Après avoir livré un palmarès satisfaisant à la Mostra de Venise où elle fut présidente du jury, évitant soigneusement toute faute de goût (même si on peut trouver un poil excessif le Lion d’Or pour le beau doc sur Nan Goldin, et regretter l’absence du sublime THE ETERNAL DAUGHTER de Joanna Hogg), Julianne Moore enchaîne coup sur coup deux alléchants projets.
Pour le premier, MAY DECEMBER, actuellement en tournage, elle retrouve son réalisateur fétiche Todd Haynes pour une cinquième collaboration, rejointe par Natalie Portman et Charles Melton. Le synopsis ci-dessous promet de beaux portraits féminins à travers le miroir :
Vingt ans après que leur histoire d’amour ait fait les choux gras de la presse, Gracie Atherton-Yu (Julianne Moore) et son mari Joe (Charles Melton) – de 23 ans son cadet – se préparent à la rentrée de leurs jumeaux au lycée. Lorsque l’actrice hollywoodienne, Elizabeth Berry (Natalie Portman), vient passer du temps avec la famille pour mieux comprendre Gracie, qu’elle va incarner dans un film, la dynamique familiale s’effiloche. Joe a l’impression d’être passé à côté de sa jeunesse. Parallèlement, Elizabeth et Gracie s’étudient mutuellement, les similitudes et les différences entre les deux femmes commencent alors à s’estomper…
Ensuite, Julianne Moore rejoindra au mois de décembre STONE MATTRESS de Lynne Ramsay qui tournera donc son 5ème film en 24 ans, avec également Sandra Oh au casting. Cette adaptation d’une nouvelle de Margaret Atwood, annoncée comme un « revenge thriller », sera tournée en Islande, produite par Amazon et distribuée par Studio Canal.
Verna est une thérapeute sexagénaire à la retraite et deux fois veuve. Elle embarque pour une luxueuse croisière. Sur le bateau, Verna rencontre la sympathique et charmante Grace et Bob, un homme seul d’une soixantaine d’années qui a hérité d’une entreprise familiale. Bien qu’il n’ait pas l’élégance ni l’esprit de Verna, Bob tente de la séduire. Mais Bob n’est peut-être pas aussi inoffensif et stupide qu’il en a l’air…
Dans un article de Deadline, Lynne Ramsay ne tarit pas d’éloges sur la nouvelle de Margaret Atwood :
I first read Margaret Atwood when I was a teenager, and her work has gripped me ever since. She is simply one of the most intelligent, prophetic and engaging writers around and Stone Mattress is another perfect illustration of that. I was immediately gripped by the way it framed the deeply buried trauma of a post-menopausal woman – an age group we hear from all too rarely – through the dynamic and multifaceted character of Verna.
From its tongue-in-cheek humor to its moments of icy vengeance and delicate portrayal of an emotional repression specific to the boomer generation, it is a story I’ve wanted to materialize on-screen since my first reading. With the current repeal in women’s rights across the world, particularly regarding the overturning of Roe v Wade in America, this story, with its themes of stolen motherhood and unaccounted sexual abuse, feels more important than ever. The opportunity to shoot in the Arctic, on the frontline of the most urgent threat to our world and on the verge of irredeemable transformation, will lend the story another layer of devastation. Just like the icecaps that melt to reveal ancient histories, Stone Mattress sees years of Verna’s pain and fury thaw before our eyes to expose the raw emotion underneath.
Respectivement à Cannes et Venise en 2023 ?
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