Première partie à lire ici : https://wp.me/p4Ex3q-157
Questions de narration
Éric Tessier nous a déclaré : « Berlin, l’album de Lou Reed, n’est pas sans évoquer les deux romans de Christopher Isherwood traitant du Berlin des années vingt et trente : Mr Norris Changes Train (1935) et Goodbye To Berlin (1939) – ce dernier donna lieu à une adaptation cinématographique : Cabaret (1972). On retrouve, dans les deux œuvres, la même atmosphère, à la fois décadente et sordide. Le narrateur, chez Lou Reed (que ce soit Jim ou Reed lui-même), est proche de celui d’Isherwood. Il est à la fois acteur et simple observateur, impliqué et détaché. Comme l’explique l’écrivain dans sa préface originelle à Goodbye To Berlin, le Je qui raconte dans le roman n’est pas lui, même s’il a effectivement vécu à Berlin dans la période évoquée ; c’est un Je littéraire. Ce qui me paraît applicable au narrateur de Reed. De même, la Caroline de Lou Reed, bien que liée à Billie Holliday (Lady Day), possède incontestablement des points communs avec la Sally Bowles d’Isherwood (consommation effrénée d’hommes, d’alcool, etc.), personnage à la fois attachant et exaspérant, touchant et insupportable, séduisant et instable. Caroline Says I et II pourraient aisément être titrées Sally Says – tout comme on verrait bien le narrateur d’Isherwood déclarer, en parlant de Sally, que « quelqu’un d’autre lui aurait cassé les deux bras ».
Il est vrai que plusieurs instances narratives et discursives sont présentes et repérables dans Berlin. Il y a le narrateur complètement extérieur à la diégèse, qui est Lou Reed prenant en charge, produisant tout ce qui raconté et tout ce qui est dit – avec l’aide d’Ezrin. Il y a un narrateur non nommé qui pourrait être dans la diégèse, racontant, et parlant à la première personne (1). Il peut être un représentant de Lou Reed ou se confondre quelquefois avec Jim – voire même avec Caroline. Il est comme un témoin, plus ou moins indifférent à la tragédie qui se joue. Et il y a les deux protagonistes en titre, Caroline et Jim, qui racontent et parlent.
L’identité de celui qui lance dans Men Of Good Fortune : « But me, I just don’t care at all » est incertaine. De même que celle de celui qui parle dans la première partie de Oh Jim. Qui met-on sur scène ? À qui fournit-on des pilules ? À qui demande-t-on un autographe ? Peut-être à Caroline, puisqu’elle est chanteuse. Mais plus sûrement à Jim, car la chanson évoque son prénom et parce que, manifestement, certains mots lui sont adressés. Et à Lou Reed aussi, qui est chanteur, bien sûr, et qui se drogue. Qui donc énonce, parle – « All your two-bit friends / They’re shooting you up with pills (…) » ? Lou Reed… Cet autre narrateur interne à la diégèse, mais relativement extérieur au couple… Jim, très probablement… Caroline, éventuellement…
Dans une chanson donnée, au cours de son déroulement, l’identité du narrateur, de l’énonciateur, du locuteur, de l’allocutaire – si tant est qu’elle est repérable, pas trop diffuse – peut changer… Cf. par exemple Oh Jim.
Est lié à ces observations le fait que les personnages, notamment parce qu’ils sont drogués, sont comme en dehors de ce qu’ils vivent, étrangers à eux-mêmes. À la fois fatigués et effarés. Sensibles et gelés. Comme l’a bien traduit Éric Tessier au cours de l’émission « Place au fous – Musique » – : « Oh ! what a feeling », dans The Bed, c’est « Oh ! quelle drôle de sensation », « Oh ! quelle étrange sensation ». Celui qui parle n’est pas totalement blessé par le drame fatal de Caroline. La mélodie sur laquelle est prononcée cette phrase n’est pas radicalement lugubre, douloureuse.
Les personnages sont complexes, ambivalents, contradictoires. Ils aiment et haïssent. Ils sont tristes de ce qui arrive et contents que finalement l’aventure macabre prenne fin. Ils se disent indifférents, mais tentent de se justifier. Ils sont présents et absents. Dans le présent et hors de lui.
