La première chose que l’on aperçoit lorsqu’on débarque au festival du cinéma d’Alès, ce sont ses portraits. Une frise humaine composée au fil du temps avec les plus grands artistes de la planète cinéma. Une telle constance méritait un entretien, d’autant que j’appréciais aussi son travail dans le domaine du spectacle vivant, connaissant sa fidélité pour des compagnies pionnières du Nouveau Cirque ou des Arts de la Rue comme Cirque en kit ou Malabar. Rencontre avec Patrice Terraz, qui vit et travaille à Marseille et membre de la Maison de photographes Signatures. Un type dont la patience n’égale que la gentillesse, grand photographe d’une modestie à toute épreuve et qui construit tranquillement une œuvre essentielle.
Vous avez pris votre première photo sur le festival Itinérances à Alès en 1990. Vous avez par la suite couvert toute les éditions et donc effectué un vrai travail d’archiviste de toute l’histoire d’Itinérances…
Oui, on peut dire que chaque année, on complète les archives du festival qui commencent à être sacrément conséquentes et ça fait un moment maintenant que je fais des portraits de tous les invités qui passent par là. Donc à chaque nouvelle édition, le festival choisit parmi les invités que je photographie trois ou quatre portraits qu’ils rajoutent dans leur expo. Ils ont maintenant une exposition avec pas mal de photos, qui s’agrandit chaque année et qu’ils présentent de temps en temps, ça fait partie de l’histoire du festival. Ils communiquent beaucoup avec ça. Je trouve qu’un bon moyen aussi de parler d’un festival, c’est de parler des invités qui ont été reçus.
Le festival doit recevoir au moins soixante dix invités, ça représente combien de clichés par jour ?
Disons que je dois photographier une cinquantaine de personnes par édition, un truc comme ça. C’est vrai que ça fait du monde ! Évidemment, pour le format exposition, on choisit les gens qui ont le plus de notoriété…
Précisons que c’est un travail exclusivement en noir et blanc. Mais ce n’est pas quelque chose que vous avez commencé tout de suite. Vous êtes d’abord venu au festival en free lance pour faire des photos à la volée…
C’est ça, la première fois que je suis venu, c’était en 1990. Je voulais absolument photographier Nino Manfredi, un superbe acteur qui était invité. Donc je suis venu, j’ai fait sa photo, vu deux-trois films avant de rentrer. J’ai fait comme ça pendant trois ans d’affilée : je suis revenu après pour voir Henri Alekan… J’avais envie de rencontrer des gens qui m’étaient chers et de les prendre en photo. Je travaillais en noir et blanc à l’époque. Et quand quelques années après le festival a voulu institutionnaliser notre collaboration et m’ont demandé officiellement de faire les portraits des invités, j’ai continué en noir et blanc évidemment, puisqu’ils m’ont donné carte blanche. La seule chose que j’ai demandée, c’est d’être cinq minutes en tête à tête avec la personne que je photographie, c’est ça qui compte. Et pour garder l’unité pour les archives du festival au fil des années, j’ai continué en noir et blanc argentique. Là je vais rentrer demain et je vais passer trois jours dans le labo !
Et ce noir et blanc, il révèle justement…On pourrait parles des contrastes qui sont particulièrement forts, de certains choix d’angles, de lumière rasante… Il y a beaucoup de visages en clairs obscurs, mangés par l’ombre… Quand vous attaquez la séance, vous avez une idée du trait de caractère dominant de la personne en face ou c’est le tirage qui révélera ça ?
En fait c’est très improvisé et en même temps et je décide en fonction de la personne, du visage où je vais faire la photo. J’essaie de ne pas faire toutes les photos au même endroit parce que depuis tout ce temps, le festival se passe toujours dans le même lieu. A un moment s’est posée cette question du fond, de choisir tout le temps le même comme ça on aurait eu aussi cette unité là, mais j’ai pensé que ça allait être chiant. Il y a des invités que je ne connais pas, je ne sais pas quelle tête ils ont. J’essaie donc de les voir avant la photo et puis après c’est à l’intuition : « Lui j’ai envie de le prendre là, elle ça va plutôt être comme ça… ». Voilà, je fonctionne comme ça !
