Pour beaucoup, les métiers de l’art et de la culture n’en sont pas vraiment alors que pour d’autres, certaines formes d’expression artistiques se révèlent être de sacrés épines dans le pied. Parce que ses chansons et ses messages gênaient, Franklin Boukaka, auteur, compositeur, guitariste et chanteur, est assassiné le 22 février 1972, à l’âge de 32 ans. Voilà qui va dans le sens de ceux qui pensent qu’une carrière artistique est sans avenir.
Spécialiste de la rumba et du soukous, le musicien congolais dénonçait, à travers ses textes, la mauvaise gestion et la politique des dirigeants de ce qui est communément désigné comme étant le Congo-Brazzaville. Alors sous un régime politique d’influence marxiste-léniniste, la République populaire du Congo s’adonnait à de violentes répressions et purges. Franklin l’insoumis, à travers 14 nouvelles de 14 auteurs différents, rend hommage à Franklin Boukaka et raconte cette période de l’histoire de ce petit pays autrefois colonisé par la France. Chaque nouvelle s’inspire d’une chanson de l’artiste engagé, faisant ainsi de ce volume un ouvrage hétéroclite. La colonisation, la manipulation, le rapport à l’Occident, la corruption et l’amour font l’essentiel des thématiques abordées et des points de vue adoptés.
À l’origine de ce projet, Marien Fauney Ngombé, passionné tant par la musique que par la littérature, ouvre le bal avec Le bûcheron de Boya dont l’intrigue expose la situation économique et le déboisement massif du pays à travers l’histoire d’un humble ouvrier.
Certains auteurs écartent la fiction et font le choix de l’état des lieux, de l’incitation à prendre le destin du pays voire du continent en main et se veulent être des prises de conscience, comme Mpomba Boukaka, Mbata Ya Buzoba a brisé ton pont sur le Congo, de Obambe Gakosso, Lettre à Franklin, de Aset Malanda ou le très didactique L’immortel, de Amzat Boukari-Yabara.
Plusieurs nouvelles mettent les femmes en avant, ou tentent de le faire, peut-être de façon maladroite. Ainsi, Bibi, pas même putain de la révolution, c’est moi, de Dibakana Mankessi, sous couvert de mettre en évidence les méthodes du régime communiste, donne une image déplorable de son héroïne. Bibi, abordée par des agents du gouvernement se voit contrainte d’aller coucher avec des hommes pour leur tirer des confidences sur l’oreiller. Mariée, Bibi mène sa vie en secret, mais est la victime de commérages. Dans Le temps des regrets, de Nadia Myril Eteno, une femme raconte comme elle regrette d’avoir laisser tomber son mari, qui la trompait. Enfin, Likambo oyo – Neti na film, de Ndèye Fatou Kane, évoque ces femmes qui se blanchissent la peau à travers les lamentations d’un homme. La nouvelle semble maladroite et si le point de vue prend une autre direction dans le dernier paragraphe, elle semble incriminer encore et toujours les femmes. De ces textes, mis en parallèle avec les chansons dont ils s’inspirent, découle un discours ambigu qui, même au second degré, a du mal à passer.
Plus intéressants sont Carolina, l’Afrique a besoin de dignité, de Ramsès Bongolo, qui prend la forme du monologue intérieur d’un homme qui ne supporte pas de voir sa femme s’émanciper par la culture et devenir ainsi indépendante, et, surtout Mwanga, si la mort avait un prix. Signée Anthony Mouyoungui, cette nouvelle se révèle être l’une des deux meilleures de l’anthologie en proposant un très beau et émouvant portrait de femme.
La seconde perle de ce recueil inégal s’intitule Luzolo, contée avec une grande sensibilité. Son auteure, Aurore Foukissa, raconte les premiers émois amoureux d’un jeune lycéen durant les grèves étudiantes à l’époque de Franklin Boukaka. Aurore Foukissa réussit à capter le sentiment amoureux, à le rendre palpable et à en faire ressentir ses émois grâce à un style tendre et dénué d’afféteries.
Franklin l’insoumis, tout en évoquant le passé, se révèle terriblement d’actualité, fait se croiser les grands et petites histoires, mêle le social au politique et dresse le portrait d’un artiste dont les idées restent immortelles. Parmi elles, l’un de ses rêves, celui de voir les deux Congo unifiés, se réalise le temps d’un livre avec ces auteurs réunis dans un même recueil dont la couverture est illustrée par Barly Baruti, dessinateur de bandes dessinées du Congo-Kinshasa.
Aurore Foukissa est passionnée de littérature et auteure de quelques nouvelles. Elle participe à des événements autour des littératures africaines.
