Légende inoubliable du cinéma américain, Charles Bronson a disparu il y a maintenant seize ans, après avoir connu plusieurs vies et carrières cinématographiques. Il débute dans les années 50 avant d’accéder à la notoriété dès la décennie suivante avec des grands succès populaires au sein desquels il partage l’affiche comme Les Sept Mercenaires, La Grande Évasion ou Les Douze Salopards sans oublier bien sûr le classique absolu de Sergio Leone, Il était une fois dans l’Ouest. Véritable gueule, physique massif et imposant, il devient au cours des années 70 une tête d’affiche incontournable et d’une certaine manière un emblème de virilité brute suite au succès d’Un Justicier dans la Ville (Death Wish). Sidonis Calysta, qui a déjà édité en Blu-Ray (et DVD) plusieurs titres de sa filmographie tels que Les Collines de la Terreur de Michael Winner (première collaboration entre les deux hommes), s’apprête à proposer pas moins de cinq films avec Charles Bronson jusqu’à présent inédits en haute-définition. L’éditeur propose via la plateforme de crowfunding KissKissBankBank, de précommander les cinq longs-métrages individuellement ou tous ensemble via divers packs auxquelles s’ajoutent des cadeaux comme par exemple les DVD de C’est arrivé entre midi et trois heures ou Le Bison blanc. Avant de vous laisser découvrir ces offres, faisons un petit tour d’horizon en présentant une à une, par date de sortie, chacune des cinq pierres ajoutées à l’édifice Bronsonien.
Sortie le 26 Octobre 2019
Un justicier dans la ville (Death Wish) (1974) de Michael Winner
Objet de controverses et de passions, Death Wish, lance la mode du Vigilante movie tout en starifiant son acteur vedette. Drame tourmenté, contant la perte de repères d’un architecte progressiste, Paul Kersey, suite à la sauvage agression de sa fille et de sa femme, entraînant la mort de cette dernière. Dévasté et persuadé que la police ne retrouvera jamais les agresseurs alors que la violence explose dans les rues de New York. Il se met à parcourir la ville afin d’attirer et de tuer les voyous qu’il rencontre voulant l’agresser la nuit tombée…. La presse le nomme alors « Le Justicier »… Œuvre plus ambiguë qu’on a bien voulu le dire à l’époque, Death Wish, se fait l’écho d’une Amérique gangrénée par la violence et en perte d’idéaux, à l’intérieur de laquelle les normes morales se disloquent à l’image de son personnage présenté comme un pacifiste et ancien objecteur de conscience. Au-delà de son discours et de sa force émotionnelle, le film bénéficie de la mise en scène solide d’un Michael Winner, au sommet de sa noirceur, un an après l’excellent Le Flingueur (The Mechanic) et de l’interprétation « définitive » de Charles Bronson. L’édition proposée sera un digibook un combo Blu-Ray/DVD contenant un livre original signé Marc Toullec de 108 pages.
Un justicier dans la ville 2 (Death Wish II) (1982) de Michael Winner
Réalisé huit ans après le premier opus, Un Justicier dans la ville 2, n’est pas une suite qui s’imposait avec évidence. Elle doit son existence au désir affirmé des producteur Menhamen Golan et Yoran Globus (la Cannon Films) de faire revenir Paul Kersay. Trois autres suites suivront encore, parmi lesquels un troisième opus toujours réalisé par Michael Winner, aux sérieux relents de nanar, au point d’en devenir sacrément drôle. Dans cette optique ce deuxième volet, est la plus fréquentable des suites. Bronson et Winner, surenchérissent niveau violence par rapport au film original, quitte à dénaturer l’ambiguïté morale faisant le sel du premier et légitimer les attaques de leurs détracteurs faisant du film un étendard fasciste. Néanmoins, rétrospectivement, constater que la saga Death Wish, fut un temps un prototype de cinéma populaire dans l’industrie hollywoodienne apparaît presque comme une anomalie, environ trente-cinq ans plus tard, à l’heure de l’hégémonie Disney. Rien que pour ça revoir Un Justicier dans la Ville 2, fait l’effet d’un choc thermique !
Sortie le 8 Novembre 2019
Le Cercle noir (The Stone Killer) (1973) de Michael Winner
Troisième collaboration Bronson/Winner après Les Collines de la terreur et Le Flingueur, Le Cercle noir intervient comme une réponse à un très célèbre film d’un autre tandem cinématographique, celui formé par Don Siegel et Clint Eastwood, L’inspecteur Harry, dont il constitue une variation à la sauce Charles Bronson. Comprendre par là qu’il y campe un inspecteur brutal aux méthodes expéditives mais à l’efficacité redoutable. S’il ne constitue pas le film le plus original concocté par les deux hommes, Michael Winner emballe la chose avec générosité et un savoir-faire évident, transformant la plupart de ses climax en morceaux de bravoure spectaculaires et jouissifs.
Le Messager de la mort (Messenger of Death) (1988) de Jack Lee Thompson
« Bronsonnerie » tardive, dans laquelle l’acteur retrouve Jack Lee Thompson, réalisateur du Le Justicier braque les dealers, quatrième opus de la saga, faiseur inégal à qui l’on doit quelques belles réussites comme la version originale des Nerfs à vifs ou L’œil du malin avec Sharon Tate. Le Messager de la Mort fait partie de la série de films tournés par la star pour le compte de la Cannon. Après les aventures fascisantes de Paul Kersey, une relecture western de Moby Dick (Le Bison blanc) et divers polars (Monsieur Saint-Ives, Le Justicier de Minuit, La Loi de Murphy…), le tandem Thompson/Bronson nous plonge cette fois au cœur d’une enquête menée par un journaliste au sujet de l’assassinat d’une famille de Mormons…
Sortie le 2 décembre 2019
Les Baroudeurs (You can’t win ’em all) de Peter Collinson (1970)
Un an après L’Or se barre (The Italian Job) et ses Minis multicolores pilotées par Michael Caine et Benny Hill, Peter Collinson persiste dans le film d’aventures/braquage et réunit Charles Bronson, Tony Curtis (alors sur le point d’enfiler le costume de Danny Wilde dans la série télé Amicalement Votre) et Michèle « Angélique » Mercier. Chasse au trésor musclée et trépidante en pleine Guerre Civile Turque, Les Baroudeurs est surtout une confrontation au sommet entre deux charismatiques têtes d’affiche.
Nous reviendrons dans ces colonnes sur chacun de ces films lors de leurs sorties respectives, pour leur nous vous invitons à jeter un œil aux différentes offres sur la page KissKissBankBank consacrée à ce cycle Charles Bronson et à découvrir ce pan du cinéma souvent méprisé, décrié mais fondamental à plus d’un titre. Ajoutons qu’en cas de succès, cette première salve sera suivie d’autres, avec des titres potentiels tels que Le Bagarreur de Walter Hill…
-> Crowfunding KissKissBankBank
Sidonis Calysta
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© Tous droits réservés. Culturopoing.com est un site intégralement bénévole (Association de loi 1901) et respecte les droits d’auteur, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos visibles sur le site ne sont là qu’à titre illustratif, non dans un but d’exploitation commerciale et ne sont pas la propriété de Culturopoing. Néanmoins, si une photographie avait malgré tout échappé à notre contrôle, elle sera de fait enlevée immédiatement. Nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur – anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe.
Merci de contacter Bruno Piszczorowicz (lebornu@hotmail.com) ou Olivier Rossignot (culturopoingcinema@gmail.com).
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