J’avais envie de revenir sur une photo que j’adore particulièrement qui est celle de Monte Hellman. C’est une photo de profil qui est très contrastée où là, avec ses cheveux blancs et sa peau ridée – c’était à l’occasion de la rétrospective qui lui était consacrée et de la présentation de Road to nowhere donc il était déjà dans la force de l’âge -, vous mettez particulièrement en valeur sur un fond très noir les contours saillants du visage. On a presque l’impression de voir un oiseau, le côté oiseau de proie du personnage…
( rires ) C’est vrai que ça fait un drôle de personnage… Il se trouve qu’à ce moment là le soleil rentrait dans le hall du Cratère ( le Théâtre-Scène Nationale d’Alès, cœur du festival ). Ils avaient barricadé un coin avec du tissu noir pour je ne sais pas quelle occasion alors que pour les autres, il y a toujours un arrière plan plus ou moins architectural ou neutre, mais rarement noir. Alors cette lumière, le soleil comme ça en contre-jour sur fond noir donne cette impression d’une photo faite en studio. Je fais peu de profils, mais lui avait les cheveux tellement hirsutes… Après les photos de face, je trouvais ce profil vraiment plus étrange. Ben voilà, c’est la magie de la photo.
Ce travail étalé de 1994 à aujourd’hui a donné lieu aux expositions régulières du festival bien sur, mais aussi en 2006 à une publication.
Un livre est paru en 2006. Bon il serait temps qu’il y ait une édition un peu plus récente ! Ce qui est intéressant, c’est que l’exposition créée autour de cette collaboration tourne. Elle a été présentée au festival de Cannes en 2006 d’ailleurs, ce qui m’a permis d’y mettre un pieds et où depuis je vais chaque année depuis dix ans. A Cannes, j’essaie de faire des portraits de stars en noir et blanc, dans la lignée de ce que je fais à Alès, mais évidemment ce ne sont pas les mêmes conditions. Là-bas, tout se fait à l’arrache, en courant, entre deux gardes du corps dans un couloir – quand je me fais pas jeter par les attachés de presse ou les gardes du corps !
Ça pourrait être un concept ça, l’artiste au milieu de ses gardes du corps…
( rires ) Ouais, d’ailleurs y en a, on les voit pas. Genre Scorsese… quand il y a cinq gardes du corps autour de lui, on le voit pas ! C’est la blague : quand on voit cinq gardes du corps qui marchent, on dit « Ah, y a Scorsese ! » ( rires ) Du coup, ça me permet de rajouter des portraits. J’ai une exposition en noir et blanc sur les gens de cinéma où je peux rajouter des photos faites à Cannes à des photos faites à Alès.
Dans toutes ces rencontres, il y a des personnes qui vous sont restées en mémoire ? Des situations difficiles aussi ?
Tu peux couper ? Faut que je réfléchisse… ( rires ) Oui, bien sur. Alors le seul qui n’avait pas envie d’être pris en photo – parmi cinquante invités par ans depuis vingt ans ! – ça a été Stephen Frears. ( son visage s’illumine et il change de sujet ) Il y a eu des moments mémorables, je pense à Sergi Lopez en fin de soiré en train de lécher l’oreille de XXXX (crise de rire, l’intéressé s’approche ) Rien, rien… ( en aparté ) D’ailleurs, j’ai la photo, de la langue dans l’oreille !
Itinérances est un festival qui aime suivre la carrière de certains comédiens ou réalisateurs, est ce que quand vous refaites une séance avec ces personnes que vous avez déjà pris des années auparavant, il y a quelque chose de nouveau qui se passe? Est ce que vous avez créé une intimité avec certains qui vous ont marqué, je pense notamment à ceux que vous pouvez prendre en photo à Cannes et retrouver dans un lieu et des conditions différentes ?