Il y a d’ailleurs une rupture narrative et temporelle apparente entre les morceaux qui suivent Caroline Says I et Sad Song. Le temps a passé après que l’héroïne a trépassé. Jim-Lou a fini de raconter l’histoire commune de Jim et Caroline. Il s’agit de tirer un trait, de ne pas sombrer dans une mélancolie sans issue, même si les témoignages du temps jadis comptent et demeurent – les photographies. La musique n’a plus les caractéristiques de The Kids ou The Bed. Elle redevient glorieuse, et le protagoniste voit à nouveau en Caroline les signes de majesté qu’il percevait au début. Il a peut-être des remords, mais ne reconnaît pas vraiment ses torts, malgré ce qu’il laisse croire, et pense que d’autres auraient agi plus durement que lui.
Il y une certaine forme d’ironie en ce final.
La dimension musicale
Bob Ezrin a déclaré : « Pour la première fois de ma vie, j’ai entendu dans ma tête de la musique avant même de la jouer : les arrangements, les orchestrations, les rythmes… Dans mon esprit, le disque devait être un croisement entre Kurt Weill et la musique industrielle (…) Je voulais du Weill pour le côté théâtral, les orchestrations. Et des guitares heavy, sales pour la décrépitude… J’ai totalement fantasmé un Berlin à la fois urbain, décadent, détruit (…) » (2).
On ressent bien en effet l’atmosphère Ange bleu, celle de l’Allemagne des années trente – rappelons que le film de Bob Fosse, Cabaret, qui a eu un impact fort sur le grand public, est sorti en 1972 ! -, mêlée en fait à deux autres univers. Le premier est celui d’un rock dur, avec guitares saturées… Nous faisons référence au hard rock, mais avec cette idée que Reed et Ezrin utilisent des sons lourds sans être embourbés dans un genre donné. Ezrin, dans son travail ultérieur avec des groupes comme Kiss, le sera malheureusement. Le second est celui de la musique classique, une musique d’opéra… La présence de nombreux instruments, dont des violons, des cuivres, des orgues, mais aussi des choeurs, la qualité de leurs lignes mélodiques et du travail harmonique nous y plongent.
Il y a une pesanteur musicale, un côté pompeux, notamment sur ce qui est censé être la première face du disque, qui peut gêner. Mais elle correspond bien à ce qui est raconté et, à titre personnel, nous enchante. La deuxième face, elle, est plus sobre, épurée, intime. Les guitares acoustiques dominent, sublimes. Comme le remarquait Éric Tessier dans l’émission « Place aux Fous – Musique », il est extraordinaire que Lou Reed, se trouvant si près du micro dans certains morceaux, donne quasiment à entendre son souffle, le bruit de sa salive…
Dans quelque morceau que ce soit, pour quelque atmosphère que ce soit, les musiciens font preuve d’une sensibilité extrême, semblent s’exprimer du plus profond d’eux-mêmes. Nous pensons particulièrement au piano de Berlin – c’est l’arrangeur Macmillan qui joue (3) -, à la batterie d’Aynsley Dunbar, musicien qui a une hallucinante manière de créer des impressions d’accélérations pour démarrer un morceau ou relancer un rythme, ou, au contraire, des ralentissements qui sont comme des chutes à peine évitées dans le cours d’un morceau. Dunbar est un des plus grands batteurs que le rock a connu. La partie de Jack Bruce sur Men Of Good Fortune est très riche et apporte l’essentiel au morceau. Selon le fameux journaliste du NME, Charles Shaar Murray, Lou Reed aurait affirmé que Bruce est le seul bassiste qu’il ait connu souhaitant disposer des paroles des morceaux sous forme écrite pour jouer… Cela en dit assez long sur le degré d’implication du musicien et l’osmose qu’il a recherchée entre ce que l’on pourrait appeler les différents signifiants et signifiés.
