Cet automne, la 29e édition du Festival Fenêtres sur courts de Dijon (Festival international du court-métrage de Dijon) aura lieu du 16 au 23 novembre prochain. Né en 2012 et organisé par Plan9, l’association de promotion et de diffusion du court-métrage, Fenêtres sur courts compose une sélection exclusivement dédiée aux courts-métrages, de la fiction au documentaire, en passant par l’animation, le stop-motion et la prise de vues réelles ; avec la particularité cette année de faire honneur au genre féminin à travers leurs créations cinématographiques. En tant que membre du Collectif 50/50, visant à la parité dans le milieu de l’audiovisuel, Fenêtres sur courts a notamment choisi de consacrer une journée à la représentation du sexe féminin au cinéma.
La cérémonie d’ouverture, le samedi 16 novembre, inaugurera cette 29e édition avec un double programme en compétition francophone « humour et comédie », ponctué d’un entracte musical avec un concert du groupe cajun traditionnel Bayou. En première partie, le rire traversera Amour à mort de Ingrid Heiderscheidt (Belgique, 20 min), récit fantaisiste de quête amoureuse d’un personnage maîtresse de cérémonie d’un crématorium le jour, et majorette la nuit ; Rentrons du réalisateur franco-algérien Nasser Bessalah (France, 24 min), un road-movie dans les montagnes Béjoaui, construit autour d’un pari perdu et qui explore la notion d’identité culturelle et d’assimilation ; Bornéo de Bastien Daret (France, 19 min), chronique déjantée —Joey Starr à l’affiche— sur les retrouvailles impromptues avec un amour de jeunesse ; et Chat mort de Annie-Claude Caron et Danick Audet (Canada / Québec, 12 min), comédie noire sur un stratagème absurde pour dissimuler la mort du chat de la famille à la petite Sophie.
En second volet comique, Les effaceurs de Frédérick Vin (France, 22 min), autour du singulier métier d’effaceur de graffitis sur le parcours du Tour de France en prévision de sa médiatisation mondiale ; 1992,83 de Colin Van der Straeten (France, 20 min), récit kafkaïen sur une bureaucratie infernale ; L’Américain de Maxime Renard (France, 23 min), conte adolescent d’un mensonge dont l’ampleur prend une proportion inattendue ; et À mort le bikini de Justine Gauthier (Canada / Québec, 15 min), film à la fois léger et subtilement politique à travers le personnage d’une petite fille interloquée face à l’injonction de porter un haut de maillot de bain.
Comme chaque année, le festival Fenêtres sur courts mettra à l’honneur, avec la compétition francophone « humour et comédie », une sélection pour la compétition européenne, représentée par 10 pays ; la compétition internationale de films de genre (zombie, horreur et gore) ; la compétition régionale, ainsi que la compétition lycéens et étudiants. On y retrouvera un vaste mélange des genres, des tons et des styles, entre comédie absurde-futuriste avec Duplicata d’Adrien Lhommedieu (France, Compétition régionale, 12 min) ; drame mystérieux autour d’une hypothétique erreur médicale avec La noche dentro de Antonio Cuesta (Espagne, Compétition européenne, 24 min) ; poème mélancolique sur une disparition avec Noé, lettre à ton absence de Marie Wolff (France, Compétition lycéens et étudiants, 2 min) ; ou encore récit horrifique et parodique autour d’une agence de zombie avec Ten of swords de Faye Jackson (Royaume-Uni, Compétition internationale de films de genre, 16 min).
À l’occasion du 10ème anniversaire de la compétition films de genre, une soirée spéciale Zombie Zomba aura lieu le mardi 19 novembre, avec une sélection des meilleurs films primés depuis sa création.
En partenariat avec les universités de Bourgogne et de Franche-Comté, le Festival Fenêtres sur courts, dans une ambition de briser les tabous autour des thématiques du corps féminin, a prévu pour sa 29e édition une programmation spéciale, regroupant 5 films abordant des sujets encore aussi bien négligés —les règles, dans Dominique personne de Camille Pernin (France, 20 min) et Magia Negra de Almudena Vazquez (Espagne, 3 min) ; que méconnus —l’endométriose, la ménopause précoce— dans Les bigorneaux de Alice Vial (France, 24 min) et Anansi de Aude N’Guessan Forget (France, 20 min) ou censurés —le plaisir, dans Minou, film d’animation de Renata Gasiorowska (Pologne, 8 min). Une occasion de nommer et de saisir ces problématiques féminines invisibilisées sous le prisme de la création, que l’art de l’humour et du récit viennent formuler avec subtilité ; qui sera approfondie lors de l’après-midi d’étude organisée en partenariat avec l’Université de Bourgogne autour de la question du tabou concernant les règles menstruelles dans nos sociétés actuelles.
En hors-compétition, Fenêtres sur courts présentera une sélection portant sur le cinéma africain, lors d’un « Focus Afrique » le mercredi 20 novembre : Le départ du cinéaste franco-marocain Saïd Hamich Benlarbi (France, Maroc, 25 min) et Da yie du réalisateur ghanéen Anthony Nti (Ghana, Belgique, 20 min) se partageront la séance avec Debout Kinshasa (France, Congo, 21 min) et Nefta football club (France, Tunisie, 17 min) respectivement des réalisateurs français Sébastien Maitre et Yves Piat.
Un séquence onirique viendra ponctuer cette 29e édition du Festival Fenêtres sur courts d’un temps mort, singulier et inédit, lors d’un programme d’animation consacré aux « Curiosités cinématographiques », où d’univers étranges cohabiteront, comme un monde où les humains ne sont constitués que de vêtements sans corps, dans Les gens dans l’armoire de Dahee Jeong (France, Canada, Corée du Sud, 10 min) ou encore une insurrection des raies manta sur la planète Terre, dans Flatastic de Alice Saey (France, Pays-Bas, 16 min).
Une « Nuit de l’animation » sera également consacrée aux meilleurs courts de l’année, ainsi qu’un ciné-concert intitulé « Ne croyez surtout pas que je hurle » par le réalisateur et acteur Frank Beauvais et l’auteur-compositeur Michel Cloup : une compilation de plans issus de 400 films agrémentée d’un récit autobiographique en voix-off par le cinéaste et accompagnée musicalement par le compositeur.
Une belle occasion de (re)découvrir des œuvres éclectiques par leur genre que par leurs thématiques, dans ce format si souvent effacé qu’est le court-métrage. Le 29e festival Fenêtres sur courts aura lieu du samedi 16 novembre au samedi 23 novembre prochains, dans une dizaine de lieux partenaires à Dijon.
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