Prenons Kervern par exemple… Il est venu une fois en 2010 et une fois en 2014. La première fois que je l’ai photographié, il s’est plié au jeu parce qu’il est très sympa, mais on voyait bien qu’il s’en foutait un peu de poser pour la photo. En fait, il était très content. Au bout de deux trois photos, il était soulagé et me disait « Ah ! Enfin un photographe qui me demande pas de faire le con ! ». Moi j’aime bien essayer de retrouver le côté nature, le visage au repos et pas des gens qui soient en représentation. C’est vrai que les acteurs notamment, ils aiment bien être en représentation et moi j’aime bien arriver à capter un truc assez sobre et assez naturel. Donc il était super content et il m’a carrément demandé d’utiliser cette photo là pour ces dossiers de presse etc … Et quand il est revenu, il m’a dit « Ah ouais, c’est toi qui m’a fait cette super photo ! Tu sais que je l’ai vachement utilisée » tout ça… Et là, j’ai essayé de faire une autre photo, au moyen format – des fois je fais des photos en moyen format, en 24×36, ça dépend. Là c’est pareil, c’est en fonction de la gueule des gens…
Là, il s’agit en l’occurrence quatre ans plus tard d’un plan rapproché, frontal cette fois. On a l’impression de pénétrer le mental de l’artiste. Est-ce que vous aussi vous aviez l’impression de pénétrer un peu plus dans le mental de Gustave Kervern ? Si c’est possible…
( il éclate de rire ) C’est pas possible… Il y a un brouillard devant le mental. Impénétrable…( rire )
Légèrement alcoolisé le brouillard ?
Ah non, là ça va !
Il n’avait pas encore écrit son fameux livre sur le rapport à l’ivresse…
Non, c’était assez sobre.
Là, on est devant un cliché de Sirkka Liisa Konttinen qui est une photographe du groupe de Newcastle, Amber, qui est particulièrement marquant justement par son travail sur le noir et blanc. Elle aussi a fait beaucoup de photos aussi fortes artistiquement que socialement. On sait que le collectif Amber fait tout un travail sur leur territoire, sur les quartiers. Est ce que vos expériences similaires vous ont rapproché ? Est-ce qu’il y a quelque chose de différent dans le fait de photographier un photographe ?
Alors déjà, c’est pas différent de photographier un photographe. Je me fous de la fonction de la personne que je photographie. L’année où Amber était invité, j’ai rencontré Sirkka, je venais d’avoir une publication dans une revue qui s’appelle Six mois sur un travail documentaire que j’ai fait pendant dix ans sur les marins abandonnés, les conditions de vie des marins qui travaillent sur les vieux cargos pourris, les pavillons de complaisance etc… Ils ont été vraiment touchés par ce travail là et ils m’ont fait venir à Newcastle pour exposer dans leur galerie, à la Side gallery, qui est l’antre de la photographie documentaire anglaise. C’était incroyable ! Ça s’est fait très rapidement, l’année d’après j’exposais là-bas. Pour moi, ça fait partie des rencontres à rebondissements qui ont été plus que positives. J’ai mis un pieds dans un circuit de photographie auquel je ne pensais pas accéder aussi facilement, donc c’était vraiment génial.
Cette rencontre avec le collectif Amber nous amène à l’autre volet, très important, de votre travail. C’est un volet plus social et il est d’ailleurs d’actualité.
Je me suis retrouvé dans cette galerie avec des gens qui travaillent vraiment sur le documentaire. C’est aussi un peu ma démarche. Après avoir passé dix ans à m’intéresser aux marins, j’ai continué à travailler sur le long terme, toujours dans cette démarche documentaire, sociale. On a un peu la même façon de travailler.