Ils semblent qu’Ezrin et Reed se soient énormément investis artistiquement, intellectuellement, affectivement, existentiellement, lors de la réalisation de Berlin. Le producteur a raconté que la drogue fut l’accompagnatrice constante des deux artistes et que la dépression l’ a attendu, lui, Ezrin, au tournant – c’est-à-dire une fois l’ouvrage terminé. L’expérience, l’aventure Berlin fut pour eux une plongée douloureuse dans des ténèbres personnelles, mais aussi une catharsis. Reed a affirmé qu’il devait faire ce disque sous peine de devenir fou. Reed a projeté de son imaginaire, mais aussi de son vécu. Sa relation houleuse avec Bettye « Krista » Krondstad, serveuse et actrice, dont le chanteur n’a pas caché à coups d’insultes – « asshole » – tout le mal qu’il pensait d’elle, pourrait avoir nourri le disque. Reed a été marié avec elle quelques mois, autour de 1973. Elle aurait fait une tentative de suicide pendant l’enregistrement (4). Le chanteur-compositeur se serait servi aussi d’une certaine Daryl, chanteuse héroïnomane que lui et John Cale ont fréquentée dans les années soixante, et à laquelle les services sociaux ont retiré les enfants. Et puis il y a bien sûr Nico…
L’accueil contrasté de Berlin…
On peut se douter que les pontes de RCA sont suffoqués à l’écoute de Berlin. Celui-ci est aux antipodes de Transformer, disque clinquant et jouissif au possible. Pourtant, il s’agit de miser sur ses qualités. Une affiche promotionnelle est réalisée qui (re)présente l’oeuvre comme un film. En effet, une histoire est racontée, avec une cohérence du premier au dernier morceau, et les paroles sont très visuelles. Le magazine Rolling Stone a fourni une appréciation de poids qui figure sur le document : « …Berlin will be the Sgt Pepper of the seventies » (5). Est également écrit : « Berlin, a film for the ear ». On attribue parfois cette phrase à Lou Reed, mais il semblerait que Franck Zappa soit le premier à l’avoir employée, pour son disque Hot Rats (1969).
Cela dit, il n’est pas question pour la maison de disques d’accepter l’idée d’Ezrin et de Reed de proposer un double album. Le producteur doit alors couper plusieurs dizaines de minutes de ce qui pourrait être des passages instrumentaux. On peut le regretter, mais on peut aussi se dire que le disque tel qu’on le connaît, même si l’on ne sait pas qu’est-ce qui a été écarté, a peut-être gagné en densité. La pochette pourrait avoir été envisagée comme ayant trois parties – « a three-fold sleeve » comme pour le Tommy des Who -, mais là aussi, refus de RCA. Dans les premières éditions du disque, seul un livret sera proposé – comme dans Tommy. Encore une référence à l’univers de l’opéra. Un magnifique fascicule comportant à chaque page les paroles d’une chanson avec la même calligraphie que celle utilisée pour celles figurant au recto et au verso de la pochette, et une photo renvoyant à ce qui est raconté : image verdâtre, ambiance sépia, avec quelques éléments colorés de la couleur du sang – comme une rose par exemple.
Des overdubs sont réalisés aux Record Plant Studios de New York en juillet. Le disque sort aux États-Unis en ce même mois, et en octobre en Grande-Bretagne.
Globalement, les réactions de la presse sont négatives. L’ignoble et stupide critique de Stephen David dans le Rolling Stone du 20 décembre 1973 est devenue fameuse : « Lou Reed’s Berlin is a disaster, taking the listener into a distorted and degenerate demimonde of paranoia, schizophrenia, degradation, pill-induced violence and suicide. There are certain records that are so patently offensive that one wishes to take some kind of physical vengeance on the artists that perpetrate them. Reed’s only excuse for this kind of performance (which isn’t really performed as much as spoken and shouted over Bob Ezrin’s limp production) can only be that this was his last shot at a once-promising career. Goodbye, Lou ».
Le disque est considéré comme un échec cuisant au niveau des ventes. C’est malheureux, mais lui et son auteur ont eu ainsi l’avantage de devenir comme poétiquement maudits. La réalité n’est peut-être pas aussi noire. Sans que l’on puisse savoir combien d’exemplaires il s’en est vendus au total, Berlin reste 5 semaines dans les charts britanniques et grimpe à la 7e place.Transformer y est certes resté 35 semaines, mais n’est monté qu’à la 13e place.
Certaines critiques sont positives. John Rockwell écrit en 1973, dans le New York Times (6), que Berlin « is one of the strongest, most original rock records in years (…) Where others prance and play at evoking an aura of drugs and sexual aberrance, Reed is coldly real. « Berlin » is a typically dreamlike saga of a sado-masochistic love affair in contemporary Berlin. But the contemporaneity is enriched by a subtle acknowledgment of [Bertolt] Brecht and [Kurt] Weill, and the potential sensationalism of the subject is calmly defused by a sort of hopeless matter-of-factness. Reed doesn’t revel in his characters’ promiscuity and indifference and quick descent into violence and tragedy. He just tells his story, and lets the music, through a steady accumulation of strings and other « classical » effects, lift it up to the level of a moral allegory ».