Aset Malanda est écrivaine et critique de cinéma. Elle publie, en 2014, Les étoiles noires de Nollywood. Dans cet ouvrage consacré à la nouvelle vague du cinéma nigérian, elle dresse l’historique de l’industrie nollywoodienne et répertorie les films, les acteurs et actrices les plus emblématiques.
Comment es-tu arrivée sur ce projet ?
Aurore Foukissa : Il y a quelque temps, j’avais collaboré à un premier ouvrage collectif (Sous mes paupières – Éditions L’harmattan, 2014) avec Marien Fauney Ngombé, l’initiateur de l’ouvrage Franklin L’insoumis. Nous avons également eu à partager divers événements littéraires en qualité d’auteurs et aussi chroniqueurs. C’est donc naturellement qu’il m’a proposé de participer à l’écriture de cet ouvrage à plusieurs voix en hommage à Franklin Boukaka.
Aset Malanda : Un ami m’a contacté pour me demander si cela m’intéresserait de participer à un ouvrage collectif autour de l’œuvre de Franklin Boukaka. J’ai tout de suite accepté car pour moi Franklin Boukaka était un artiste musicien congolais engagé qui a su influencer et marquer son époque. Il était surtout anticolonialiste et prônait une réelle unité africaine, en particulier celle des deux Congo. Cétait donc un honneur pour moi de rendre hommage à l’un des illustres fils du Congo qui fait désormais partit du panthéon africain.
Qu’a-t-il éveillé en toi ?
AF : Quand Marien m’a proposé de participer à ce projet, j’ai tout de suite été enthousiaste. Franklin Boukaka est un artiste qui a laissé une empreinte forte au Congo et en Afrique, ses chansons ont bercé mon enfance. J’étais heureuse de pouvoir contribuer au rayonnement de cet artiste engagé dont je méconnaissais à ce moment l’histoire particulière et tragique.
AM : Ce projet à éveillé en moi l’envie du devoir de mémoire autour du personnage illustre qui est devenu à son tour un de nos immortels, assassinés pour ses idéaux.
Quel rapport as-tu avec l’oeuvre de Franklin Boukaka ?
AF : Comme je le disais tantôt, les chansons de Franklin Boukaka ont bercé mon enfance. Mes parents qui sont de la même génération que Franklin Boukaka l’écoutaient souvent. Expatriés en France pour leurs études, ses chansons ont constitué leur pont avec le Congo et faisaient partie intégrante de ce qui les rattachait à leur pays dont ils étaient éloignés.
AM : Le rapport que j’ai avec l’œuvre de Franklin Boukaka, je le qualifie en un seul mot : thérapie. Régulièrement, j’écoute ses merveilles empreintes de passions, de mélancolie, de beauté et d’espoir. La musique de Franklin Boukaka éveille sans cesse ma conscience et nourrit paisiblement mon âme.
Pourquoi avoir choisi cette chanson plus qu’une autre ?
AF : La chanson Luzolo n’était pas mon choix, c’est une chanson qui m’a été attribuée. Quand il m’a été proposé d’intégrer le projet, les chansons avaient été réparties et il se trouve que Luzolo est tombée sur moi. Cependant, ce choix m’a ravie car c’est une chanson qui fait partie du répertoire de prédilection de ma mère. A ce titre, Luzolo a une grande charge affective dans mon enfance et mon imaginaire.
AM : Je n’ai pas choisi une chanson en particulier, je me suis inspirée de son répertoire de manière générale afin de faire mon état des lieux du panafricanisme ainsi que celui de la jeunesse africaine sous forme de lettre. J’avais envie de « converser » avec lui sur plusieurs thèmes. J’ai voulu aussi créer une sorte de conversation épistolaire virtuelle où en réalité le lecteur pourrait avoir un sentiment lui-même d’avoir rédigé ce courrier donc de s’approprier ou de s’identifier aux maux abordés. Je fais tout de même référence à l’une de ses chansons, Nakoki, qui signifie « Je peux » en lingala, une des langues nationales des deux Congo. Il est vrai que cette chanson témoigne de l’espoir du Congo nouveau et d’une Afrique nouvelle après les indépendances.
Ta nouvelle est pessimiste, qu’en est-il de ton constat, de ton regard aujourd’hui sur la République du Congo ?