Vous disiez que vous faisiez souvent des enquêtes de terrain, que vous prépariez vos sujets…
On prend connaissance d’un sujet. Quelle que soit la source par laquelle on est au courant d’une situation, on décide de s’y intéresser et après on passe beaucoup de temps, pas tellement en préparation du sujet contrairement à un tournage, on passe beaucoup de temps directement sur le terrain à faire des photos. Par exemple, là je suis allé en immersion dans un lycée professionnel à côté de Perpignan, parce que j’ai un frère qui est prof là-bas et qui m’a dit « Tu devrais t’intéresser au lycée, c’est vraiment particulier. Les jeunes viennent vraiment de tous les horizons. Ils ont été rejetés de tous les autres établissements. Ils arrivent là… » Donc je suis allé découvrir la situation. Effectivement, après avoir passé une semaine là-bas, j’ai décidé d’y retourner régulièrement tout au long de l’année scolaire. Donc on passe du temps ensemble, on s’attache. Les jeunes qui sont considérés comme les pires voyous par les gens qui vivent là-bas, on s’aperçoit que ce n’est pas le cas. Il y a toujours une différence entre ce dont on entend parler et la réalité sur le terrain et rendre ce décalage qu’on peut avoir entre une situation et la réalité, c’est vraiment le rôle de la photographie, et surtout de la photographie documentaire. C’est un travail qui a été publié par la revue Six mois, c’est la deuxième publication dans cette revue ( n° 10, automne 2015 ), et qui est actuellement exposé à Paris, à la Maison des métallos, parce que ça fait partie d’un projet collectif de photographie documentaire qui a duré trois ans et qui s’appelle La France vue d’ici. La restitution officielle vient de se faire mercredi dernier et l’expo est toujours en cours. 25 photographes y ont traité des sujets sociaux, humains, sur tout le territoire français, y compris outremer. Dans ce même projet, je fais aussi un travail sur la Corse.
Cette expérience à Perpignan a été votre première expérience avec des adolescents et à l’issue de ce séjour vous avez souhaité travailler avec d’autres jeunes, ce qui nous amène à parler de L’œil urbain.
Chaque année le festival de Corbeil-Essonnes accueille un photographe en résidence pour faire un travail sur la ville. Les photos faites au lycée venaient juste de paraître, diffusées par La France vue d’ici. Il y a vraiment eu un engouement pour ce travail là. Je me suis vraiment régalé, j’ai pris un grand pieds à faire des photos dans ce milieu là. Du coup, j’ai proposé de découvrir la ville de Corbeil-Essonnes en suivant les jeunes qui vivent là-bas. Le dossier a été retenu et j’y ai passé un an en alternance, à faire des allers-retours entre Marseille et la banlieue parisienne que je ne connaissais pas du tout en fait. Je l’ai découverte à ce moment là. Au début, je suis allé au lycée pour rencontrer les jeunes, puis j’ai commencé à les suivre, en dehors du lycée, chez eux, dans les fêtes… quand ils traînent. La restitution a eu lieu le vendredi 31 mars lors d’une grande expo produite par le festival L’œil urbain et un livre qui paraît aux éditions Bec en l’air. Le travail s’appelle Californy.
Quelques unes de ces photos sont parues dans l’Obs il y a une quinzaine de jours. On est vraiment dans une photographie plus colorée, saturée. J’ai envie de dire qu’on est dans un bain de couleurs, des rouges violents et des jaunes qui éclaboussent la rétine. Ça c’est un choix qui relevait du sujet ?
Ce sont des choix qui se font sur le terrain car on ne sait pas ce qu’on va trouver. Mais c’est vrai que le travail sur les marins avait été fait en couleur. Quand j’ai commencé à travailler avec les jeunes dans le lycée, j’avais envie de le faire en couleur et c’est comme ça que je veux traiter ce genre de sujets en ce moment. Suivant le sujet, je vais choisir une façon de le faire. Je n’ai pas d’explications, pour moi c’est une évidence de photographier ces jeunes là en couleur.
Pour faire un rapprochement avec un photographe et cinéaste connu des lecteurs de Culturopoing et qui travaille beaucoup avec les adolescents , vous sentez-vous proche du travail de Larry Clark dont on sait ce qu’il a pu apporter à l’histoire de la photographie ?
Ben j’ai pas arrêté d’y penser ! ( rires ) Oui, évidemment… Bruce Davidson aussi, le gang du métro, tout ça… On y pense d’autant plus que je suis resté pas mal de temps avec la même bande, je suis allé en soirées avec eux et après le lendemain, tu prends le RER, tu vas à la Gay pride. Tu danses toute la journée, tu reviens, tu dors dans le métro, ce genre de trucs… Donc tu ne peux pas t’empêcher d’y penser et en même temps, tu essaies de ne pas trop y penser car ce sont de telles références photographiques que bon… ( il souffle ).
