillotière), l’endroit regroupe un espace galerie, une salle de concerts et de spectacles vivants, un bar/café,… Une pluridisciplinarité qui sied parfaitement à un évènement qui promet comme à son habitude, de mixer les genres et les formats (du très court-métrage au long). Entre projections de films et performances live, la manifestation met un point d’honneur à placer l’expérience et l’expérimentation au cœur de son dispositif, l’organique des corps et de la pellicule (16 et 35mm) devenant à la fois le support et le sujet de l’événement. La multiplicité sera encore une fois le mot d’ordre du festival qui a vu, depuis sa première édition, près de huit cents cinéastes venir présenter leurs œuvres. Ne perdons pas plus de temps et découvrons ce que nous réserve cette cuvée 2020…
C’est au total 116 films qui sont programmés cette année. La sélection principale se constitue de séances pour chacune placée sous une thématique, une idée, une couleur : « Espères d’espaces », « Strange is Beautiful », « Indicible », « Sombre clarté », « Ondes intérieures », « Habiter le monde »,…
Parmi les moments forts de cette édition 2020, la venue de Boris Lehman, cinéaste belge dont l’œuvre, à mi-chemin entre documentaire, cinéma expérimental et essai, renvoie à Jonas Mekas. Six après être venu aux Inattendus présenter le quatrième volet de sa saga fleuve Babel, intitulé Mes 7 lieux, il reviendra cette année livrer l’ultime opus de son colossal projet, Funérailles (de l’art de mourir) le lundi 17 février, au Zola à Villeurbanne. À noter que le deuxième volet de la saga Babel, Tentatives de se décrire avait été évoqué dans nos colonnes ainsi qu’Histoires de ma vie racontée par mes photographies.
Du côté des programmes spéciaux, notons Territoire(s) Commun(s) lors duquel seront diffusés des films issus de structures (Collectif ETC, Atelier Graphoui, Le Centre vidéo de Bruxelles…) invitant les habitants de divers endroits dits « sinistrés » (banlieues, zones rurales désertées…) à s’approprier leur environnement et à redéfinir leur territoire par l’image.
Cinémagnétic sera l’occasion de se pencher sur la dimension magique du cinéma, dans lequel le transcendantale et l’onirique se mêlent aux images concrètes sur l’écran d’une salle obscure, lieu d’expériences collectives. Placé sous le signe d’Antonin Artaud et son Sorcellerie et Cinéma, le programme, riche de douze films, promet une plongé dans les mystères ésotériques du Septième art.
L’ouverture qui se tiendra ce vendredi 14 nous proposera un programme intitulé La Fête de la lumière divisé en deux parties au sein desquelles on pourra entre autres retrouver, une performance 16mm par Gaëlle Rouard, une performance pour trois projecteurs par l’atelier MTK, performance sans caméra ni ordinateur par Joris Guibert.
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