AF : Luzolo est une chanson d’amour écrite par Franklin en référence à ses premiers émois avec ce qui fut l’amour de sa vie, son épouse Antoinette Mouanga. Ses paroles me poussaient naturellement dans la direction d’un texte avec pour toile de fond le sentiment amoureux. Néanmoins, en considérant la vie de Franklin Boukaka, ce qui fut son combat, la qualité énergique de ses textes encore d’actualité aujourd’hui et sa fin tragique, je n’ai pu me résoudre à aborder mon texte sous l’angle uniquement amoureux dessiné par la chanson. Le climat politique de l’époque était chargé, le Congo émergeait tout juste de la vague des indépendances qui venaient de secouer l’Afrique. Être jeune et idéaliste à cette période était compliqué. Il y avait de la répression, de l’éveil et aussi beaucoup de non-dits et de violence latente. La mort de Franklin Boukaka reste un sujet brûlant même encore aujourd’hui. Peu de ses contemporains, protagonistes de son histoire, même 30 ans après, acceptent de s’exprimer sans détours et avec franchise sur le sujet, les faits restent controversés et la charge émotionnelle intense. Je me devais de retranscrire ces choses, ce ressenti dans mon texte.
Pour ce qui concerne le Congo actuel, il m’est regrettable de constater que peu de choses ont évolué dans le fond. Les récents événements faisant suite aux élections controversées du mois de mars en sont une bonne démonstration. Franklin Boukaka partageait à travers sa musique et ses textes son idéal d’un Congo libre, épanoui et d’une Afrique unique et unifiée. Force m’est de constater qu’il n’en est rien aujourd’hui. Les disparités et les injustices sociales sont plus creusées qu’il y a 40 ans. Depuis, le Congo Brazzaville a connu deux guerres civiles et a un climat d’instabilité politique permanent. L’économie et les recettes pétrolières profitent à une classe sociale politique visible et minoritaire au mépris du peuple dans sa globalité. Par ailleurs, d’un point de vue plus large, l’Afrique peine à trouver de réels leaders qui construiraient cet idéal durable d’une Afrique unique et forte. Les gens susceptibles de se lancer dans cette tâche sont soit assassinés (Lumumba, Sankara, Machel, Khaddafi etc.) soit intimidés ou déférés, difficile de ne pas être pessimiste face à un tel tableau. Heureusement, il y a de plus en plus de pays où l’alternance politique donne bon espoir et présage des lendemains meilleurs (Tanzanie, Bénin, Ghana…) ou d’autres dont l’économie dynamique laisse entrevoir que les choses bougent. Lentement, peut être, mais le changement espéré par Franklin Boukaka pour l’Afrique est en marche.
À ton avis, qu’a apporté Franklin Boukaka au Congo ?
AF : Franklin a apporté une prise de conscience à une période où il était délicat voire dangereux de se faire entendre en abordant de front des problématiques sociales et politiques (Ata Ozali, Dia Bokila pour exemples) qui touchaient directement la population. Ce qu’il a payé de sa vie par son assassinat. Son jeune âge le rendait accessible aux jeunes et il a vite attiré l’attention des politiques de l’époque qui ont interdit la distribution de ses disques. Ses chansons jugées subversives dans un Congo marxiste communiste s’écoulaient sous le manteau. Il a contribué à développer un fort sentiment patriotique et aujourd’hui encore les gens l’évoquent avec une émotion visible tant son empreinte a été forte sur la conscience politique et sociale congolaise. De par ses collaborations musicales africaines et aussi internationales, il fait partie des rares artistes ayant apporté un rayonnement international au Congo.
AM : Au-delà de son œuvre musicale engagée, Franklin Boukaka a laissé un héritage intarissable aux Congolais et aux Africains : se connaître soi-même, s’aimer, avoir une foi inébranlable en ses convictions. Il ne pouvait chérir son Congo sans y associer l’Afrique. Il a aussi suscité des vocations chez les militants, les musiciens et les cinéastes. Cet ouvrage participe également à donner des envies et, plus encore, à faire naître des vocations et cela peu importe le domaine tant que c’est fait avec amour et conviction.
Penses-tu que ce livre va apporter quelque chose, susciter des vocations, éveiller des consciences et dans quelle mesure ?