D’ailleurs les clichés s’en écartent très largement…
Mais tu peux y penser sans pour autant refaire la même chose. Il vaut mieux au contraire faire les choses à sa façon.
Vous avez des envies particulières d’un sujet à photographier prochainement ?
Il y a en effet des projets qui se mettent en place, toujours dans cette idée de lutter contre les stéréotypes. Là le projet s’appelle Californy et donne une image des jeunes différente des clichés qu’on peut avoir sur les jeunes de banlieue. En tout cas, c’est ce qui en ressort, c’est ce qui a été dit par les gens qui ont vu le boulot publié dans l’Obs ! Oui, ça me plaît de donner une vision un peu décalée de sujets pour lesquels on pense toujours tomber dans l’imagerie stéréotypée, d’essayer de faire autre chose. Donc j’ai envie de continuer sur cette ligne là. Sinon en décembre dernier, il y a une grande commande qui a été passée par le CNAP ( Centre national des Arts Plastiques ) à quinze photographes pour parler de la jeunesse en France et là j’ai proposé, histoire de changer des deux sujets précédents, de m’intéresser aux jeunes kanaks de Nouvelle-Calédonie. Le projet a été accepté et j’ai passé un mois là-bas, dans les tribus, à photographier les jeunes. Là aussi pour être honnête, l’image des jeunes kanaks ne les met pas en valeur. Les blancs ont un peu peur des kanaks. Il y a toujours ce côté où les gens ont peur de ce qu’ils connaissent pas. Donc je pense que la photographie va permettre d’avoir une image d’eux ( il cherche ses mots )… Il ne s’agit pas d’une photo qui va les mettre en valeur. Le simple fait de s’approcher et de s’intéresser à eux eux va donner une image plus juste et du coup on aura moins peur de ces gens là parce qu’on aura l’impression de mieux les connaître.
Pour conclure, on pourrait détailler un cliché en particulier, parler de ce qui s’est passé autour…
J’ai envie de revenir sur mon expérience avec les jeunes de Corbeil-Essonnes. J’avais beau essayer d’avoir le moins de préjugés possibles, en vrai quand j’ai débarqué là-bas, je pensais que les gens s’y faisaient chier comme des rats. Parce que c’est gris, qu’il y a rien, qu’on est à trois quarts d’heure de Paris et en fait, je me suis aperçu que pas du tout ! La plupart des jeunes que j’ai rencontrés étaient plutôt biens, La cité des Tarterets… J’avais entendu parler de cette cité comme étant la pire. Mais en fait, ils y sont super bien. Tous les jeunes me disaient « Non mais moi, ma cité j’la kiffe trop, on est trop bien ici, j’irai pas habiter ailleurs », ce genre de trucs. Une espèce de joie de vivre de la jeunesse de banlieue à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Un jour je suis un groupe de lycéens en option cinéma qui étaient aller présenter leur film de fin d’année. A la sortie de la projection, à côté du ciné, il y avait un restaurant chinois avec le nom écrit en grand, « Grand bonheur », et là, les jeunes se rassemblent, morts de rire avec l’inscription au dessus… C’est des situations qu’on n’oserait même pas imaginer. Ça fait partie des petits moments croustillants de la photographie. Je prends beaucoup de plaisir à faire de la photographie en général mais à des moments, c’est presque un orgasme ! ( rire )
Patrice Terraz exposé:
jusqu’au 15 avril 2017 : Les dockers de l’extrême dans le cadre du projet La France vue d’ici (avec 25 autres photographes) à la Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11ème.
Jusqu’au 21 mai 2017 : Californy dans le cadre du festival L’œil urbain à Corbeil-Essonnes ( Commanderie Saint-Jean ).
Jusqu’au 11 juin 2017 : Regard kanak dans le cadre de la Commande Photographique Nationale La jeunesse en France du Centre National des Arts Plastiques – Villa Pérochon, Centre d’Art Contemporain Photographique 64 rue Paul-François Proust 79000 Niort.
Californy, un livre de Patrice Terraz, aux Editions Bec en l’air,
et bien entendu, sur son site personnel !
Remerciements : Festival Itinérances d’Alès – Patrice Terraz
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