Dans Rolling Stone, Thimothy Ferris écrit, lui : « When Berlin – the most controversial of Reed’s solo albums — was released a few months ago, Reed was once again « disgusting » and « degenerate. » Stephen Davis, writing in this magazine, characterized the record as « a distorted and degenerate demimonde of paranoia, schizophrenia, degradation, pill-induced violence and suicide ». Which it is. But I fail to see how that makes it a bad record. Berlin is bitter, uncompromising and one of the most fully realized concept albums. Prettiness has nothing to do with art, nor does good taste, good manners or good morals. Reed is one of the handful of serious artists working in popular music today, and you’d think by now people would stop preaching at him. Maybe his new album will force them to » (7).
Selon Bruno Blum, Lou Reed aurait déclaré en avril 1977 : « L’album a gagné des tas de récompenses… Il a été élu disque de l’année dans Stereo And Hi-Fi et a obtenu le prix Edison. Donc en ce qui me concerne, il n’a pas été descendu par la critique… » (8).
Mais la même année, il pourrait cependant avoir tenu ces propos, contradictoires : « Berlin was a big flop and it made me very sad. The way that album was overlooked was probably the biggest disappointment I ever faced. I pulled the blinds shut at that point, and they’ve remain » (9).
Berlin sur scène…
Entre août et décembre 1973, Lou Reed effectue une tournée mondiale, dite « Tournée Berlin », avec un concert à l’Olympia (Paris) le 17 septembre. Le principal pays où se produit le chanteur est la Grande-Bretagne. Le concert du 21 décembre à l’Academy Of Music de New York est enregistré. Il donnera lieu à la publication de deux live : Rock ‘N’ Roll Animal – février 1974 – et Lou Reed Live – mars 1975. Lou Reed a la chevelure abondante, il est bouffi et le visage fardé de blanc. Il ne faut pas confondre son concert à l’Olympia de septembre 1973 avec celui qu’il y donnera lors de la « Tournée Sally Can’t Dance », le 25 mai 1974, et qui a été filmé. Là, Lou Reed est maigre, il porte des lunettes noires, a les cheveux très courts et teints en blond. Steve Hunter et Dick Wagner ne sont plus de la partie. Il n’y a qu’un seul guitariste : Danny Weiss.
S’inspirant peut-être et entre autres des expériences menées en 2002 par Bowie, qui joue Low en entier lors du Meltdown Festival de Londres, ou par The Cure qui interprètent Pornography, Disintegration et Bloodflowers à Bruxelles et Berlin, Lou Reed effectue en 2007 et 2008 une tournée où il reproduit intégralement Berlin. Bob Ezrin dirige, Steve Hunter joue de la guitare. Les musiciens, nombreux, forment un véritable orchestre, et un ensemble choral est également sur scène. Quelques années plus tard, John Cale emboîtera le pas à son ami et collègue avec Paris 1919.
La tournée est un succès. L’accueil de la critique est globalement excellent. Berlin est finalement et à peu près reconnu à sa juste valeur. Un enregistrement et un filmage par Julian Schnabel sont réalisés en décembre 2006 au Saint Ann’s Warehouse, à Brooklyn, pour une sortie cinéma et DVD qui a lieu en 2008. Des prises de vues montrent Emmanuelle Seigner en Caroline. À noter, à ce propos, qu’en 1973 et dans les années qui suivirent, Lou Reed, certains de ses collaborateurs, et même Andy Warhol dit-on, ont envisagé la représentation quasi théâtrale du disque sur scène, la réalisation d’un film, et que Lou Reed aurait pensé à Roman Polanski pour réaliser celui-ci.
Pour en finir…
Berlin est, à nos yeux et oreilles, ce que le rock aura produit de plus grand. Mais en se transcendant littéralement. C’est une œuvre hors-rock, qui en a signé la mort – Diamond Dogs de David Bowie sera l’autre album de cette époque à avoir ce rôle, nous en parlerons peut-être l’année prochaine. Une de celles qui annoncent à la fois le punk et, comme l’écrit avec justesse Jean-Daniel Beauvallet, la cold-wave – cf., entre autres, Heroes, enregistré à Berlin.
Berlin est une pièce d’art majeure, où le réalisme cru est mêlé à la haute poésie, où une synthèse est réalisée entre le vécu et l’imaginaire – Reed a revendiqué l’influence exercée sur lui par un Raymond Chandler ou un Hubert Selby, Jr. La ville du Mur, symbole de la Guerre Froide, permet à son auteur de se mettre à vif et est un lieu purement métaphorique. Il n’ y a pas séjourné véritablement. C’est un symbole romantique, comme il l’a affirmé, de la « division » entre les êtres, mais aussi de la Spaltung – la division en l’Être.