AF : L’ouvrage Franklin l’insoumis a globalement été bien accueilli bien qu’il soit tôt pour en estimer les réelles retombées dans le temps, l’ouvrage étant paru en janvier 2016. Beaucoup de personnes connaissaient l’artiste mais n’avaient aucune idée de son vécu et de son combat, comme ce fut mon cas. Cet ouvrage a permis également à ses contemporains de remettre en lumière un personnage qui a fortement marqué l’histoire du Congo. Je pense à Maxime Ndebeka ancien ministre de la culture, Clément Ossinonde critique musical et Gabriel Eboundjit président de la ligue panafricaine Umoja, qui par le biais de cet ouvrage ont eu des mots forts pour Franklin Boukaka qu’ils ont connu et fréquenté de son vivant. Clément Ossinonde et Gabriel Eboundjit sont par ailleurs préfacier et postfacier de l’ouvrage. La jeunesse actuelle est en quête de figures marquantes, un tel ouvrage est une passerelle vers un passé récent qui montre que des gens à l’instar de Patrice Lumumba, Nelson Mandela et d’autres ont payé de leurs vies pour leur idéal d’un monde meilleur ou plus juste et qu’il est souvent nécessaire de se battre pour que les choses avancent et changent. Franklin l’insoumis pousse à l’introspection nécessairement, les angles différents mais actuels abordés dans le livre l’illustrent. La Lettre à Franklin d’Aset Malanda qui fait l’état de plusieurs problématiques africaines, la nouvelle d’Obambe Ngakosso qui raconte la récente opération d’expulsion d’immigrés vers le Congo démocratique voisin, la nouvelle de Ndeye Fatou Khane qui parle de blanchiment de la peau ou encore celle de Patrick Kouoh qui fait la passerelle avec un autre illustre personnage engagé Camerounais Ruben Um Nyobe, de même que les autres textes qui constituent l’ouvrage sont autant de fenêtres qui poussent à la réflexion et à la conscientisation sur le devenir de l’Afrique et de chaque pays qui la constituent.
Propos recueillis par e-mail entre le 15 mars et le 10 avril.
Franklin, l’insoumis
D’après une idée de Marien Fauney Ngombé
La Doxa Éditions, 186 pages, 15€.
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Nelly
J’ai lui ce recueil avec un réel plaisir. Les textes nous font voyager dans l’Afrique sous la traite négrière (« La rumeuir »), sous la colonisation « le Bucheron de Boya » jusqu’à une Afrique plus contemporaine…on parcours le continent Africa dans l’espace et dans le temps. Pour la part belle faite aux femmes je n’ai pas cette lecture et surtout cela ne m’a pas semblé être l’essentiel du message du recueil. Pour être un amoureux de la littérature africaine (les classiques surtout) j’y ai trouvé mon compte sur le fond et sur la forme. Merci.
Angela
Excellent article qui cerne avec objectivité tous les enjeux du recueil. Il a le mérite d’en exposer toutes les qualités sans éluder la faiblesse littéraire de quelques nouvelles qui versent effectivement un peu dans l’archétype. Et lorsque la beauté de la langue est là, elle casse toutes les barrières, les frontières et s’adresse à tous. Elle est universelle. L’interview qui suit est passionnant.
Merey
Cela m’étonne. Je n’ai rien trouvé de maladroit dans la nouvelle de Ndeye Fatou Kane. Et j’ai apprécié la nouvelle de Miryl Eteno, que j’ai trouvé originale. En ce qui concerne Bibi c’est le même chose. . C’était avant tout un travail créatif. Ce sont des écrivains. …on ne leur a pas demandé de réécrire l’histoire…mais de faire de la littérature. .. critique alambiquée et drôlement très orienté… suivez mon regard. C’est de la littérature. ..pas un livre d’histoire…je parie que ceux qui ne sont pas congolais ou n’ont pas grandi avec le son de Franklin BOUKAKA dans les oreilles partaient avec un handicap même en écoutant le titre en écrivant. ….
Thomas Roland
AuthorChère Merey,
Je parle bien ici d’une anthologie de nouvelles littéraires en faisant appel aux notions de points de vue ainsi qu’aux thèmes abordés. Je suis lecteur avant tout et j’ai eu la curiosité de m’intéresser à ce livre, entre autres choses parce qu’une amie voire deux ont écrit dedans, mais aussi parce que j’aime les livres et que les littératures africaines sollicitent mon intérêt tout autant que n’importe quelle autre.
En tant que lecteur, j’ai exprimé mon avis sur ce qui m’a touché ou choqué, m’a ému ou non, m’a intéressé ou non et cela en fonction de ma sensibilité et de mes centres d’intérêt. Que nous n’ayons pas le même avis sur les différents textes a-t-il une réelle importance ? Si c’est pour échanger et discuter, je dirai oui, mais à la lecture de votre commentaire et de vos mystérieuses insinuations, je serai tenté de dire que vous n’avez pas vraiment envie de voir nos opinions se confronter. Pourtant, il me semble ne pas être catégorique dans mes jugements et, avant de coucher mes avis sur papier, j’en ai parlé avec les deux personnes interviewées plus haut. On ne sait jamais, je peux aussi être passé à côté…
L’important est aussi de parler du livre en espérant inciter d’éventuels lecteurs à l’acheter.
Quant à suivre votre regard, il m’est difficile de le faire, chacun de nous étant à des bouts opposés du clavier… Soyez plus explicite dans vos propos, svp, et nous pourrons donc discuter.
Cordialement,