J’adore Jeffrey Silverthorne (voir notre article sur Culturopoing).
Ce ne sera donc une surprise pour personne de nous voir soutenir ce projet de documentaire sur cet immense photographe. Comme Jeffrey Silverthorne explorant les frontières de l’amour et de la mort, de la sexualité et de la douleur à travers ses photos, il était temps que quelque se lance dans l’exploration du mystère Jeffrey Silverthorne lui-même, dont l’oeuvre n’aura jamais fini d’ouvrir de nouvelles portes.
C’est donc chose faite avec le documentaire de Vincent Soulié réalisateur de plusieurs documentaires traitant de la photographie (dont Je ne reverrai pas Tokyo, était consacré au photographe belge Marc Trivier) qui décrit son approche ainsi :
Close Your Eyes est donc le film que je consacre à Jeffrey Silverthorne. C’est aussi le lieu de rencontre de nos deux regards, le lieu de cohabitation de deux matériaux (les images de Silverthorne / les miennes) pour un objet « à quatre mains ».
Le film s’appuie sur quatre lignes de force essentielles :
– les séances de prises de vues photographiques de Jeffrey Silverthorne, au cours desquelles il construit des visions fulgurantes où ses modèles se laissent conduire vers les territoires les moins visités de l’âme humaine ;
– la découverte de l’ampleur et de la richesse de 40 ans de son œuvre par deux commissaires d’exposition (François Cheval, Musée Nicéphore Niepce ; Rein Deslé, FoMu) venus chez lui à Providence préparer la première importante rétrospective de son œuvre (ouverture de centaines de boîtes d’archives inconnues, discussions avec l’artiste sur le pourquoi autant que sur le comment…) ;
– un entretien-fleuve et référence avec Jeffrey Silverthorne sur son histoire, son rapport à la photographie, à l’image en général, son rapport à l’histoire de l’art mais aussi à l’histoire contemporaine des États-Unis (comment la guerre du Vietnam, par exemple, est à l’origine de sa série la plus connue, « Morgue ») ;
– des séquences vidéo tournées par Jeffrey Silverthorne lui-même dans les années 1990, alors qu’il interrogeait par la sa pratique photographique, son rapport au temps, au mouvement, au récit. Séquences terriblement troublantes, qui, arpentant les mêmes territoires que son travail photographique – la morgue ou les bordels, par exemple – montrent que la puissance de son art autant que la force de son regard sur les troubles du monde, dépassent le cadre du medium utilisé : il s’agit bien d’un artiste « total ».
Le tournage du documentaire est achevé, avec plus de 15h de rushes qui présagent d’une richesse et d’une diversité sans égal. Alors à quoi servira la collecte ?
A l’indispensable travail avec le monteur, aux finitions, aux restaurations d’images, à la musique originale. Il reste encore beaucoup d’éléments à régler avant que le long métrage ne soit terminé, d’ici décembre.
A l’heure où il est si difficile de trouver un partenaire financier (aucune chaine télé n’a souhaité si y intéresser, par exemple), le crowdfunding s’avère une nouvelle fois l’outil indispensable.
Pour participer au crowdfunding auquel sont associés Les éditions de l’Œil, éditeur du livre sur Jeffrey Silverthorne, ainsi que P.O.M. Films producteur du film, nous vous invitons à suivre le lien Kiss kiss bank bank .
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