Pour son nouveau programme allant de mai à juillet, la Cinémathèque de Toulouse consacre deux rétrospectives majeures à deux cinéastes états-uniens qui le sont tout autant : Gus Van Sant et Nicholas Ray. Présentation en deux temps de ces deux événements phares qui débutent ce vendredi 19 mai, en commençant par celui dédié à Gus Van Sant.
Comme le rappelle Franck Lubet[1], le responsable de la programmation de la Cinémathèque de Toulouse, l’œuvre de Gus Van Sant peut se découper en quatre cycles distincts : celui du cinéma indépendant – « de Mala Noche (1985) à Prête à tout (1995) – celui d’Hollywood – de Prête à tout à À la renconte de Forrester (2000) – celui de la « tétralogie de la mort » – de Gerry (2002) à Paranoid Park (2007) – et enfin, celui du « retour à l’Histoire », de Harvey Milk (2008) à aujourd’hui. C’est sur cette filmographie riche de dix-sept films, à la fois cohérente et variée, étendue sur plus d’une trentaine d’années, que cette rétrospective propose de revenir. Pour cela, plusieurs séances quotidiennes seront proposées du vendredi 19 mai, avec la projection à 21h de My Own Private Idaho (1991) en ouverture, au mercredi 28 mai, avec la présentation de Mala Noche qui viendra refermer ce cycle par un retour aux origines.
Plusieurs événements importants viendront également enrichir ce mois consacré au cinéaste. Pour venir nourrir la réflexion sur sa pratique artistique, une journée d’étude sera organisée par Zachary Baqué, Sophie Lécole-Solnychkine et Vincent Souladié – trois maîtres de conférence à l’université de Toulouse Jean-Jaurès – le mardi 23 mai de 9h30 à 18h. Elle se clôturera à 21h par la projection de Psycho (1998) – le remake plan par plan du Psychose (1960) d’Hitchcock – présentée par Edouard Arnoldy, professeur des universités à l’université de Lille.
Les amateurs de Gus Van Sant risquent alors de se retrouver face à un choix cornélien puisqu’aura également lieu, ce même jour, à 20h, une rencontre avec le cinéaste au Théâtre de la cité, à l’occasion des représentations de sa première pièce, Trouble. Ils peuvent cependant être rassurés puisqu’une autre rencontre sera également proposée deux jours plus tard à 19h, suivie de la représentation de sa pièce à 19h30.
Ce programme, qui s’annonce donc chargé, constitue l’occasion parfaite pour (re)découvrir la filmographie de ce cinéaste éclectique, qui s’est illustré aussi bien par ses portraits d’une jeunesse désœuvrée – Elephant (2003), Paranoid Park (2007), Restless (2011) pour ne citer qu’eux – que par ses édifices politiques – Harvey Milk (2008), Promised Land (2012).
L’ensemble de la programmation est disponible ici.
[1] Les citations qui vont suivre sont extraites du texte de présentation rédigé par Franck Lubet : https://www.lacinemathequedetoulouse.com/programmation/cycles/2444
[1] https://www.lacinemathequedetoulouse.com/programmation/cycles/2444
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