Brian Jones et les Rolling Stones retrace la vie du fondateur visionnaire des Rolling Stones et sa carrière de météorite, triste astre qui s’est prématurément auto-combusté. Nick Bromfield effectue un retour unique sur la trajectoire du musicien à l’initiative du plus fameux groupe de l’histoire du rock à travers des interviews exclusives et des images inédites.
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Copyright Lafayette Films
Composé de 85% d’archives rares, ce documentaire sensible nous fait revivre une page fondamentale de l’histoire du rock qui devrait passionner les fans du groupe anglais, mais aussi plus largement toutes celles et ceux qui s‘intéressent aux destins hors-norme et ont un gout pour le romanesque macabre. Car on ne croit pas spoiler en révélant ici que le farfadet blond fait partie du club des 27 tristement illustre à l’instar d’autres rock stars qui ont brulé leurs ailes au même âge comme Janis, Jimi, Jim, Amy.
On connait moins son impact fondamental sur les créateurs de Satisfaction. Par exemple, c’est lui qui a choisi le nom du groupe, qui en a recruté tous les membres et a organisé les premiers concerts. Brian Jones a également insufflé le goût du blues à Mick et Keith.
Est-ce parce que Nick Bromfield, alors âgé de 14 ans, a rencontré par hasard le musicien au sommet de sa gloire et a ensuite noué une correspondance avec lui qu’il oscille si bien entre vie publique et intime ? Le réalisateur fait en effet se succéder dans un montage fluide mémoires intimes et gloire publique. Ainsi sont convoquées des photos de Brian enfant, des archives de ses débuts, le témoignage de ses parents et de ses nombreuses petites amies éconduites (et enceintes…le Brian n’était assurément pas un gentleman!) mais aussi de personnages fabuleux qui ont croisé sa route. Ainsi, bien sûr, on verra ses comparses du groupe dont Bill Wyman qui livre des souvenirs très touchants et a été consultant historique du film, l’autre âme maudite des Stones, Marianne Faithfull, la it-girl française Zouzou, mais aussi les cinéastes Michael Lindsay Hogg (qui a démarré avec la mythique émission pop de la BBC Ready steady go) et Volker Schlöndorff qui a fait jouer la mythique fiancée de Brian, Anita Pallenberg dans Vivre à tout prix, dont Jones composa la musique. Le documentariste Mick Bromfield s’est illustré dans plusieurs portraits de personnages controversés (comme la seriale killeuse Aileen Wuornos à qui il a consacré deux films ou les meurtres des rappeurs Tupac Shakur et Biggie Smalls) et de rock stars culte comme Kurt Cobain, Courtney Love, Marianne Faithfull, Leonard Cohen,…
Ici, avec un mélange d‘empathie et de juste distance, Bromfield explore les éléments déclencheurs de la spirale autodestructrice qui a finalement relégué Brian Jones dans l’ombre de l’histoire.
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Copyright Lafayette Films
Bromfield nous propose une plongée dans les sept dernières années de la vie de Brian, qui est malheureusement davantage passé à la postérité pour avoir inauguré le club des 27 que celui qui lança le groupe de rock The Rolling Stones. « I can’t get satisfaction » chante Mick comme un clin d’œil ironique au musicien frustré d’être cantonné au rôle d’interprète. Dans une archive marquante de la TV anglaise, Jones révèle à un présentateur pesant que ce sont Mick Jagger et Keith Richards qui composent les morceaux dont il est juste un des interprètes.
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Copyright Lafayette Films
Une incursion dans les sombres arcanes du rock constituée par un maelstrom d‘archives précieuses et rares qui devrait ravir les fans de rock et les amoureux/ses du romanesque et des destins brisés.
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