On vous l’avait annoncé au printemps dans les news du label Big Scary Monsters, les post-hardcoreux de Crash of Rhinos étaient sur le point de nous offrir un second Lp après l’avoir longuement peaufiné dans un studio d’enregistrement de Liverpool en Février dernier avec l‘ingé-son Robert Witheley. C’est donc avec un peu de retard, et un brin d‘impatience du côté des fans, que Knots a finalement pointé le bout de son nez fin juillet. Après un « Distal » bourré de peps et de sincérité, une « …musique extrêmement cathartique capable de susciter une réaction physique … » (1) qui avait reçu un excellent accueil, on en attendait beaucoup de ce Knots. Résultat : du très bon emo aux chroniques élogieuses totalement justifiées. Car « Knots » confirme le talent de ce groupe attachant comme tout. Ca commence d’entrée de jeu avec « Luck has a name » et « Opener ». Deux morceaux rentre-dedans qui annoncent la couleur. Autant dire qu’à l’écoute, des petites bombes, l’album en regorge. D’ »Interiors » à « Impasses », de « Sum all parts » en passant par « Mannheim ». Et j’en oublie.
Celles et ceux qui suivent de près le groupe repèreront d’emblée un changement dans le son et les vocaux. La cause à une production moins rugueuse, plus ambitieuse. Si toujours aussi entier, Crash of Rhinos a mûri, et ça s‘entend. Preuve en est faite avec ce Knots. Distal parait limite lointain déjà. Une œuvre de jeunesse, alors que deux ans à peine séparent les deux opus. Les compos sont indéniablement plus complexes. Des bases transcendées. Avec beaucoup de finesse technique, et d‘introspection fructueuse. Car Knots est une réflexion philosophique en continu sur la quête de l’accomplissement de soi. Ses embûches, ses impasses, et les sentiments associés : le découragement, l’angoisse existentielle, les désillusions, mais aussi la force, l‘affirmation de soi, la joie. Comme l’exprime à juste titre Pitchfork dans sa chouette chronique : «est-ce que nos peurs sont plus fortes que nos désirs pour atteindre la liberté émotionnelle?» Ca aussi ça se sent dans les compos, et le positionnement des morceaux dans la tracklist. Dans les breaks, les ponts, les effets. Et les finaux. Des finaux pour la plupart extra! Exemple avec celui de « Standards & Practice ». Indiciblement, celui-là, avec sa mélancolie musienne à la « Sing for Absolution », il fait monter les larmes aux yeux. Crash of Rhinos, c’est de l’humain en expérience, et en expérimentation. Qui avance, tempête, tombe, se relève, doute, s’égratigne, cherche, s’affirme, persiste avec beaucoup de générosité. Ombres et lumières de la pratique quotidienne de la vie, qui ne peuvent aller l‘une sans l‘autre. Ce que confirme l’album pris dans sa totalité. Ménageant ça et là des pauses instrumentales solaires. Dégageant selon certains une énergie kénotique (2). « Everything is », « The reason I took too long ». Pour sûr, de la profondeur et du relief dans Knots, y en a à revendre. Un album dans la veine des vieux Fugazi, de Sunny Day Real Estate, d’un Hot Water Music époque « The New What Next » ou d’un Braid, dixit les analyses. « Un album aux vrais enjeux, à l’engagement à l’os, où toute interaction honnête, de l’esprit, du corps ou de l’âme, est de préférence en contact direct » (3)
« It could’ve been a waste of your time! – It wasn’t a waste of mine! » , in « Impasses » pourrait être une adresse de ces musiciens à notre encontre, comme elle l’est aussi une pensée que chacun d’entre nous pourrait avoir dans le flux de son parcours. Toutes ces choses, et bien d’autres, font de Knots un super album avec du sang, de la chair, de l’âme et du coeur. La vie, quoi. C’est ce qui nous fait , je pense, aimer la musique. A écouter et à acheter ici.
Crash of Rhinos présente l’album sur les scènes britanniques en juillet dernier. Puis entame une tournée européenne, qui passera par l’Espace B le Vendredi 27 septembre. Pour chauffer la salle rendez-vous avec le math-rock zouk de Dessoto. Très bon aussi. Décidemment!
La billetterie, c’est par là.
C’est donc avec un réel plaisir qu’en partenariat avec Indie Air nous vous proposons de gagner deux places. Allez pour la forme on vous laisse répondre à la question au mail suivant : Culturopoingconcours@gmail.com.
– De quelle ville sont originaires les Crash of Rhinos?
Bonne chance!
(1), in chronique Knots, Altsounds, août 2013.
(2), in chronique Knots, Stereosubversion, août 2013.
(3), in chronique Knots, Pitchfork magazine, juillet 2013.
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