Ce disque est sorti en catimini au tout début de cette année dans notre bonne vieille terre de France, il faut dire aussi que la goold old France n’a finalement que faire du disque solo du chanteur des Posies. Les Posies ? vous les remettez ? Une batterie de bucheron, une guitare qui la cercle d’arabesques bruitistes et une douce voix aérienne qui s’en va beugler toute sa lymphatique colère aux oreilles des auditeurs de Ouï FM et de Fun Radio. Le temps heureux des Offspring et du premier Green Day, je ne laisserai à personne de dire que c’est le plus bel âge de la vie. « I can dream all day », tube rock parmi les plus célèbres de la dernière décennie.
Les Posies ? C’est donc ce groupe américain qui a donc eu son heure de gloire dans les années 90 à grands coups de rock noisy teinté de douceur pop de par la voix angélique de leur chanteur Jon Auer et par une science buccolique de la distorsion.
Le revoilà donc ce Jon Auer avec un disque sous le bras, une collection de vignettes pop à dominante acoustique et dynamique, un disque mémorable et convaincant. On pense par moment à l’Elliot Smith époque Figure 8 (du genre « Son of Sam » pour être encore plus précis). J’évoque ici la mémoire du sabreur simplement pour vous baliser un peu le terrain car l’ensemble, dominé par la superbe voix du bonhomme, reste marqué par la forte personnalité de son auteur, sa bouteille en un mot.
Ce disque en effet n’a rien de bien original, on erre ici dans les arcanes d’une pop travaillée, gentillette, doucereuse aux paroles douce-amères le plus souvent ou bien alors guillerette. Quelques sentiers donc où le « métier » de l’ex-chanteur des Posies fait merveille. Il n’y a toutefois pas eu à ma connaissance cette année de chansons plus fortes dans une veine « pop stylisé » que les « Six feet under », « Bottom of the bottle » & autres « You use to drive me around » de l’ami Jon, ses quarantes années au compteur, son background et son talent, sa classe. Un disque superbe de discrétion, de joyeusetés pop, de douce mélancolie par moment. Si les mélodies sont le plus souvent acoustiques (guitare ou piano) de petits échos des Posies pointent le bout du nez par moment (« My sweet unknown »)et ce « Songs from the year of your demise » reste un disque où l’on tape bien souvent du pied et où l’on se délecte de mélodies à chanter sous sa douche.
Un superbe album pop d’un chanteur à la déjà longue carrière et qui continue ainsi à tracer sa route pour notre plus grand bonheur. Notez que le disque est sorti « officiellement » (exit donc l’import du début d’année) de par chez nous au tout début du mois de septembre, vous ne pourrez donc pas dire que vous ne saviez pas.
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