Notes :
1) On peut même faire l’hypothèse, ce qui n’est pas anodin, que, à l’autre bout, l’instance réceptrice – l’auditeur – est désignée dans le texte… : « How do you feel it feels ? ».
2) In Jean-Daniel Beauvallet, « Lou Reed raconte Berlin l’enchanteur », art.cit.
3) Allan Macmillan a fait les arrangements d’orchestre sur le disque Flo & Eddie produit par Ezrin – cf. par exemple le beau morceau Marmendy Mill – légèrement pré-Berlinien quant à la partie musique hors-voix -, d’ailleurs co-écrit par Dick Wagner. Il sera également arrangeur des cuivres et des cordes sur Muscle Of Love (1973), le premier disque d’Alice Cooper à ne pas être produit, cependant, par Bob Ezrin. On entend des cuivres intéressants notamment sur Never Been Sold Before, Crazy Little Girl, Man With The Golden Gun.
4) Un témoignage de Bettye Kronstadt, datant de 2007, existe et est lisible sur le net. Son authenticité est à prouver – il est d’ailleurs signé Bettye Kronstad, sans le « t » final. Mais l’auteure dément les affirmations selon lesquels elle aurait été serveuse et aurait tenté de se suicider.
http://www.cloudsandclocks.net/features/kronstad_on_berlin_E.html
5) « Lou had always been a master narrator, a short story writer at heart, who always lacked a producer who could transform his literary sensibilities into vinyl dramas. In fact, Lou’s entire output with the Velvet Underground can be seen as a four-record passion play dealing with depravity, perversion and, ultimately, redemption (…) [Berlin is] an incredibly powerful story full of depravity, emasculation, violence, suicide, detachment and anomie (…) It’s not an overstatement to say that Berlin will be the Sgt. Pepper of the Seventies » (Larry Sloman, « Lou Reed’s New Deco-Disk: Sledge-hammer Blow to Glitterbugs, » in Rolling Stone, Issue 144, September 27, 1973).
6) Réf. exacte non (encore) trouvée.
7) Timothy Ferris, « Lou Reed –Rock ‘N’ Roll Animal », Rolling Stone, 28 march 1974.
8) Bruno Blum, Lou Reed – Electric Dandy – Biographie, Le Serpent à plumes, Paris, 2001, p.252. (Pas de références exactes données par l’auteur).
Le Prix Edison (Edison Award) est une prestigieuse récompense décernée aux Pays-Bas.
9) In Nick Johnstone, Lou Reed « Talking », Omnibus Press, London, 2005, Page 51 (Pas de références exactes données).
—
Quelques morceaux à écouter :
Mitch Ryder & Detroit, Rock ‘N’ Roll (1971)
http://www.youtube.com/watch?v=Mag6jxiHXXk
Flo & Eddie, Aftergow (1973)
http://www.youtube.com/watch?v=I38XB9aslws
Flo & Eddie, Marmendy Mill (1973)
http://www.youtube.com/watch?v=e_Ly6HtEttE
Lou Reed, Berlin (First album, 1972)
http://www.youtube.com/watch?v=ds1_kqcXOsA
Lou Reed, Berlin (live 1972)
https://www.youtube.com/watch?v=X_83BliFcFg
Velvet Underground, Oh Gin (1970)
https://www.youtube.com/watch?v=A-hkgtWcVxs
Velvet Underground, Sad Song (1970)
http://www.youtube.com/watch?v=FxLrb-cuFz4
Lou Reed, Sad Song (live 2006)
http://www.youtube.com/watch?v=zfm499smiwo
—
—
—
© Tous droits réservés. Culturopoing.com est un site intégralement bénévole (Association de loi 1901) et respecte les droits d’auteur, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos visibles sur le site ne sont là qu’à titre illustratif, non dans un but d’exploitation commerciale et ne sont pas la propriété de Culturopoing. Néanmoins, si une photographie avait malgré tout échappé à notre contrôle, elle sera de fait enlevée immédiatement. Nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur – anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe.
Merci de contacter Bruno Piszczorowicz (lebornu@hotmail.com) ou Olivier Rossignot (culturopoingcinema@gmail.com).